Mardi 23 Avril 2024
L’ABSURDITÉ ÉCOLOGISTE
Dimanche, 10 Mai 2020

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Analyste très intéressante de Jean-Charles Roux sur l'importance et l'avenir des toros bravos...

Les mouvements anti-taurins émanent souvent des milieux écologistes. Les uns défendent le patrimoine territorial, les autres la cause animale. Bien difficile de cerner les buts avoués des associations, sinon celui de faire abolir - sous couvert que la tauromachie n’est pas leur culture - la corrida.

Dans la nébuleuse tauromachique, il est bien difficile d’élaborer une étude strictement économique. La seule étude fiable est celle de la répartition sur le territoire européen des terres consacrées à l’élevage du toro bravo. Ces magnifiques et immenses pâturages représentent une protection totale contre l’aménagement en zone rurale et sauvent un écosystème que les écologistes eux-mêmes défendent.

Selon une étude menée il y a quelques années par le journal ABC, l’élevage de toro de lidia en Europe (Espagne, Portugal et France) représentait une occupation des terres sur 337.980 hectares pour à peu près 590 fincas (source de l’Union des Criadores de Toros de Lidia).

Souvent implantés sur des zones abandonnées, désertées par l’homme, où la culture purement agricole est difficile, ces élevages par leur maintien participent indirectement à la relance d’une activité économique en zone verte. Répartis sur différentes zones géographiques, ils privilégient le développement d’exploitations extensives et d’une variété d’écosystème. Le maintien des fermes (fincas) favorise une richesse des pâturages et une meilleure diversité de la flore. De plus, elles apportent de nombreux bénéfices à la société avec le développement d’activités comme l’agro-tourisme, qui permet à certains élevages de survivre, en ouvrant leurs portes aux touristes aficionados (ou pas) par le biais de visites ou organisations de réceptions, mais aussi l’augmentation du nombre d’habitants en zone agraire et une amélioration des salaires avec une main d’œuvre plus spécialisée.

L’élevage du toro de combat, autrefois caprice de la haute société, s’est converti au fil du temps en une espèce d’élément économique qui cherche la rentabilité pour maintenir l’activité de l’élevage au sein de familles, qui va parfois plus loin que la recherche du bénéfice, mais qui contribue aussi au maintien génétique de certains encastes (patrimoine génétique) en voie de disparition.

Pour éviter la disparition des encastes et, de ce fait, de l’élevage du toro de combat, pour conserver toutes ses biodiversités, il n’y a qu’une suite logique à adopter : la continuité des spectacles taurins. Eux seuls donnent la possibilité aux toros de combat d’exister. Si les différents lobbyings des antis les faisaient disparaitre, on pourrait toujours ouvrir des parcs zoologiques ou des fermes publiques pour venir admirer ces différentes races, mais on tuerait une grande partie de l’économie verte. Il y a là un paradoxe, une absurdité écologiste…