Jeudi 28 Mars 2024
Nîmes, Vic, Madrid, Fandiño, Hemingway…
Mardi, 11 Juin 2019

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A Nîmes, en matinée, sortie a hombros de la terna, les Mendoza père et fils et Léa Vicens, par la Porte des Consuls, et pour la clôture, décevante corrida de Victorino…

4/5 d’arène.

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Six Fermín Bohórquez qui la plupart ont étalé une charge limitée.

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Oreille puis deux oreilles pour Pablo Hermoso de Mendoza.

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Deux oreilles et oreille pour Léa Vicens.

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Oreille puis deux oreilles et la queue pour Guillermo Hermoso de Mendoza qui confirmait son alternative.

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Matinée entretenue qui a confirmé les belles dispositions de Pablo Hermoso de Mendoza et Léa Vicens, ainsi que du  fils du Centaure d’Estella, manifestement promis à un bel avenir…

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(Photos rejoneo : Daniel Chicot)

Tarde. Environ demi-arène, temps ensoleillé. Six toros de Victorino Martín, le deuxième remplacé par un sobrero d’El Torero, la plupart donnant un jeu décevant, compliqué, manquant le plus souvent de forces et/ou de race.

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Octavio Chacón (saluts et vuelta) ouvrit le bal avec un adversaire prenant deux piques sans style. Brindis à l’assemblée d’une faena donnée face à un opposant qui se retournait vite, le maestro de Prado del Rey signant plusieurs mouvements ajustés, essentiellement à tribord, dont des redondos supérieurs qui firent bouger les étagères. Las, une conclusion par entière au cinquième envoi est venue gâcher l’impact d’un trasteo jusque-là méritoire.

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Le quatrième, veleto astifino, alla trois fois au cheval, depuis environ trente mètres alors que le lancier l’attendait au-dessous de la présidence ! Belle arrancada applaudie comme il se devait  puis début de faena par doblones bien guidés, avant un premier carton jaune. Octavio ne désista pas  face à un client qui bien que court de charge, lui cherchait des noises. Son recours lui fut bien utile, y compris lors d’un final approché avant trois quarts tendida.

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Rubén Pinar (silence et saluts) prit d’abord un opposant aux forces apparemment limitées qui fut prié après un premier puyazo de réintégrer les chiqueros. S’ensuivit alors un long intermède dans la mesure où le Victorino refusa d’évacuer la piste, y revenant à quatre reprises faute de franchir le dernier pas. Sortit ensuite pour le remplacer un El Torero qui prit deux piques avant un bon quite de Pepe Moral précédant un second tercio insipide puis un brindis au footballeur Renaud Ripart. La faena qui suivit ne passera pas à la postérité malgré l’application de l’Albaceteño qui à son tour connut une débâcle aux aciers. Le quinto a été applaudi de salida pour sa morphologie, étant ensuite l’auteur d’un tercio de piques désordonné, guère aidé en cela par un piquero maladroit. Au second tercio, saluts d’Ángel Otero et Víctor Manuel Martínez avant brindis au respectable puis doblones en se ployant. Rubén perdit ensuite l’équilibre, se rétablissant in extremis alors que la cornada n’était pas loin ! Il esquissa par la suite quelques muletazos énergiques donnés en valiente, avant d’être violemment repoussé dans ses 18 mètres, pour en finir ensuite une nouvelle fois à la peine, par entière au quatrième envoi.

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Pepe Moral (silence et bronca) prit en premier lieu un adversaire piqué en deux fois a minima avant un brindis aux médecins puis une faena qui ressembla fort à un drame de la mésentente, le Sévillan ne parvenant jamais à s’accoupler. Demie contraire trasera puis entière. Il mit ensuite fin à une course pour le moins décevante avec un Victorino applaudi à sa sortie qui subit sur les deux assauts. Après un tanteo sans grand effet et visiblement peu enclin à faire trainer les choses, Pepe s’en défit sans avoir trop insisté par une conclusion peu glorieuse - atravesada, pinchazo puis entière -, se retirant sous la bronca.

Mais qu’on avait été loin de la corrida de clôture des Vendanges de la précédente temporada !

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VIC

Dimanche 10 juin, matin. Novillada Non piquée. 4 erales de Pagés Mailhan très bien présentés, vifs et nobles.

