| PATRICE |
| Mercredi, 29 Décembre 2021 | |||
 Squelette…
Gratter l’écriture.
Jusqu’à l’os.
La dépouiller.
De sa graisse.
De ses viscères.
De ses muscles.
De ses tendons.
De tout ce qui pèse.
Et l’alourdit.
De déchets souvent inutiles.
Gratter.
Pour faire apparaître.
Son squelette.
La structure.
De sa réalité.
La splendeur.
De son dépouillement.
Blanc.
Et sec.
L’écriture.
Comme une ascèse.
De l’écorché.
Comme.
Un beau squelette.
De la vie.
Le toreo.
Se devrait.
De faire de même.
Se débarrasser.
Du superflu.
De l’inutile.
En gardant.
L’essentiel.
Qui est.
Sa charpente.
Véroniques.
Et sa demie.
Cinq des premières en allant au centre.
Et celle à moitié quand on y est.
Dans une odeur.
Du camphre.
Derechazos.
Et naturelles.
Passe de poitrine.
Et coup d’épée.
Vingt.
En tout.
Et de face.
Rien de plus.
Nada más.
Le Viti.
En encore plus mortifié.
Camino.
Dans le longiligne.
Dámaso.
Dans la terre des sépulcres.
José Mari one.
Avec l’épure qu’il a transmise au two.
Ojeda.
Sans le labyrinthe cyclonique.
Et un espadazo.
Orteguista.
Squelette.
Essentiel.
Du toreo véritable.
Qui montre.
Au toro.
Qui est le maître.
Et lui dit.
Ce qu’est.
Le véritable courage.
Dans une odeur.
D’éther.
Adornos.
Peut-être.
Mais six.
Ou sept.
Deux de Morante.
Comme des vertèbres de mica.
Un noir de Rafael.
Un autre presque fébrile de Curro.
Deux du desgarro.
D’Emilio.
Et l’ultime.
Qui débute avec Joselito et se termine avec son frère.
En autant.
D’émaciations cristallines.
Squelette.
De la vraie.
Elégance.
Qui apprend.
Au toro.
Ce qu’est la grâce.
Et le renvoie.
A son statut.
D’animal.
Dans l’odeur.
De grésil.
Qui lui convient.
Le reste.
Des broderies.
Sur le vide.
Peu.
Ou.
Pas grand-chose.
Un squelette.
Exempt.
Du sentiment.
Un toreo.
De catafalque.
Et de tentures.
De goupillon.
De chasuble.
Et de mitre.
Un empilage.
Boursouflé.
De faux sacré.
A l’odeur.
Fade.
De l’encens.
Un excès de forme.
Habillé.
D’or.
Une absence de sens.
Exposée.
Dans une chasse.
Loin de la vérité osseuse.
Du crâne.
De Yorick.
Patrice Quiot
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