Samedi 20 Avril 2024
PATRICE
Mercredi, 08 Décembre 2021
nim07ph1
 
Honnêteté...
 
Pas celle de la seule apparence.
Celle du paraitre.
Ou de l’opportunité.
 
Pas celle du fuera de cacho.
Des gens de peu.
 
Pas celle que vendent.
Les plaisanciers de la droiture.
Ou les abuseurs du faux.
 
Pas celle du déguisé.
Du pico trompeur.
 
Pas celle des gesticulations.
Des officines sombres.
Et de sentiments entrebâillés.
 
Pas celle du mensonge.
D’un toreo sans franchise.
 
Pas celle d’une générosité.
Qui sent le rance.
Du faux-semblant.
 
Pas celle de la défaisance.
Des muletazos d’aliño
 
Pas celle de l’exposition outrancière.
Devant les objectifs.
De la mièvrerie larmoyante.
 
Pas celle de la facilité.
De la corne passée
 
Pas celle des louvoiements.
Des détours.
Et des circonvolutions.
 
Pas celle.
Des passages à faux.
 
Pas celle des poignées de main.
De complaisance.
Des campagnes électorales.
 
Pas celle.
Des abrazos de fils de pute.
 
Pas celle des promesses.
Sans lendemains.
Des faiseurs d’anges.
 
Pas celle.
De ceux qui méprisent l’andanada.
 
Pas celle.
Des responsabilités volées.
Pour une gloriole de quincaille.
 
Pas celle.
Des bajonazos irrespectueux.
 
Pas celle.
Des contrats de complaisance.
Aux relents de graillon douceâtre.
 
Pas celle.
Des carteles avec des toros qui n’en sont pas.
 
Pas celle de l’ostentatoire.
Des tocantes.
Aux aiguilles de diamant.
 
Pas celle.
Du vulgaire d’une naturelle donnée en reculant.
 
Pas celle des tractations boursières.
Qui gouvernent.
Le monde.
 
Pas celle.
D’un engagement qui ne paye jamais cash.
 
Pas celle de la morgue.
Des marchands du temple.
Jetée au visage des pauvres.
 
Pas celle.
Du dédain pour celles et ceux du dernier rang des amphis.
 
Pas celle de la vie.
Comme une représentation clinquante.
De l’insignifiance.
 
Pas celle.
De l’envers de l’habit de lumières.
 
Mais.
Tout le beau contraire.
Pour donner sens à ce qui est fait.
 
Et qui s’appelle.
Du qualificatif.
D’honnêteté.
 
Dans le toreo.
Ce qualificatif
Avait un nom.
 
Christian.
Montcouquiol.
« Nimeño II».
 
Matador de toros.
 
Pour l’éternité.
 
Patrice Quiot