Cristian Parejo triomphateur

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Original à la cape, l’Andalou trouva la bonne distance  et s’apparia de belle manière avec le 3ème novillo : 1 entière et deux oreilles. Au  4ème eral, il nous offrit cites de loin, pecho somptueux et naturelles artistiques (pinchazo- 1 entière : applaudissements).

Le Madrilène Diego García ouvrit le bal  avec un classicisme de bon aloi. Désarmé en fin de faena, un peu débordé, il tua d’une entière : tour de piste.

Solalito, le Nîmois, un peu vert aux banderilles, confirma son savoir faire à la muleta devant le 2ème animal. 1 pinchazo. 1 entière. Applaudissements.

Agréable matinée grâce au sérieux des jeunes novilleros et à la qualité du bétail.

Nadège Vidal

Lundi soir. Sixième de la Feria de Pentecôte. 3/4 d’arène.

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Toros de Pedraza de Yeltes : le cinquième comme sobrero.

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Daniel Luque : oreille et oreille.

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Juan del Álamo : silence après deux avis et silence après trois avis.

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Miguel Ángel Pacheco : ovation et saluts et palmas après deux avis.

Ángel Mayoral salua après avoir banderillé le troisième et Daniel Sánchez après le sixième.

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On attendait beaucoup de la corrida de Pedraza de Yeltes pour clore cette Pentecôte gersoise et on n’a pas été déçu. Il faut d’abord dire un mot de la présentation d’un lot qui n’aurait pas déparé à Madrid. Astifino, avec des armures impressionnantes, haut, long, magnifiques. Au total, plusieurs étaient salués dès la sortie des chiqueros gersois par le public admiratif de ce physique remarquable et de ce bois devenu rare. Au moral, on peut dire que tous les toros très encastés ont donné un jeu spectaculaire à la pique, d’abord où ils sont allés de bon cœur provoquant de spectaculaires batacazos avec un goût prononcé de « revenons-y » et enfin varié sous la muleta les premier, cinquième et sixième offrant des possibilités, les autres plus compliqués. Le toro le plus complet fut celui qui ouvrit la course.

Nous avons vu un super Luque. Daniel a montré ses qualités non seulement à ses deux passages dans des registres différents, mais aussi il se comporta en grand chef de lidia, toujours présent au quite dans des situations difficiles, n’hésitant pas à mettre lui-même le toro de Juan del Álamo en suerte pour une troisième pique, suppléant ainsi l’incapacité du Salmantino (5ème). Il eut le plus noble de la soirée, le tambour-major. Il construisit une faena qui alla à más, menant le toro sur les deux bords dans des séries où son exposition était parfaite. Daniel a le sitio, il l’a montré et l’animal répondait avec classe à ses cites. Une bonne estocade et une première oreille. Le cinquième était un rebelle. Il fallait le soumettre. Ce que fit Luque avec beaucoup d’aisance et confiance. Le toro finit par se rendre et Daniel construisit une faena élégante et profonde face à cet animal rétif qui se réservait dans un premier temps, puis rompit sous la muleta autoritaire et habile de Luque, maître de lui et de la situation. Une démonstration.

Nous sommes tristes pour Juan del Álamo qui n’a pas été dans le coup hier. Il a été débordé par la caste de ses deux adversaires et il a été à la peine avec l’épée. Il écouta les trois avis à son second passage, mais le public respecta son désarroi et personne ne siffla son échec. Il finit par trouver la distance lors de second passage avec deux ou trois séries estimables, mais il était tard, trop tard et l’épée qu’il mania avec défiance les deux fois ne l’aida pas. Il semblait absent. Vidé avant même que de combattre. Impressionné par ses adversaires - ce que l’on peut comprendre - lui qui connaît bien la ganadería. N’oublions pas – et l’aficion du Sud-Ouest ne l’oublie pas - que Juan s’est fait pour beaucoup dans notre région où il a su gagner les cœurs. Il peut y avoir des  jours sans, ce fut le cas à Vic, cela ne doit préjuger de l’avenir. Nous lui faisons toujours confiance.

