Samedi 27 Avril 2024
PATRICE
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Aignan y lujo (fin)…
 
Sur les hautes terres du Gers.
Entre Mielan et Mirande.
«L’Astarac».
 
La ganadería porte le nom de la contrée.
Proche des Hautes Pyrénées.
Baignée par la Baïse, l’Osse et l’Arros.
 
Pays de sentiers.
De bravoure.
Et d’honneur.
 
Jean-Louis Darré.
Y élève des toros.
Depuis le mois de décembre de l’année 1992.
 
Ganadero.
A la fierté des bergers des gaves.
Et au courage du lion du blason du Gers.
 
Blanc et rouge en est la devise.
Feuille de figuier à l’oreille droite et moitié d’oreille à gauche.
En est l’escoussure.
 
Infante de Cámara.
Conde de la Corte et Parladé Gamero Cívico.
Pour l’origine.
 
Un tiers d’entrée.
Jean Larroquette «Juanito».
Et Miriam Cabas.
 
Lui, dix-huit ans.
De la vallée d’Ossau.
En bleu.
 
Elle, vingt ans.
De Los Barrios.
En blanc.
 
Forte et haute, la novillada.
21 arrobas.
Sur la bascule.
 
Avec le piquant.
De leur race.
Les erales.
 
Bon, le premier.
Marcheur, le troisième.
 
Lui, appliqué.
Pour une oreille.
 
Régulier, le deuxième.
Volumineux, le quatrième.
 
Elle, rayonnante de visage et de poignet.
Pour cinq avis.
 
Lui, un bon élève qui se doit d’être autre chose que studieux.
Une fricassée de cèpes qui manquerait de sel.
 
Elle, une torera qui se doit d’apprivoiser la mort du brindis al cielo.
Une tourtière gourmande de fragilité.
 
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Et salut ganadero pour JLD.
 
Aignan y Toros.
Aignan y lujo.
 
 
Sur les terres de Camargue.
Entre Les Saintes Maries et le Rhône.
Pagès-Mailhan.
 
Un nom.
Une histoire.
Une légende.
 
Pays plat.
De sable, de roubines.
Et d’enganes.
 
Pascal Mailhan.
Y élève des toros.
Depuis l’année zéro du second millénaire.
 
Ganadero.
A la parole douce.
Et à l’humilité de saladelle.
 
Azur et blanc en est la devise.
Aramon oreille gauche et éperon oreille droite.
En est l’escoussure.
 
Santa Coloma.
Et Parladé.
Pour l’origine.
 
Une belle entrée.
Javier Castaño, Thomas Dufau
Et David Galván.
 
León en rouge.
Mont de Marsan en violet.
Et San Fernando en bleu marine.
 
De luxe la présentation.
Exigeant le lot.
Du moindre à l’excellence.
 
Le deuxième querencioso, le cinquième mansote et le sixième noblote pour le moindre.
En passant par les bons premier et troisième.
A «Becadito» le quatrième con poder y clase pour l’excellence.
 
Merveilleuse incertitude du toro bravo.
Quatre années ou plus de secret.
Pour vingt minutes de révélé.
 
Javier a quarante-deux ans.
C’est un bon mécanicien qui connaît le moteur des toros.
Et met les mains dans le noir du cambouis.
 
Toreo simple de goût et roboratif.
Un rustique plat de poule farcie servi sur la nappe à carreaux d’une auberge de campagne.
 
Thomas vingt-neuf ans.
Il ne commet aucune faute de syntaxe et sa grammaire est normée.
C’est bien, mais pas suffisant pour arriver à troubler.
 
Vacuité d’une absence.
Un prometteur salmis de palombe servi sans sa sauce.
 
David a trente ans.
Il peut être d’une tendreté hésitante.
Mais quatre passes de merveille au sixième et deux estocades m’ont comblé.
 
Elégance fine.
Un grand floc blanc de Duffour à Lagraulet-du-Gers, brûlant de douceur.
 
Seize piques.
Un grand tercio.
 
Quatre oreilles.
Deux sorties a hombros.
 
Et Pascal Mailhan en majesté.
 
Une belle journée.
Et un public heureux.
 
Comme après un bon repas.
Entre bons amis.
 
Aignan y Toros.
Aignan y lujo…
 
Patrice Quiot