Jeudi 28 Mars 2024
Madrid, Arnedo, Algemesí, Torería, ETPA, Puya, Campo Charro, In Memoriam…
Mardi, 01 Octobre 2019

mad01wz

Retour sur quelques « faits de jeu » lors du mano a mano dominical de Las Ventas entre Miguel Ángel Perera et Paco Ureña…

C’est ce que l’on dit dans le domaine sportif quand il se passe une action qui sort de l’ordinaire ou qui provoque un début de polémique. Et dimanche dernier, au sujet de ce fameux mano a mano, plusieurs « faits de jeu » méritent qu’on y revienne. Après, ce qui va suivre n’est que mon avis et je n’ai jamais prétendu avoir la science infuse ou détenir je ne sais quelle vérité…

Première constatation, il était bien réconfortant de voir toutes les travées occupées, un no hay billetes qui montre bien que dès lors que l’affiche suscite l’intérêt et sort quelque peu des sentiers battus, les aficionados savent répondre.

Par la suite, lors du déroulement de cette course qui a connu de bons moments, il s’est passé parfois des choses assez surprenantes, pas toujours faciles à comprendre… ou à admettre.

 

mad01z

 

D’abord, dès la fin du paseo, une forte ovation a été réservée à Paco Ureña, bien compréhensible et sympathique au demeurant, d’autant plus qu’il avait fortement marqué de son empreinte la dernière San Isidro dont il avait été déclaré triomphateur. Jusque-là, très bien. Disons qu’ensuite, dans ce que l’on pourrait appeler un geste de compañerismo courtois, comme il se fait souvent, le Lorqueño a insisté auprès de Perera pour qu’il l’accompagne dans l’ovation. Et c’est là que le bât blesse car illico presto, quelques crétins se mirent à siffler. Qu’on apprécie ou pas un torero, pourquoi pas, mais à mon avis, tous méritent le respect, d’autant plus Perera, marquant une certaine reternue, n’est tout de même pas un perdreau de trois jours, ayant signé dans ce temple quelques exploits retentissants… et parfois douloureux ! Honte à eux…

 

pu01f

 

Autre « fait de jeu », plus sympathique celui-là, lorsque Paco Ureña se dirigea vers les barrières pour brinder son premier adversaire. A ce moment-là, tout le monde se demandait à qui il pouvait bien s’adresser par micro de Movistar interposé, puis on apprit ensuite que c’était à Javier Cortés, lui envoyant des paroles émouvantes, surtout venant de lui, à un moment très difficile traversé, avec l’incertitude d’une blessure à l’œil qui devrait le renvoyer vers le bloc opératoire.  Comme quoi, même s’il y a rivalité entre eux, il est aussi des moments de solidarité entre toreros que je trouve exemplaire…

 

map01h

 

Ensuite, connaissant jusque-là des hauts et des bas, cette corrida allait prendre pas mal de couleurs avec les deux derniers toros, objets de quelques controverses. Déjà, avec le cinquième, « Portugués », de Cuvillo. Il était clair que certains ne verraient pas d’un très bon œil un triomphe de Perera, pas plus d’ailleurs que de cet élevage. Ils se mirent à sortir bruyamment de leur coquille, vociférant vers le palco pour tenter d’obtenir le changement de ce toro. Je ne prétends pas que sa sortie ait été vraiment exemplaire, mais on aurait dit qu’ils n’attendaient que ça, sans prendre même le temps de vérifier si le toro allait améliorer sa démarche, ce qui arrive parfois. Bref, les deux premiers tiers se déroulèrent dans le vacarme, avec déploiement de quelques mouchoirs verts du côté des « sabios » du siete qui reprochèrent aussi à l’Extremeño de ne pas avoir assez fait piquer le toro… comme si c’était eux qui étaient chargés d'évaluer le dosage et de diriger la manœuvre !

 

cuv01h

 

Mais il était dit ce jour que du haut de leur science, ils allaient se faire retourner par un Miguel Ángel Perera qui d’un coup de baguette magique sortit le grand jeu, avec des cites de plus de trente mètres répétés six ou sept fois, suivis de séquences suaves et templées. Etant situé en face d’eux, je pus alors les voir non sans délectation renfermés dans leur mutisme, essuyant au passage quelques quolibets et reproches appuyés de l’entourage. Car il s’agit d’une petite minorité, précisons-le. Qu’ils défendent une certaine intégrité de la corrida si tel est leur désir, est tout à fait légitime, mais ce qui l’est moins, c’est de vouloir tenir la baguette au rythme de leurs partis-pris et préférences. Avec un respect à géométrie variable. Et à cause d’eux, ce jour, on aurait pu passer à côté d’un excellent toro. Pour des « entendidos », ça aurait fait un peu désordre, non ?

 

pu01h

 

Le dernier « fait de jeu » qui selon moi mérite la mention, est la démonstration réalisée par Ureña au 6 bis, devant un sobrero de José Vázquez qui passa son temps à chercher la sortie. En effet, si l’on entend souvent que même les mansos ont leur lidia, il est vrai que bien des fois, ils sont assez rapidement expédiés quand ils passent leur temps collé aux planches. Mais ce dimanche, alors que la nuit était tombée et que l’on pouvait penser que la messe était dite, c’était sans compter sur un Paco Ureña torero jusqu’au bout de sa muleta qui avec un immense pundonor, fit l’effort de s’engager dans le terrain de son adversaire pour en tirer le maximum, ce qui était loin d’être évident. Une authentique leçon de toreo conclu par un grand volapié qui aurait pu lui valoir un trophée si le toro n’avais mis pas mi trop de temps à se coucher. Qu’importe, mais cette attitude exemplaire de la part du torerazo valait bien la mention, non ?

