A 32 ans, dont onze d’alternative, il en était encore à espérer un succès à Valdemorillo pour lancer sa saison...

Là où d’autres ne veulent pas mettre les pieds, Fernando Robleño doit encore s’envoyer ces corridas de la banlieue madrilène, faute de perspectives plus alléchantes. C’est son lot de temporada en temporada, il le sait, et sa trajectoire sera toujours jonchée de ces affrontements incertains souvent faits de plus de peine que de gloire. Mais il l’accepte, même conscient des faibles probabilités de sortir de l’ornière grâce à un triomphe dans ces arènes de moindre catégorie.

D’ailleurs, Fernando est très clair là-dessus, et dit très haut que le fait d’avoir été nommé triomphateur en 2006 ne lui a rien apporté ! Et je crains bien pour lui que l’oreille qu’il vient de couper aujourd’hui n’ait pas plus de poids… Mais il ne baisse pas la garde, même s’il s’avoue déçu de ne pas figurer dans les cartels des ferias dont les combinaisons ont été déjà dévoilées. Son espoir ? Décocher à nouvel engagement à Séville car ses passages dans les plus grandes arènes se font rares.

Pour avoir déjà pu constater combien Fernando avait un cœur gros comme ça, il fait évidemment partie de cette catégorie de toreros à qui l’on souhaite que le destin leur donne un petit coup de pouce. Car on a aussi besoin d’eux…