Jeudi 28 Mars 2024
DIVAGATIONS DE PATRICE
Vendredi, 25 Septembre 2020

nim25ph

Radio crochet nimeño...

Le radio-crochet tient son origine de l'émission Le « Crochet radiophonique » créée par Saint-Granier et Jacques Canetti pour « Radio Cité » dans les années 1930.

Le candidat éliminé à la demande du public qui criait : « Crochet, crochet !!» était emporté par un énorme crochet en carton qui descendait des cintres et qui l’arrastrait en coulisses.

Le principe était simple et il m’enchantait vraiment, mais vraiment, de voir le mauvais ou la mauvaise enlevé(e) ainsi.

Aussi, vous avez compris ce qu’on va faire en l’appliquant à l’actualité récente d’une façon générale et à l’actualité taurine d’une façon plus particulière.

Ça risque d’être rigolo, non ?

Alors c’est parti...

Mesdames, Mesdemoiselles,  Messieurs, bonjour.

Bienvenu(e)s à la salle du foyer communal du Creux des Canards pour ce premier radio-crochet nîmois.

J’ai le plaisir d’accueillir nos deux premiers candidats :

L’un vient de Lyon, il s’appelle Grégory Doucet et l’autre, de Bordeaux, se nomme Mathieu Hazouard. Ils sont avec nous, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, pour vous demander si vous seriez d’accord pour que le Tour de France  soit supprimé au motif qu’il est machiste dans la mesure où il n’y a pas de coureuses et pas éco responsable par le fait que la caravane jette de partout des petits objets publicitaires du type casquettes, saucissons enveloppés dans du plastique, maillots à pois en acrylique, grosses mains pour taper sur les barrières et que les voitures roulent à l’essence en klaxonnant et en faisant du bruit qui dérange les grenouilles et les criquets.

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Crochet,  crochet, crochet…..

« Putain !!! Profites-en pour emporter aussi Marion Rousse…. » crie une voix au fond de la salle.

Et allez, à la trappe...

Un peu de calme, mesdames, mesdemoiselles, messieurs; un peu de calme car voici notre deuxième candidat:

Il s’appelle André et vient du Gers, de Mirande à qui le monde entier envie la place de l’Astarac, ainsi que le kiosque à musique. André, mesdames, messieurs, pense que les arènes de Nîmes, la Maison Carrée, la Tour Magne, les Jardins de la Fontaine, ainsi que la fougassette, le jaunâtre et les corridas ont un caractère trop people qu’il a qualifié, mesdames, messieurs du nom de…, excusez-moi, je  mets mes lunettes et relis mes notes, de « Bling, bling » et demande ce que vous en pensez…

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! ! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !

Crochet, crochet, crochet….

Et allez, à bomber, à la trappe...

Mesdames, messieurs, oh pardon ! J’oubliais les demoiselles,  j’accueille maintenant notre troisième candidat ;  Ah… c’est un couple.

Elle s’appelle Mme Pluie et vient des Cévennes, et lui M. Covid  et il arrive de Chine.

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Mais laissez-moi finir…

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Crochet,  crochet, crochet…

Et allez, zou maÏ, à la trappe...

Et, mesdames, mesdemoiselles, messieurs,  voici maintenant notre quatrième candidat:

Il s’appelle Juan, a vingt-sept ans, est né à Paris mais a des parents à Arles, exerce la profession de toréador et veut devenir une vedette. Je vous précise que Juan, contrairement à son confrère Enrique qui pratique le même métier que lui, mais depuis beaucoup plus longtemps, n’a jamais exercé en smoking.

BRA-VO ; BRA-VO ; BRA-VO.

Standing ovation.

Merci, mesdames, mesdemoiselles, messieurs ; Juan reste avec nous et est qualifié.

Bravo Juan, applaudissons-le bien fort.

Clap, clap, clap...

