Jeudi 28 Mars 2024
BÉZIERS
arr12ph
 
Ouverture sans grand éclat à cause du bétail et des aciers. Oreille toutefois pour Roca Rey à son premier…
 
Trois quarts, bon poids. Beau temps, chaud, avec quelques nuages d’orage vite dissipés. Deux toros de Fermín Bohórquez, un élevage spécialiste de cette discipline qui ce jour n’a pas été au mieux, surtout le premier. Ce ne fut guère plus évident pour les piétons avec les Victoriano del Río manquant la plupart de forces et de bravoure, l’ultime venant cependant à point nommé pour relever la note.
 
Léa Vicens : silence aux deux.
 
Manzanares : palmitas puis silence 
 
Andrés Roca Rey : oreille et palmitas de despedida.
 
Belle entrée pour l’ouverture de la feria sur la Plateau de Valras et pour cette corrida mixte, on a vite compris que le public s’était avant tout déplacé pour voir un spectacle allègre… qui au final ne l’a été que trop peu.
 
bez12h
 
A l’issue du paseo accompagné par le baryton Frédéric Cornille interprétant Carmen comme il est dorénavant de tradition, une minute de recueillement a été observée pour André Massol et Christian Gonzalez, deux personnalités taurines locales récemment disparues. Enfin, la Marseillaise a retenti avant que place soit faite à la course en elle-même.
 
lv12h
 
Léa Vicens a démarré avec un Bohórquez qui n’a pas tardé à afficher sa mansedumbre puis sa mauvaise humeur, la Nîmoise tentant de le changer de terrains, mais les charges mesurées du bicho et ses envies d’aller voir si l’herbe était meilleure de l’autre côté de la barrière ne pouvaient pas lui permettre de grandes envolées lyriques. Rejón puis deux descabellos. Avec son second, ce fut tout de même mieux, Léa réussissant plusieurs poses avec aisance et temple avant que le toro ne baisse de ton, mais la conclusion allait tout mettre par terre. Elle se retrouva même au sol, à la merci de son adversaire après un coup de verdugo, heureusement sans conséquences. La suite pour le moins compliquée avec la ferraille.
 
manz12h
 
Manzanares se signala au capote avant deux rencontres sans style, en simulacre la deuxième, puis bonne entame de faena alors qu’au loin le tonnerre grondait. Le Victoriano dévoila assez rapidement sa vraie nature, celle d’un toro rajado qui compliqua la vie du maestro au point d’encaisser un sérieux tampon, l’Alicantino finissant la taleguilla amplement ouverte sur l’arrière. Entière. Sans certainement prétendre vouloir lancer une nouvelle mode, c’est vêtu d’un jeans en mode pantacourt qu’il est revenu combattre son second ! Las, avec un opposant aux forces visiblement limitées, Manzana dut se contenter de donner le change du mieux qu’il pouvait, sans parvenir à cuajer la faena importante que tout le monde attendait. Il y eut du bon sur la rive droite, certes, mais de façon trop sporadique, et comme la conclusion n’a pas été un modèle du genre, les choses en restèrent là. 
 
arr12h
 
Andrés Roca Rey accueillit son premier par d’excellents capotazos et après deux piques sans grande histoire, il donna le change au début, avant que le bicho ne change et mesure davantage ses charges, la faena s’étiolant quelque peu, mais la conclusion redonnant le sourire à ses partisans qui ont joyeusement fêté l’unique trophée de cette tarde. Après le traditionnel « Se Canto » suivi de « Aqui, aqui, es Béziers », comme il est de coutume, l’ultime, « Ebenista », un castaño foncé au demeurant superbe, vint redonner du baume au cœur à l’assemblée. Il sortait manifestement d’un autre tonneau et avec lui, le Péruvien, qui brinda à Robert Margé, allait d’emblée enflammer les tendidos par des passes par le haut, pieds joints, le tout se poursuivant par tandas ajustées sur les deux rives. Las, après entière, Andrés perdit le bénéfice d’un labeur important par un chapelet de descabellos après entière et les choses en restèrent donc là…