Enfin, Miguel Ángel Pacheco avait gagné sa place la veille, après sa prestation face au dernier toro de Dolores. Il tenait là une occasion unique de lancer sa jeune carrière. Le torero de La Línea n’a pas répété son exploit de la veille. Il eut de bons mais brefs moments à la cape où il se montra élégant. Par la suite, il se montra un peu vert face au niveau de l’opposition. Il y eut néanmoins des points positifs à retenir chez lui, à la muleta quelques séries lors de son premier passage et estoconazo sensationnel dernier geste de la féria. Hélas le toro mit du temps à tomber en raison de sa maladresse au descabello. Il aura su néanmoins, dans cette dure situation, se montrer digne de la confiance que les organisateurs lui avaient témoignée.

Ainsi s’achève un bon cru vicois avec trois bonnes corridas : Cebada Gago, la corrida concours et celle de Pedraza. Trois puertas grandes de Dorian Canton (en novillada), Thomas Dufau et Daniel Luque. De « grosses oreilles » de López-Chavez et Pacheco (une révélation) et une excellente novillada sans picador. C’est un bon bilan.

(Pierre Vidal – corridasi - photos Matthieu Saubion)

MADRID

2/5 d’arène. Six toros du Ventorrillo donnant un jeu guère brillant, excepté l’ultime.

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Eugenio de Mora : silence aux deux puis oreille à celui lidié pour Ritter.

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Sebastián Ritter : saluts.

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Francisco José Espada : silence aux deux.

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De cette corrida qui a constitué l’entrée la plus faible de cette San Isidro, on ne retiendra pas grand-chose, sinon  l’oreille de l’ultime obtenue par Eugenio de Mora, le Toledano remplaçant Sebatián Ritter, blessé par le quatrième alors qu’il exécutait un quite par chicuelinas. Cornada de 20 cm dans le jumeau qui a lésionné la veine safène interne, avec importants dégâts musculaires. Pronostic grave. Opéré dans l’infirmerie de Las Ventas, il a ensuite été transféré dans une clinique de la capitale…

(Photos : Ferdinand De Marchi)

FANDIÑO

Avant toute chose, un immense merci ! En effet, vous avez été très nombreux à répondre à notre appel, à participer à cette grande contribution lancée il y a un an maintenant afin d’ériger un monument à la mémoire d’Iván Fandiño à Aire sur l’Adour.

Aficionados, Peñas et Clubs Taurins, Professionnels Taurins, Institutions, Entreprises… de France, d’Espagne ou d’ailleurs, nous tenons à saluer cette forte mobilisation de l’afición autour de ce projet.

Depuis maintenant quelques mois, dans son atelier de Guadalajara (Madrid), l’artiste retenu, Sergio del Amo, est au travail. Au quotidien, il met tout son temps, toute sa sensibilité et tout son talent au service de ce projet, afin de créer une œuvre unique, à la mesure du maestro Iván Fandiño.

Dès le départ de ce projet, notre volonté a été d’adapter la taille du monument au montant des participations récoltées au cours de la souscription. Néanmoins, grâce à la forte mobilisation, nous sommes aujourd’hui en mesure, à quelque chose près, de financer une statue du torero grandeur nature.

Au moment de définir la taille du mémorial, deux options se sont donc présentées à nous :

La première, honorable, raisonnable… : se cantonner aux participations déjà récoltées à ce jour.

La seconde option consiste à rester mobilisés afin d’aller au bout de notre démarche pour parvenir à cet objectif d’un mémorial grandeur nature. Nous avons fait ce choix, de manière unanime. Un choix de passion, un choix d’afición, pour l’histoire, pour l’éternité…

Ainsi, si certains voudraient encore participer à la souscription afin de soutenir ce projet, les plateformes de dons restent opérationnelles, que ce soit en ligne sur Leetchi ( http://www.leetchi.com/c/hommage-au-maestro-ivan-fandino ) ou par chèque à l’adresse suivante : Association Eterno Fandiño - BP 88 - 40801 Aire sur l’Adour Cedex.

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Point de vue calendrier, entre le travail du sculpteur, de la fonderie, il est de notre responsabilité, de notre devoir, de laisser à chacun le temps de travailler sereinement, sans précipiter les choses. Ainsi, le mémorial sera inauguré cet automne, la date sera précisée ultérieurement.

Cette journée d’inauguration, pourrait également être l’occasion d’organiser un spectacle taurin de bienfaisance dans les Arènes Maurice Lauche, afin de boucler le budget du mémorial.

Quoiqu’il en soit, si l’objectif est dépassé, le trop perçu sera reversé à une œuvre caritative en rapport avec l’enfance, dans le prolongement de l’action d’Ivan Fandiño auprès des plus jeunes.

