Jeudi 25 Avril 2024
Los Azores : L’élevage d’un aficionado valencian devenu ganadero…
Dimanche, 29 Mai 2011

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Rafael Azor a racheté la ganadería de María José Barral et du bétail à Emilio Muñoz pour créer son propre élevage…

Il y a comme ça des rêves qui se réalisent… Dans le cadre d’une journée campera organisée par le Cercle Taurin Campuzano de Nîmes, dont je vous reparlerai bientôt, j’ai découvert un petit paradis !

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Située sur la commune de Castillo de las Guardas, au Nord de Séville, la dehesa « Las Hidalgas » est une superbe ganadería fondée en 1941 qui a notamment appartenu à Antonio Ordóñez, puis à Joaquín Barral qui l’a ensuite léguée à sa fille María José, pour finalement être rachetée par Rafael Azor en 2007.

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De remarquables installations attestent d’un sérieux investissement en matériel, il n’est qu’à voir l’entretien de la demeure, des cercados, du « taurodrome » ou de la placita de tienta entièrement reconstruite…

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Sur une étendue de 750 hectares pour environ 1300 têtes de bétail dont plus de 400 vaches, les toros  vivent au milieu de collines verdoyantes qui font le charme de cette propriété baignée par une lumière assez fabuleuse.

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Des toros issus à présent de l’encaste Domecq, après un achat à Emilio Muñoz et des toros issus de Joaquín Barral, mais ce jeune éleveur compte rapidement travailler sur son propre sang…

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Au cours de cette journée qui comprenait aussi un tentadero pour le jeune Calerito, protégé de Tomás Campuzano qu’on a déjà pu voir à Saint-Gilles cette année, nous avons pu constater aussi qu’il n’hésitait pas à payer de sa personne en prenant les trastos. Un passionné à l’état pur…

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"Je n’avais aucun antécédent dans ce milieu, sinon d’appartenir à une famille d’aficionados, ce que je suis moi aussi, évidemment. En tant que tel, je rêvais d’avoir un jour une ganadería et grâce à la compréhension de ma famille, ce rêve a pu devenir réalité.

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J’ai d’abord acheté du bétail à Emilio Muñoz puis je l’ai transféré ici, dans cette finca qui appartenait aux Barral et que j’ai rachetée, ainsi qu’une partie  de leurs toros. Je sais très bien ce que je veux et je compte parvenir à fixer ma propre lignée à partir des produits de départ. Tout ne se fait pas en un jour, mais je travaille là-dessus au quotidien.

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Je cherche à produire un toro bien fait, les « hechuras » étant selon moi à la base d’une ganadería,  un toro qui se déplace, qui humilie, qui a du fonds… C’est quelque chose que je cherche encore, mais peu à peu j’avance vers ces caractéristiques.

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Pour monter sa propre ganadería, il faut pas mal de temps, mais petit à petit, on progresse, même si ce n’est pas simple. Je n’ai pas à me plaindre puisque cette année j’ai tout vendu et outre Mairena où j’ai eu un novillo indulté, nous irons dans des arènes comme Séville, Valencia, Ayamonte, Atarfe, Cehegín, Calatayud, Fuengirola… pour un total de neuf corridas et trois novilladas. Ce n’est certes pas un très bon moment pour la Fiesta, mais on consolide petit à petit notre position.

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Beaucoup de toreros viennent ici, comme Padilla, qui est un ami et qui passe souvent pour tienter ou pour se préparer avant des dates importantes, ou encore Salvador Cortés, Finito de Córdoba, Daniel Luque, Salvador Vega… et bien d’autres !"

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Un rêve qui devient réalité, ça ne court pas les rues, aussi Rafael Azor a de quoi déjà être fier de ce qu’il a monté en si peu d’années. On suivra avec attention les résultats de ses diverses sorties, avec déjà quelques arènes de référence, et bien sûr, on lui souhaite bonne chance pour que sa temporada soit à la hauteur de ses espérances. Suerte, ganadero !!!

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