Jeudi 18 Avril 2024
MARCOS
Mardi, 09 Novembre 2021
am09ph1
 
Rencontre chez Pascal Mailhan avec le matador de toros Alejandro Marcos…
 
Comme indiqué hier dans l’évocation de la journée taurine de samedi dernier à la ganadería Pagès-Mailhan, le matador Alejandro Marcos a tienté en matinée un macho de l’élevage local, ainsi qu’un autre l’après-midi, ajouté par le ganadero en fin d’exercice. Ensuite, je l’ai enregistré afin de faire plus ample connaissance…
 
« J’ai vingt-sept ans et je suis né à la Fuente de San Estebán, dans la région de Salamanca. C’est un endroit très taurin qui a vu passer pas mal de toreros, Julio Robles, Juan José, Pallarés…
 
am10c
 
Le maestro Juan José était un cousin de ma grand-mère, je le voyais souvent et je l’admirais, et il n’a pas été pour rien dans mon envie de devenir torero. Autour de mon pueblo, il y a pas mal de ganaderías et de personnes qui se consacrent au toreo. J’étais aficionado depuis tout petit, mais j’aimais aussi le football. Je suis ensuite entré à l’école taurine de Salamanque où je suis resté quatre ans. Nous avions alors pas mal de vaches et de novilladas, donc de bonnes opportunités pour progresser. 
 
En 2012, j’ai débuté en non piquée dans un pueblo de la zone de Badajoz, Entrerríos, et l’année suivante, j’ai toréé 33 novilladas non piquées avant de passer en piquée en 2014 à Ledesma avec des novillos de Julio García. Puis en 2017, j’ai pris l’alternative lors de la feria de Santander, avec Manzanares pour parrain et Talavante de témoin, toros de García Jiménez. J’ai coupé les deux oreilles de mon second toro et j’ai été répété l’année suivante où j’en ai obtenu deux autres, pour y retourner encore… J’ai toréé cinq fois dans ces arènes, deux en tant que novillero et les trois autres en matador. 
 
am10b
 
Quant à Salamanca, j’y ai toréé deux fois cette année, avec deux oreilles à la clé la première puis une autre. Je suis très fier de toréer à la Glorieta où je me sens soutenu par l’aficion, et plus particulièrement par ma peña…
 
Concernant ma façon de toréer, je pense faire partie des toreros classiques, de l’école castillane, avec un toreo lent, reposé, comme le font Aguado, Ortega, Urdiales. C’est ce qui me plait en tant qu’aficionado et que j’essaie de réaliser en toréant. 
 
am10d
 
Quant au bétail, il y a dans le campo de Salamanca une grande variété d’origines et dès l’école, nous sommes habitués à toréer des toros provenant de différents encastes et je pense m’entendre avec pratiquement tous. Ce que j’aime, c’est qu’ils chargent lentement pour pouvoir exprimer mon toreo au mieux…
 
La pandémie ? Elle ne m’a pas vraiment gêné, au contraire même, elle m’a aidé car j’ai pu mûrir pendant un an, en ayant du temps pour peaufiner ce que je devais travailler. Cette coupure m’a donc finalement été profitable car sans précipiter les choses, j’ai pu consolider certains aspects de mon toreo.
 
am09h
 
Actuellement, mes apoderados sont Jesús Benito et le ganadero Andoni Rekagorri.
 
En France, je me suis présenté en 2019 avec une corrida à Mimizan où j’ai coupé une oreille à un toro de Loretto Charro. Cette année, j’ai coupé une oreille à Bayonne, pour la corrida des six, à un toro de Valdefresno, et une autre à Orthez à un Julio García. 
 
am09k
 
J’apprécie beaucoup la France taurine pour son aficion et sa sensibilité. Si tu coupes une oreille, tu sais qu’elle va te servir, les triomphes étant en règle générale plus valorisés qu’en Espagne !
 
Pour 2022, j’ai deux objectifs principaux. D’abord, celui de confirmer l’alternative à Las Ventas où j’ai toréé à six reprises de novillero, et de m’ouvrir le chemin en France après l’oreille coupée à Bayonne. Y compris dans le Sud-Est où j’avais toréé à Lunel une novillada en 2015, mais où j’aimerais connaitre les autres principales plazas… »
 
am09z
 
On souhaite bien entendu à Alejandro que ses vœux soient exaucés et qu’il puisse venir nous démontrer la poursuite de sa marche en avant dans sa conquête de nouveaux territoires. Suerte Maestro !