Et, après Juan  que nous félicitons à nouveau, voilà maintenant, mesdames, messieurs, oh ! j’ai encore oublié les demoiselles ! le cinquième  candidat... qui seront trois puisque en effet, nous avons le plaisir d’accueillir une chorale mixte et d’origine différente composée de Donald qui vient d’Amérique, de Jaïr qui vient du Brésil, tous les deux exerçant le métier de chef d’Etat, et d’Antonio qui vient d’Espagne et qui exerce le beau métier de journaliste au quotidien « El País ».

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Mais laissez-moi finir…..

Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!! Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Crochet,  crochet, crochet...

Et allez, hop là, à la trappe...

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, quand je vous aurai précisé que notre jury présidé par Maitre Capello a éliminé Michel, caviste à  Bazas dans le beau département de la Gironde, qui a ouvert samedi dernier un magasin dans lequel on vend de l’alcool sans alcool,  Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!

Fuera ! Ouuuuh, ouuuuh, ouuuh !!!...

Monte maintenant sur scène notre sixième candidat  qui est, oh merveille, comme ce soir nous sommes gâtés, à l’image de la  mauresque - eau, pastis et orgeat - chère à la cité des Antonin, nous avons le plaisir d’accueillir un autre trio.

Je vous demande d’applaudir très fort Eddie, Rodolfo et Bernard, tous les trois de Nîmes.

Clap, clap, clap.

Eddie dessine avec le talent secret de Curro Díaz ; Rodolfo, qui plie les cartes routières de telle façon que le parc Begoña de Girón est congruent avec le María Luisa de Séville, a le tempérament forgé comme celui d’Emilio de Justo et Bernard toujours aussi discret a l’élégance que Perera ou Marcos n’ont pas...

BRA-VO ; BRA-VO ; BRA-VO.

Standing ovation.

Merci pour eux, mesdames, merci pour eux mesdemoiselles,  merci pour eux messieurs.

Quel bonheur !!! Ce magnifique trio reste avec nous et est lui aussi qualifié.

Enfin, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, notre dernier candidat de ce jour, Monsieur… je remets mes lunettes… monsieur Victoriano, comme je lis sur l’étiquette agrafée à sa chemise qui, comme son nom pourrait le laisser penser, n’est pas danseur de tango mais éleveur de bétail à Guadalix de la Sierra et qui nous a fait le plaisir de nous amener dans sa bétaillère privée six de ses pensionnaires dont nous avons eu la chance d’apprécier le goût pas plus tard que vendredi dernier.

BRA-VO ; BRA-VO ; BRA-VO.

Standing ovation...

Applaudissons-le bien fort lui qui, ainsi que Juan, Eddie, Rodolfo et Bernard, sont bien évidemment qualifiés pour notre prochain radio-crochet qui aura lieu à la Pentecôte 2021 et - je vous livre un secret que je ne devrais pas livrer, mesdames, mesdemoiselles, messieurs - qui se déroulera dans un bar bien connu de la rue Fresque avec en préambule l’intervention de JOL qui vous conseillera le livre à lire pour devenir aussi compétent en toros  que le sont Christophe Chay, Corentin Carpentier et Julie Zaoui réunis...

Clap, clap, clap.

Avant de rendre l’antenne je voudrais ne pas omettre de signaler l’absence de Luque qui  a préféré Bayonne et le Pedraza de Yeltes  à Nîmes, celle du Rafi à qui Patrick a dû certainement dire que le chemin était encore bien long, celle des mayorales de Jandilla  et de Garcigrande qui ont préféré rentrer en stop plutôt que de participer à notre émission !

Quant à Michel Volle qui a dû monter sur les gradins, peuchère, on dit que de rage de ne pas avoir son eu son petit sésame, il a porté ses appareils photos chez Durand Récupération, 83 avenue Joliot Curie, et envisagerait de couper sa coleta-catogan.

En ayant une pensée émue pour Olivia de Havilland décédée à cent quatre ans, en souhaitant bonne chance à Jérôme Arpinon et aux Crocodiles qui reçoivent Lens dimanche prochain aux Costières et en faisant un coucou à ma cousine de Marguerittes, je vous dis bonsoir mesdames, bonsoir mesdemoiselles, bonsoir messieurs.

A vous Cognacq-Jay...

Patrice Quiot