| PATRICE |
| Mardi, 19 Avril 2022 | |||
 Aignan y lujo…
Condom…
Fleurance…
Eauze.
Départementales.
De plaisir.
Campagnard.
Routes du Gers.
Comme un toboggan
De maïs vert.
Clochers d’église
Aux coqs.
Comme girouettes.
Halles.
Aux arcades de pierre qui donnèrent leur ombre.
A Charles de Batz de Castelmore, dit d'Artagnan.
Villages.
Tranquilles.
D’un sommeil paysan.
Douceur.
Et naturaleza.
D’un vieux pays.
Douce promenade.
Dans une France.
Qu’aurait pu chanter Péguy.
Et Vic en blanc et gris
Avec ses arènes.
Qui ont l’air si gentilles.
Aignan.
Pays de Rivière Basse.
Dans la moyenne vallée de l’Adour.
La Douze.
Le Midouzon.
Et le Petit Midour y courent.
Y courent.
Aussi.
Des ruisseaux.
Bethaut et Bonne Font.
Bordegeille et Candaou.
Carchet et Douzens.
Ruisseau de Labadie
Celui de Lahitte.
Et bien d’autres encore
Maisons comme en tuffeau.
Et poutres presque noires
Aignan, première capitale de l’Armagnac.
 Pâques à Aignan.
Pour.
Aignan y toros.
Dans les arènes.
André Lagoues.
Basses, rouges et blanches.
 Et à côté.
Les observant.
Une ancienne usine de tracteurs.
Aux manettes de la célébration.
Paul.
Et François.
 Paul, l’ancien boucher.
Aux cheveux fins.
Et aux yeux doux.
François.
Une force de bulldozer
Et une solidité de pelleteuse.
 Tous les deux.
Une résolution de gravier et de sable.
Une solidité de mortier.
Une poignée de main.
Et
Une générosité de titans.
Avec eux.
Cent amis.
Toutes et tous paisanos.
Luxe.
De fidélité.
Et de dévouement.
Pour fêter.
Pâques.
Pascuas de toros.
Depuis
Maintenant.
Trente années.
Souvenirs éparpillés.
Au vent d’Autan blanc.
Ou au vent d’Autan noir.
Les toros d’Aimé Gallon.
Pour Curro Reyes et Adolfo de los Reyes.
En 1993.
Le « No hay billetes».
Avec les toros de Salustiano Galache.
Luis Viches, Padilla et Julien Lescarret en 1996.
La première novillada.
De Jean-Louis Darré.
En 1997.
Et cette année-là, le trente mars.
Le premier costume de lumière qu’y porta Sébastien.
Compartiendo cartel avec le « Fandi ».
Et puis.
En un beau.
Mescladis.
Pepín Liria, Dávila Miura, Luis de Pauloba.
Denis, Richard, Stéphane.
Et tant d’autres….
En veste bleue.
Canotier en paille et chemise blanche.
Passent «Les Armagnacs d’Eauze».
Je les écoute jouer.
Une partition.
De la banda du maestro Tejera.
Passent aussi.
Des filles.
Et des garçons.
Dans le ciel gris.
Volent.
Des pigeons.
Et on ne sait où.
Des tourterelles roucoulent.
Les premiers paseos du printemps.
Pour Arles.
Et Séville.
Mais aussi pour Mugron, lundi.
Seul.
Assis sur un banc.
Je bois un verre de blanc de St Mont.
Nous sommes le dimanche de Pâques.
Il est 10h 40
Et la sin caballos commence à 11h.
Aignan de amigos.
Aignan de toros.
Aignan y lujo…
(A suivre)
Patrice Quiot
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