Jeudi 28 Mars 2024
Anti-Corridas
Mercredi, 07 Octobre 2015

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Communication d’Alain Gaido, Président de l’UVTF, concernant les anti-corridas…

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 Les ANTI-CORRIDAS face à la CORRIDA

POURQUOI et COMMENT ?

L’incompréhensible malentendu culturel…

I - SITUATION ACTUELLE

La corrida est contestée par certains « animalistes » devenus « anti-corrida », mais elle n’est pas la seule puisqu’ils contestent aussi, aujourd’hui, les courses Camarguaises et Landaises.

Les trois représentent la plus grande partie des tauromachies.

Essayons d’y voir clair :

Le principal argument des opposants « anti-corrida » est la « souffrance des animaux » et leur « assassinat ». (Nous verrons la question plus bas).

Dans sa forme moderne, la corrida remonte à plusieurs siècles ; quant aux origines de toutes les tauromachies, elles remontent à plus de 23.000 ans. Toutes les civilisations du pourtour de la Méditerranée ont pratiqué le Culte du Toro et se sont affrontées à lui.

Aujourd’hui en France, plus de 2 millions de personnes suivent la corrida, et beaucoup plus la respectent sans la pratiquer vraiment. L’Espagne et l’Amérique du Sud en comptent beaucoup plus.

Deux positions radicalement opposées s’affrontent : une culture de plusieurs millénaires face à une sensibilité exacerbée récente, due certainement aux transformations que les 70 dernières années ont créées dans nos vies.

Il est important de faire un point pour confronter les arguments de chacun : l’échange d’informations et d’explications peut amener, souhaitons-le, une compréhension mutuelle.

Le discours des animalistes et des ‘anti-corrida’ s’apaisera peut-être. Ainsi pourrait exister le respect de la Culture Taurine et de notre liberté de vivre nos passions en toute quiétude, sa légitimité existant déjà.

Face à la violence des uns, expliquons la corrida avec calme et pédagogie, en souhaitant que cela puisse convaincre les plus sages et calmer les plus extrémistes.

Deux thèses principales s’affrontent :

Pour les « antis », la « souffrance » et « l’assassinat » des toros de combat est intolérable.

Pour les aficionados, la Culture Taurine est légitime, tant historiquement qu’humainement, ainsi que par le nombre de ses pratiquants dans beaucoup de pays.

Nous allons tenter à travers ces quelques pages d’éclairer ces deux positions, ou de donner des pistes de réflexion.

II - LA RURALITÉ, nos origines, mais aussi notre style de vie

Dans notre monde moderne, l’élevage et l’agriculture sont devenus industrialisés et aseptisés. Plus de 85 % de leur diffusion se fait dans les rayons des supermarchés.

Pour tous les peuples des pays économiquement développés, le contact avec l’animal se fait presque exclusivement avec les animaux de compagnie, et on va parfois jusqu’à les élever quasiment au rang de membres de la famille, oubliant jusqu’à la fonction nutritionnelle grâce à laquelle survivent l’homme et la ruralité de nos territoires.

En France, plus de 1 milliard de bêtes ont été tuées en 2013 pour nourrir les Français !

Certains citadins animalistes vivent dans un monde où la nature est idéalisée et ne cherchent pas à comprendre le nôtre, celui qui existe encore aujourd’hui. Un monde qui n’a pas rompu avec nos origines les plus lointaines et notre ruralité toujours présente, en dehors des très grandes villes, même s’il est vrai que la population rurale a fortement régressée au profit de la ville.

Loin de nous l’idée de contester ceux qui se battent pour le maintien d’un certain nombre d’espèces d’animaux en voie de disparition sur notre terre. Leur travail est très utile et nombre d’entre nous y participent.

Pour ce qui concerne la corrida, ou la course Camarguaise, nous conservons nos races de toros avec soin. Leur élevage en semi-liberté est écologique et leur patrimoine génétique est respecté.

Certains animalistes et les « antis » remettent tout en cause : non seulement les cultures taurines, mais aussi la chasse, la pêche, le gavage des canards, et même l’élevage… en fait, tout ce qui touche aux animaux qui sont près des hommes. Ils contestent tout ce qui ne convient pas à leur sensibilité, souvent exacerbée, sous prétexte d’instrumentalisation des animaux et de « souffrances animales ».

Pourtant, pour la majorité d’entre nous, aficionados, nos racines rurales sont encore ancrées dans notre style de vie, dans nos traditions culinaires, dans nos cultures traditionnelles.