 ARNEDO

Mardi 1er octobre. Demi-arène, six novillos de Cebada Gagao donnant un jeu inégal, meilleur le quatrième qui a été crédité de la vuelta.

 

rg01h

 

Triomphe de Rafael González qui a coupé une oreille à chacun de ses opposants, saluts et vuelta pour Ignacio Olmos et silence aux deux pour Antonio Grande.

(Photo de Joël Buravand - Album)

 ALGEMESÍ

La « Naranja de Oro » 2019 (Orange d’Or) a été remportée par Miguel Polope qui a coupé deux oreilles à un novillo de Talavante le samedi 28 septembre.

 

pol01h

 

Les autres prix sont allés à Victoriano del  Río pour la meilleure ganadería,  « Compañero », meilleur novillo,  pupille de Talavante qui a laissé ses deux oreilles à Polope, Raúl Marti, meilleur subalterne, Andrés Romero, meilleur rejoneador et Joao d’Alba, de l’école du Juli, meilleur novillero sans picadors, qui a remporté la « Naranja de Plata », (Orange d’Argent). Le prix au meilleur piquero n’a pas été décerné.

TORERÍA

Vous êtes attendu pour Toreria 2019 qui se déroulera le samedi 5 octobre à partir de 17h aux Jasses de Bouchaud, ganadería Pagès-Maihan et sera consacré aux novilladas piquées ou non-piquées et aux novilleros. Expo, projections, conférences avec novilleros, ganaderos, organisateurs et pour invités d’honneur, ceux des Certamen de l’Alfarero de Oro et de l’Alfarero de Plata de Villaseca de La Sagra.

 

vil01h

 

Exposition éphémère d’œuvres taurines de Jean-Pierre Prophète, Tom Garcia, Bruno Eliot.

18h : Toreo de Salon avec les Aficionados Prácticos.

18h30 : Dédicaces du livre « Toro Arte », qu’Olivier Pince cosigne avec son ami peintre Bruno Eliot. Cet ouvrage, fruit du mariage de la peinture et de la littérature, est consacré à la culture tauromachique. C’est leur manière de rendre hommage et de défendre ce qui, au quotidien, forge en grande partie notre identité et notre fierté de vivre dans ce coin de France. Préface de Juan Bautista.

19h : 1ère table ronde. La détection, les écoles taurines et les non-piquées, avec la participation entre autres de l’Association Française des Aficionados Prácticos - Ecole Taurine d’Arles –Paquito Leal, Brigitte Dubois - La Embestida Bouillargues –Tristan - L’organisation de l’Alfarero de Plata de Villaseca de La Sagra.

20h : Remise de trophées et apéritif.

21h : 2ème table ronde. Les novilladas, avec la participation entre autres de l’ATB Beaucaire, ATB Boujan, Pascal Mailhan, empresa et ganadero, Francisco Montero, Adam Samira et l’organisation de l’Alfarero de Oro de Villaseca de La Sagra.   Soirée tapas y bebidas, projection… Ouverte à tous.

(Communiqué)

ETPA

 

etpa01h

 

PUYA

Depuis le 19 août dernier, un groupe de jeunes aficionados montois qui partagent la même vision de la tauromachie avec comme élément central le TORO, a créé la Peña « La Puya » qui a trois objectifs :

-         Promouvoir la tauromachie « authentique » auprès d’un public jeune et novice et tenir un rôle important dans la transmission de l’afición.

-         Remettre en « lumière » le tercio de varas, élément fondamental de la corrida !

-         Favoriser l’accès aux arènes pour les jeunes.

 

puya01g

 

Une multitude de projets sont en cours de réflexion, d’autres déjà bien aboutis, avec notamment le souci de créer un local qui servira de siège.

Nous reviendrons plus en détails le moment venu sur la présentation de cette peña qui sera parrainée par un matador de toros dont le nom n’a pas encore été dévoilé, et qui a aussi travaillé sur la réalisation de documents sur le tercio de varas et les encastes.

 

puya01f

 

Enfin, d’autres actions sont envisagées, comme visites de ganaderías, « voyage taurin », soirée à thème, initiations, etc…

Peña La Puya : 06.71.39.11.21 - Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

CAMPO CHARRO

 

aa01h

 

IN MEMORIAM

Bien triste nouvelle que celle du décès de Jean-Louis Lopez, professeur d’Espagnol, mais surtout en ce qui nous concerne ici, journaliste taurin à FR3 et bien d’autres médias spécialisés, audios comme écrits.

On le savait diminué par la maladie, mais sa disparition rappelle la forte personnalité d’un passionné qui a toujours œuvré pour promouvoir la tauromachie. RIP…

 

jll01h

 

Par ailleurs, coïncidence patronymique, est aussi décédé il y a peu, des suites d’une longue maladie, Manuel López, "Manolo", qui a exercé auprès de nombreux toreros en se distinguant par sa cordialité, sympathie et efficacité sur les terres taurines du Sud/Est et Ouest. QDEP…

Torofiesta présente ses condoléances à la famille et aux proches de ces deux amis trop tôt disparus…

Les obsèques auront lieu le lundi 7 octobre à 14h au funérarium de Grammont, à Montpellier.