Enfin, au lendemain de l’inauguration, et comme le stipule nos statuts, notre association sera dissoute.

Encore tous nos remerciements à l’ensemble des participants à la souscription, ainsi qu’à tous ceux qui se sont mobilisés, qui se mobilisent et qui se mobiliseront autour de notre initiative…

! Va por ti Iván !

Association  ETERNO FANDIÑO BP 88 - 40801 AIRE SUR L’ADOUR CEDEX !

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Aire sur l’Adour, le 7 juin 2019.

(Communiqué)

HEMINGWAY

Cyril Fabre remporte le 15ème PRIX HEMINGWAY avec sa nouvelle « Mecha de Plata »

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Ce lundi 10 juin, à Maison Albar Hôtels - L’Imperator, les Avocats du Diable ont remis le quinzième PRIX HEMINGWAY qui récompense chaque année une nouvelle dont l’action se déroule dans l’univers des cultures taurines et tauromachiques.

Comme chaque année, les membres du jury ont dû départager les 20 nouvelles finalistes lors des délibérations qui se sont tenues vendredi 7 juin lors d’un déjeuner à huis clos au restaurant de l’Imperator. L’anonymat des auteurs étant respecté jusqu’à la fin, les nouvelles sont lues et commentées à l’aveugle par le jury.

C’est Cyril Fabre, originaire de Toulouse et nîmois d’adoption, qui remporte l’édition 2019 avec sa nouvelle « Mecha de Plata », succédant ainsi à José Luis Valdés Belmar, lauréat 2018. Sa nouvelle, truculente, drôle et décalée, évoque la réincarnation d’un torero en taureau et la complicité de ce dernier avec un chat.

Le jury 2019 était composé de Laure Adler, présidente, et de Marianne Lamour, Marion Mazauric, Carole Chrétiennot, Claude Sérillon, Michel Cardoze, Eddie Pons, Pierre Leroy, Simon Casas et de José Luis Valdés Belmar, lauréat 2018.

En 2019, Les Avocats du Diable ont reçu 267 nouvelles de 17 pays différents : France, Espagne, Argentine, Venezuela, Cuba, Mexique, Chili, Pérou, Canada, USA, Belgique, Côte d’Ivoire, Algérie, Liban, Israël, Angleterre et Italie. Soit un total de 144 nouvelles en langue étrangère, confirmant ainsi la dimension internationale de ce Prix doté de 4000 euros et d’un callejón pour la Temporada prochaine aux arènes de Nîmes offerts par Simon Casas Production.

Les Avocats du Diable tiennent à remercier et féliciter l’ensemble de ces 267 participants dont les courtes histoires participent, année après année, à l’écriture… de la grande !

Au-delà de la nouvelle lauréate Mecha de Plata de Cyril Fabre, le jury tient à distinguer les quatre nouvelles qui se détachaient particulièrement après les deux heures de délibérations :

Proxima du Centaure, d’Isabelle Cousteil (Arles-France)

La dernière feuille, de Claire Musiol (Montpellier-France)

Paco el Epico, les extravagantes conséquences d’une conversion, de Joël Boyer (Nîmes-France)

El Gato Montés, de Pedro Sanz Lallana (Botigues de Sitges-Espagne)

La nouvelle Loin du crépuscule, de Gil Galliot, lauréat du Prix en 2017 (Paris-France), également très appréciée par le jury, a été déclarée hors concours. Le règlement stipule, en effet, qu’un lauréat ne peut gagner deux fois le Prix Hemingway. Une sélection des meilleures nouvelles de cette édition 2019 se retrouveront dans un recueil qui vous sera présenté en septembre prochain par les éditions Au diable Vauvert, partenaires du Prix Hemingway.

Les partenaires 2019 du Prix Hemingway

Le Ministère de la Culture - La Drac, la Région Occitanie, le Département du Gard, Nîmes Métropole, Montpellier Métropole, la Ville de Nîmes, la Ville de Vauvert, Maison Albar Hotels – l’Imperator, Simon Casas Production, L’Union des Clubs Taurins Paul Ricard, les éditions Au diable vauvert, Rampa Réalisations, La Casa Simon, la librairie Tessier, France Bleu Gard Lozère, Midi Libre, Toril.TV.

(Communiqué - Photo : Prix Hemingway)