Dans nos départements du sud, du Var au Pays Basque, nos traditions et cultures taurines sont fortes. Encore très présentes, elles ont modelé nos personnalités et notre tempérament.

Comment pourrions-nous comprendre qu’une minorité de personnes, dont la plupart ne connaissent pas nos racines rurales, contestent cette réalité ? Notre réalité.

Dans nos régions, nous pratiquons la chasse, la pêche, le jardinage, le rugby, le foot, beaucoup d’autres sports ou activités, mais aussi la corrida, les courses Camarguaise, Landaise et autres.

La chasse est une activité contestée, alors que les chasseurs repeuplent les territoires à leur charge. On les accuse de destruction des espèces, alors que ce sont les couloirs de migration qui changent ; l’extension des villes et la disparition des biotopes n’y sont pas étrangers non plus.

Beaucoup de combats sont menés contre la chasse injustement.  Par contre, nous sommes en accord avec la lutte contre le braconnage, illicite et honteux.

Ces contestataires viennent, tout de même, nous expliquer comment vivre !  Que veulent-ils ? Changer notre vie ?

Notre histoire et notre vie nous appartiennent, de même que nos traditions et nos cultures. D’ailleurs, elles sont licites, inscrites dans les lois de notre pays et dans la charte européenne. Nous les défendrons, dans le respect que nous devons aux autres.

Nous n’obligeons personne à vivre comme nous. Simplement, nous attendons un minimum de respect pour ce que nous sommes depuis très longtemps. Chez nous, le temps et le bonheur se vivent chaque jour. Notre qualité de vie est un de nos biens les plus précieux, les cultures taurines en font partie. Notre vie, encore profondément rurale, plus proche de la nature et des 

animaux, nous donne une approche de l’animal plus réelle, non idéalisée. Il y a là un réel décalage avec la sensibilité quelque peu exacerbée de certains animalistes radicaux qui placent l’animal au rang de l’homme.

Avec eux, nous reconnaissons volontiers que l’homme fait partie de la nature. Mais ils ont oublié les règles simples de la nature, qui sont loin d’être idylliques, ainsi que notre place originale dans le monde, aux côtés des animaux.  Rappelons-le, plus d’un milliard d‘animaux ont été tués en 2013 pour nourrir les Français…

Un changement, s’il doit un jour exister, ne se fera pas dans les années qui viennent.

III - LA CORRIDA, une des nombreuses Cultures Taurines

Elle est aujourd’hui contestée de plus en plus souvent, et même violemment contestée, par certains animalistes devenus anti-corrida radicaux, proches du terrorisme.

Pensez-vous que tous les adeptes des cultures taurines, plus de deux millions en France, sont des sauvages assoiffés de sang ?

Nos pratiques taurines principales du sud de la France - corrida, course camarguaise, course landaise, abrivados camarguaises, écarteurs, sauteurs, toros de rue - sont toutes fondées sur le culte du toro. Aucune n’est affranchie du risque de mort pour l’homme : survivance des démonstrations du courage de l’homme qui affirme sa vie par rapport à la mort dans un combat avec le taureau, animal mythique.

En va-t-il autrement dans l’alpinisme, la course automobile ou les sports extrêmes ?... La corrida est vécue dans nos régions par des personnes qui se comportent dignement, malgré les exactions des « antis ». Paradoxe, ou expression de notre nature profonde ?

Il est assez difficile, pour les personnes non initiées, de comprendre cette culture taurine. Pourtant beaucoup de personnes sont immédiatement séduites, d’autres non.

Les choix de chacun sont respectables. Nous ne comprenons pas que le nôtre soit contesté.

Histoire

Les peintures rupestres de la grotte de Villars (France, Dordogne) datant de plus de 23.000 ans sont un témoignage fort, des origines de la culture taurine.

Le toro est depuis toujours un fascinant et effrayant symbole de force, de virilité et de fécondité. L’homme le combattait pour prouver sa force et son courage, mais aussi trouver gloire aux yeux de ses contemporains. De ce point de vue, l’homme n’a pas trop évolué.

Cette pratique de l’affrontement de l’homme et du taureau s’est répandue pendant quelques milliers d’années, dans toute les civilisations du pourtour de la méditerranée sous des formes diverses.

La corrida en est une adaptation espagnole qui s’est diffusée en France et en Amérique du sud.

L’histoire de l’origine de toutes les tauromachies « Tauromachies Universelles » Réalisée par l’ONCT et produit par l’UVTF

Elle sera publiée fin 2015.

