Vendredi 19 Avril 2024
PATRICE
Samedi, 24 Septembre 2022
lat24ph
 
Nîmes… Itinéraire Vendanges : Jeudi (1)...
 
Les micocouliers du bd Victor Hugo
 
N’avaient plus la même couleur.
 
 
 
L’ombre de la fontaine Pradier.
 
Se faisait plus longue.
 
 
 
Les robes des filles.
 
Etaient moins légères.
 
 
 
C’était la fin.
 
De l’été.
 
 
 
Et le bout.
 
De la temporada nimeña.
 
 
 
Le jeudi soir
 
Je fus au «Latino».
 
 
 
De la terrasse.
 
D’un côté, on devinait l’Esplanade.
 
 
 
Et de l’autre.
 
On sait qu’il y a les Carmes.
 
 
 
Pas loin.
 
Les arènes.
 
 
 
Avec Michèle.
 
On parla de José Tomás à Alicante.
 
 
 
De ses vignes dans les Costières.
 
Avec Jacky.
 
 
 
De Luque et des La Quinta de Dax.
 
Avec Jean-Pierre.
 
 
 
Camille.
 
Était en bleu spoutnik de fanfare de fête.
 
 
 
J’étais fier.
 
Qu’elle soit comme elle est.
 
 
 
Une jeune fille au visage de Véronèse.
 
Nous écoutait en silence.
 
 
 
Je lui enviai des traits.
 
Qui l’autorisaient à rêver.
 
 
 
J’espère qu’elle connaîtra.
 
Ce que, mieux que les médecins de Thèbes.
 
 
 
Peut enseigner.
 
Le monde des toros.
 
 
 
Alors que commençait à tomber la nuit.
 
Que se fermaient les blousons.
 
 
 
Et que l’abrivado de quarante-huit toros.
 
Courait des arènes à la Maison Carrée.
 
 
 
Eddie signait.
 
Ses dernières contre affiches de l’année.
 
 
 
Et les pigeons de la place de la Couronne.
 
Lissaient leurs plumes d’une autre façon.
 
 
 
Leurs aïeux.
 
Avaient peut-être croisé Apollinaire.
 
 
 
L’année ou à dix-neuf ans.
 
Joselito était matador de toros depuis deux ans.
 
 
 
Je me couchai de bonne heure.
 
Sachant que demain.
 
 
 
Quand tout commencera.
 
Je m’habillerai de blanc.
 
A suivre…
 
Patrice Quiot