Vendredi 19 Avril 2024
ARZACQ
Lundi, 21 Février 2022
arz21ph
 
Débuts en fanfare de la temporada 2022 avec, à Arzacq, une belle fréquentation, de bons erales de Gallon et le triomphe du jeune Cristiano Torres…
 
Dimanche 20 février. Arènes pleines. Erales de Gallon bien présentés (les trois derniers surtout) et de bon jeu en général. Le troisième « Jinástico », nº 68, negro, vuelta al ruedo, le sixième excellent lui aussi, noble le premier, plus âpre mais mobile le second, « a más » et compliqué le quatrième, spectaculaire et avec du gaz le cinquième.
 
JEAN LARROQUETTE « JUANITO » : silence et silence après deux avis.
 
RAQUEL MARTÍN : oreille et vuelta.
 
CRISTIANO TORRES : deux oreilles après avis et ovation et saluts après deux avis.
 
El Santo, Venturita, Medhi Savalli et Mathieu Guillon ont brillé aux banderilles.
 
Michel Gallon a fait la vuelta au troisième avec Cristiano Torres.
 
Cristiano Torres a reçu le prix du « Jambon de Cristal » et celui de l’Aconso. Il est sorti en triomphe.
 
Débuts de temporada très réussis à Arzacq où on a enregistré une très belle entrée. Cela présage bien de l’avenir. Au succès populaire, essentiel pour le futur de la fiesta, il faut ajouter une vraie réussite artistique qui verra le public heureux à la sortie des arènes du Soubestre. Ce succès on le doit avant tout au lot remarquable que le Club Taurin a choisi chez Michel Gallon. Un ensemble qui est allé à más du point de vue de sa présentation, varié de comportement, spectaculaire dans l’ensemble et qui a permis aux jeunes toreros de montrer leurs dispositions.
 
juan21h
 
« Juanito » qui était chez lui a laissé passer une première opportunité avec le tambour major de la troupe, le plus petit et celui qui présentait le moins de difficultés. Cela n’est jamais facile d’ouvrir les débats, mais si le public n’a pas connecté, c’est que sans doute il a perçu un manque d’entrega relativisant cette élégance innée que possède le Béarnais. Encore faut-il que ces qualités s’expriment à bon escient. Ni bien ni mal dans une faena fade au bout du compte, Jean connut quelques difficultés à l’épée. Le quatrième lui donna plus de fil à retordre et il eut du mal à l’occire. Heureusement il fut sauvé par le gong. Que le torero de Bescat en qui nous mettons nos espoirs ne se décourage pas, il y a des jours sans, c’est ainsi…
 
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Raquel Martín ne s’attendait sans doute pas à un lot aussi complexe, âpre parfois ; le duo le plus exigeant de l’envoi. Elle n’a pas démérité devant ses adversaires spectaculaires, mobiles et vifs qu’il fallait manier avec autorité - le premier surtout. Raquel ne manque pas de courage et elle garde la tête froide dans les moments difficiles, ce qui lui a permis de sortir par le haut de ces deux confrontations suivies avec passion par le public. Elle a une volonté qui lui a permis de s’imposer finalement et de conduire, les deux fois, en fin de faena, de fort belles séries. Avec plus d’efficacité à l’épée, elle aurait pu doubler la mise à son second passage. Munie de cette incontestable force d’âme, tous les espoirs sont permis à la jeune Salmantina.  
 
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Mais c’est Cristiano Torres qui aura « cassé la baraque » et embarqué le public Arzacquois, auquel on ne la fait pas pourtant… L’entrega, la disposition - on le vit dans un quite dès le premier novillo - du jeune Aragonais enleva l’adhésion : quelle joie de toréer ! quelle présence en piste ! quelle personnalité, tout simplement ! que celle que possède le fils de Ricardo. Cet enthousiasme s’exprime à la cape comme à la muleta. De plus, le jeune homme pour ses débuts en costume de lumières a fait preuve d’une maîtrise et d’un métier de vieux briscard. Il a séduit dans tous les styles qu’il a « bordés » avec talent, allant du tremendisme à son premier passage à une pureté plus classique ensuite dans des séries profondes refusant, à ces moments-là, un effectisme que les orthodoxes auraient pu lui reprocher. C’est surtout son sens du rythme qui nous aura séduits. Le sixième toro eut du mal à tomber et s’il n’y avait eu le descabello, Cristiano aurait pu doubler la mise.
 
Ainsi, à la poignée de braillards assemblée devant l’entrée des arènes, le public, l’éleveur et les toreros ont répondu de la meilleure façon qu’il soit : l’art de Cúchares a beaux jours devant lui dans le sud-ouest de la France…
 
(Pierre Vidal - corridasi - Photos Roland Costedoat)
 
AFICION MATINALE À ARZACQ
 
Quel plaisir de voir autant de monde pour la première matinale taurine aux arènes d’Arzacq, de quoi oublier la froidure et nos petits soucis quotidiens 
 
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Première sortie pour l’Ecole Taurine Adour Aficion avec la lidia de trois añojos de Michel Agruna justes de forces, mais avec des qualités qui ont permis aux élèves de parfaire leur formation. Comme au Stade Toulousain, la multiplication des Bolsíns et la crise sanitaire ont amené Richard Milian à aligner une équipe jeune aidée par deux jokers en la personne de deux jeunes espagnols (déjà vus chez Pincha cet automne). Contrairement aux protégés d’Hugo Mola, les remplaçants ont été à la hauteur et nous ont offert, en particulier les deux espagnols, de très bons moments de tauromachie.
 
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Dorian Canton, très attendu par ses nombreux fans, a ensuite lidié un toro de Michel Gallon.  Bien présenté, le bicho a pris une pique sans trop pousser. 
 
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Noble et avec de la race, il est allé à mas dans la muleta du Béarnais qui a réalisé trois bonnes séries à droite puis deux à gauche à un toro qui humiliait de plus en plus. Jolie fin de faena, la suite avec l’épée n’a pas été à la hauteur du travail réalisé par le torero.
 
(Thierry Reboul - Photos Nicolas Couffignal).