La corrida aujourd’hui

La corrida est devenue dans le temps, une manifestation complexe et structurée par un protocole et des codes stricts.

C’est un rituel où le toro, adulé par tout un peuple, rencontre l’homme dans un combat à mort qui évoque une cérémonie sacrificielle où l’un des deux doit mourir.

Ce combat, suite à son évolution, est devenu aussi un exercice esthétique, apportant une dimension humaine et artistique au courage qu’il exige.

Le culte du toro est toujours présent dans ce spectacle.

Cette culture taurine est une partie de l’histoire de l’homme, du courage et des responsabilités que l’homme devait assumer pour survivre… et qui demeurent, même s’ils ont changé de forme.

Ce combat symbolise la force brute du toro sauvage face au courage et à la technique devenue artistique du torero. Voilà pourquoi le toro et le torero sont applaudis dans nos arènes, quand ils font preuve de courage et de combativité. Voilà pourquoi si le toro a été exceptionnel, il n’est pas tué et finit sa vie comme étalon dans les pâturages qui l’ont vu naitre.

Sa dépouille est respectée, avec un tour de piste sous les applaudissements du public pour l’honorer, s’il a montré des qualités de combattant.

Pourquoi la corrida ?

Dans le monde d’aujourd’hui, la corrida représente une synthèse 23.000 ans de notre histoire avec le toro.

Cet affrontement qui dure depuis des millénaires, ne peut être sans fondements.

Comment ne pas ressentir la rencontre de la vie et de la mort dans ce combat de l’homme et du toro, dont la dimension dramatique et artistique tient en haleine tous les aficionados ?

Ils revivent par procuration, en quelques minutes, l’essentiel de notre condition humaine première, mais toujours actuelle sous d’autres formes : la survie, le courage et la gloire.

Comment ne pas comprendre cette culture, cette nécessité de revivre, sous forme symbolique, ce combat où l’homme affronte la mort, dans un combat où le toro qui combat a aussi sa chance de vaincre l’homme.

Le toro est respecté, admiré par un public qui vit cela avec beaucoup d’émotions.

Ce peuple du toro qui, sous forme symbolique, expie aussi, inconsciemment, dans cet affrontement, sa faiblesse, ses doutes, ses peurs, son anonymat, et redonne un sens profond au combat qu’il mène personnellement chaque jour, dans sa vie.

Seul le spectacle vivant et réel de la corrida, est capable de donner autant d’émotion, de joie, de nourrir autant de peurs, mais aussi d’enseigner la philosophie de la vie réelle, à chaque spectateur.

C’est beaucoup plus qu’une distraction amusante.

Le Culte du toro

Ce peuple du toro n’est pas homogène dans ses motivations taurines, les trois principales étant :

- les "toristes" qui viennent d’abord voir combattre le toro,

- les "toreristes" qui viennent surtout voir le torero et apprécier ses qualités techniques et son art,

- ceux qui viennent apprécier ce spectacle captivant dans son ensemble, où l’affrontement des deux combattants perd de son intérêt, sans les qualités de l’un ou de l’autre.

Ces trois catégories applaudissent très souvent ensemble et ressentent toutes la vérité du spectacle. Ces différences alimentent le débat d’après corrida.

Le combat avec un toro n’est pas un acte de boucherie sadique où on abattrait en public un animal. C’est un vrai combat qui remet l’homme face à sa réalité propre, à sa vie, à sa peur, à sa mort, à son désir de gloire.

Le toro n’est pas assassiné, il est vaincu par l’homme dans un combat à mort.

Le contraire se produisant aussi. Le nombre de toreros tués est important et celui des blessures beaucoup plus important.

Comment pourrions-nous applaudir la dépouille d’un animal que l’on ne respecterait pas ?

Pourquoi les aficionados visitent-ils, admiratifs, tous les élevages de toros de France et d’Espagne ? Pourquoi se remémorent-ils souvent les grands toreros et les grands toros qu’ils ont vu combattre ? Pourquoi sont-ils fiers et heureux de détenir chez eux des trophées, des livres, des photos, des œuvres d’art et beaucoup d’autres objets tauromachiques ?

La corrida est certainement la culture qui a suscité le plus de richesse d’expression.

La passion, l’équilibre, la raison

Cette passion et ses fondements dépassent très largement les mauvais arguments qu’on lui oppose. La notion de « culture taurine » est forte, très bien ancrée dans nos passions et nos vies.

Critiquer la corrida et sa violence est la caractéristique première de l’ignorance de notre culture et de ses fondements.

