| ISTRES |
 Avec Bernard Marsella, le point sur la location de la prochaine Feria au Palio du 17 au 19 juin…
Effectivement, ça peut paraitre encore très loin, mais on sait combien le temps passe vite et pour les organisateurs, les soucis ne manquent pas lors des derniers réglages. Premier indice, si l’on en est encore à un peu plus de trois mois, on a déjà une indication assez claire sur le taux de réservation qui laisse augurer une forte participation en juin, l’inconnu venant toutefois d’un contexte général que l’on souhaite bien sûr plus apaisé…
 « Depuis le 25 janvier, date où nous avons ouvert la taquilla pour les abonnés, on peut dire que nous sommes satisfaits car 80% d’entre eux ont renouvelé leur pack feria et à hauteur du même pourcentage, les entreprises continuent à soutenir la Feria d’Istres par fidélité et aficion.
 A ce jour, ça correspond à deux tiers d’arène qui seront remplis pour toutes les courses de la feria et il nous reste à trouver preneurs du dernier tiers d’ici le mois de juin. Compte tenu du contexte actuel, c’est franchement pas mal pour début mars. C’est une particularité d’Istres d’ouvrir très tôt la billetterie, un long cheminement jusqu’à juin, mais le remplissage se fait progressivement, les demandes venant des quatre coins de France, mais aussi d’Espagne.
 Les cartels sont volontairement diversifiés, il y en a pour tous les goûts, et si l’on considère l’actualité, on se rend compte qu’elle justifie certains choix qui ont été faits au sujet des engagements. Par exemple, Escribano, qui va tuer six Miura à Séville, Jesús Enrique Colombo qui a triomphé en Amérique du Sud, Raquel Martín, qui a débuté avec succès en piquée à Olivenza…
 Carlos Olsina, qui viendra prendre l’alternative, est engagé à Madrid pour bientôt y toréer une novillada, Paco Ureña, qui a subi une injustice depuis le début de la saison, est maintenant en train de négocier une encerrona à Las Ventas pour la San Isidro, nos deux compatriotes nîmois Adrien et Rafi à qui l’on souhaite avoir suffisamment de contrats pour pouvoir s’exprimer viendront rivaliser en mano a mano, ce qui représente pour eux une belle opportunité et Jean-Marie Raymond, avec ses toros de Virgen María, va lidier une corrida de feria à Séville, ce qui n’est pas rien.
 Enfin, Emilio de Justo qui a poursuivi en Amérique sa série de triomphes, comme Ferrera et Valadez, va en outre s’enfermer avec six toros à Madrid. Tout ça a contribué à ce que les gens aient répondu.
Istres est une petite arène en taille, c’est vrai que notre fonctionnement est spécifique et il est maintenant bien huilé. C’est par étapes que la feria se monte et je dois souligner que contrairement aux deux précédentes, contrariées par la pandémie, ce sera le retour de la fête de rues et des diverses animations, non seulement au Palio, mais aussi dans la ville. On avait dit lors de la présentation des cartels que ce serait en quelque sorte une feria de l’espérance et c’est bien le cas car on a tous envie de retrouver une configuration sans restrictions pour revivre ce que l’on vivait avant à tous les niveaux. En effet, il ne faut pas oublier que la feria ce sont les corridas, mais aussi la fête de rues ! Chacun doit pouvoir y trouver ce qu’il vient y rechercher…
Aujourd’hui, on est aussi inquiets par rapport aux événements actuels avec un conflit qui s’installe et dont il est difficile de mesurer les conséquences. Personne ne peut savoir aujourd’hui ce qui va se passer demain, mais il faut espérer que l’on se dirige rapidement vers une situation écartant toutes inquiétudes.
 Pour revenir à la taquilla, nous avons débuté la vente des places individuelles et celui qui ne veut pas prendre l’abonnement a la possibilité de choisir sa corrida ou sa journée.
J’espère que le vendredi, pour les Pedraza, nous verrons à Istres les « aficionados a los toros ».
Le samedi, je peux déjà vous annoncer qu’il y aura la moitié de Béziers à Istres ! Façon de parler, évidemment, mais entre Christian Parejo le matin et l’alternative de Carlos Olsina pour la tarde, nous avons là une journée événementielle.
Le dimanche matin, j’espère que les Nîmois vont venir en masse pour soutenir leurs deux toreros et l’après-midi, la corrida charra a aussi son public depuis sa création.
Tout ça fait que la demande est équilibrée, avec un léger avantage pour la corrida d’alternative de Charles, mais visiblement, toutes les courses ont suscité de l’intérêt, avec aussi la charra.
 J’en profite pour préciser aussi que si nous avions dit lors de la présentation de la feria que nous présenterions les cartels de la Feria d’Automne pendant celle de juin, je pense que nous allons légèrement la décaler pour attendre un peu plus afin de mieux voir ceux qui auront marqué des points et qui mériteraient d’être inclus dans les cartels. On prendra la décision rapidement avec la commission taurine, mais ce serait dommage par exemple de trop précipiter les choses, ne serait-ce que pour tenir compte de notre propre feria s’il nous paraissait évident de répéter un torero.
Pour l’heure, afin de ne rien laisser au hasard, j’ai entamé la tournée des clubs taurins pour évoquer la feria. J’ai commencé ce circuit au CTPR de Saint Chamas, à Vauvert avec la Peña Castella, au CTPR de Senas puis à celui de Sainte Marthe, à Marseille. Là je vais au CT « Les Andalouses » d’Arles et d’autres clubs m’ont encore sollicité pour justement évoquer avec eux notre feria. Pour moi, c’est très important de faire passer des messages. Ils ne se rendent pas toujours compte ce que c’est que d’organiser une feria comme celle d’Istres, du travail qu’il y a en amont. On est toujours bien reçus et la plupart des personnes que je rencontre viennent à Istres. Rien ne vaut le contact direct pour maintenir l’aficion... »
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