| PATRICE |
| Mardi, 12 Avril 2022 | |||
 Muy buenas personas…
Il est doux.
Et délicat.
Comme l’était son père.
Il était destiné.
A devenir plombier.
Il choisit de faire autre chose.
Il fut torero.
Sans la prétention.
De paraître.
Capeas.
De cour d’école.
Sous la lumière des ampoules.
Il avait quinze ans.
J’en avais.
Un peu plus.
Il fut militant.
Et sauta d’espontaneo.
En chemise à carreaux.
On se connaît.
Depuis longtemps.
Plus de cinquante ans.
Du Lycée Dhuoda.
A la rue de Varsovie.
De Nîmes.
A Caissargues.
Les choses n’ont pas voulu.
Que Serge soit figura.
Mais sa sensibilité.
Est restée la même.
Naturellement délicate.
Il ne parle pas fort.
Et son mental.
Est serein.
Il a l’humilité discrète
Mais.
Le cœur généreux.
Il vit.
Avec en permanence.
Les toros dans la tête
Il aide.
Les jeunes.
A devenir.
Dans ce chemin long.
Tortueux.
Et souvent glissant.
Il va.
Solitaire.
Et honnête.
Je ne lui connais pas.
De méchanceté.
Et d’aigreur.
Il ne peut.
Nullement.
Avoir d’ennemis.
Il va.
En toute gentillesse.
Et courtoisie.
Il observe.
Il réfléchit.
Et il avance.
Il n’a pas de carte de visite.
Seulement.
Une parole.
C’est bien ainsi.
Et Serge Alméras.
Est son nom.
Cette temporada.
Il donne la main.
A Miriam Cabas.
Elle est Andalouse.
De Los Barrios (Cádiz).
Elle a vingt ans.
Elle est belle.
Elle est jeune.
Elle est intelligente.
Elle pourrait être vétérinaire.
Mais sera torera.
Elle coupe les oreilles.
A Aracen , Navas de San Juan,
El Puerto, Utrera, Chiclana, Gerena.
Serge et Miriam.
Miriam et Serge.
Deux muy buenas personas.
Ils seront à Aignan.
Le matin du dimanche de Pâques.
Et au Bolsín de Bougue
Le 8 mai.
Pour tuer.
Des becerros de l’Astarac
Ceux de Jean-Louis.
Et, ensemble, triompher.
Patrice Quiot
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