Une très grande majorité des toreros, même les anciens, sont calmes, polis, respectueux, compréhensifs, équilibrés. Ils savent parfaitement où ils en sont avec les hommes et la vie.

Ils vivent dans le monde des humains.

La tauromachie est une vraie école de la vie.

C’est tellement vrai qu’aujourd’hui, dans certaines de nos grandes villes du sud, la tauromachie commence à être utilisée dans le cadre de l’éducation/réinsertion de jeunes, habitant des quartiers difficiles. (Actions dans le cadre de la Politique de la ville).

Se retrouver face à un jeune toro leur fait prendre conscience de leur courage, de leur responsabilité, des conséquences de leurs actes. Ils sont très intéressés par cet exercice. Les résultats positifs sont surprenants. Ils prennent conscience de la vraie vie et du respect de tous en général. Ils apaisent aussi dans cet affrontement leur violence non maitrisée.

Les écoles taurines sont déjà, depuis quelques décennies, dans cette démarche de formation et d’intégration, mais aussi de réponse à la demande de jeunes qui veulent vivre le toro et rêvent de devenir de grands toreros. Sous l’œil bienveillant de leurs parents. Nous retrouvons ce désir de gloire dans le combat face à un toro.

La corrida est un véritable spectacle culturel vivant, au sens le plus fort.

Alors que notre monde économiquement développé se numérise, l’homme se retrouve seul face sa télé et aux réseaux sociaux, soumis aux informations dont on le nourrit.

Il oublie de plus en plus les valeurs humaines, le charisme, la solidarité, la liberté de choix, la vie en société. Il oublie aussi ses origines, faites d’un combat contre la nature, certes, mais aussi de l’apprentissage du vivre ensemble, de la solidarité, mais aussi de la douleur, du sang, de la souffrance, du courage et de la mort. La survie de l’homme sur terre a toujours été un combat qui est loin d’être terminé. Aujourd’hui son seul ennemi sur terre est lui-même.

Sans en avoir la prétention orgueilleuse, la corrida nous permet de vivre en nous rappelant cette réalité sans laquelle nous perdons nos qualités humaines essentielles, si difficilement acquises.

Elle nous permet de revivre et ressentir le sens de nos origines et de garder les pieds sur terre.

Les jeunes enfants vivent la corrida en famille dès qu’ils commencent à marcher et à parler. Ils sont heureux d’assister aux corridas sur les genoux de leurs parents et d’en parler avec eux. Pour jouer, ils n’hésitent pas à refaire la corrida entre eux. En grandissant, ils ne deviennent pas pour autant des violents.

Paradoxalement, ce serait plutôt le contraire.

Cette vérité de la vie réelle est extrêmement formatrice pour eux.

Parallèlement, et pour répondre à un certain nombre de critiques, que penser des consoles numériques où les enfants jouent en tuant des centaines de personnes ? Même virtuellement, est-ce cela l’apprentissage de la vie ? Est-ce l’apprentissage du respect et de la paix ?

Faut-il élever nos enfants dans un monde virtuel, devant un écran, enfermés tout seuls dans leur chambre ? Ou bien les former en les confrontant aussi à la vraie vie, les préparer à affronter notre monde devenu difficile et bientôt déshumanisé, leur apprendre à vivre avec les autres et à les respecter ?...

IV - LA SOUFFRANCE DES TOROS : Une exagération mensongère

Expliquons la chose aux personnes ignorant totalement la réalité des toros de combat, ou ne la connaissant qu’à travers les filtres distordus des « anti-corrida » radicaux.

Certains partagent trop rapidement les idées des anti-corridas radicaux ; ils pensent volontiers que nous sommes une secte sadique, sanguinaire, et trouvent assez justes les cris idiots de « Qui voit mourir des taureaux peut voir mourir des gens » ou de « Traditions oui, tortures non » et les plus radicaux tels que « Corrida basta ». Ils se font abuser par les discours radicaux.

Non, nous ne sommes pas des sauvages sanguinaires pratiquant la « torture des toros » de combat.

Nous sommes normaux et notre culture taurine a de vrais fondements.

La douleur des animaux est l’un des arguments principaux des « anti-corrida » pour justifier leurs actions en vue d’abolir la corrida et d’éradiquer nos cultures taurines.

Ce que jamais notre peuple du Sud ne tolèrera.

Tout d’abord, éclaircissons une confusion. La souffrance concerne les humains, c’est la mémoire et l’analyse d’une douleur. Les animaux connaissent la douleur.

Ceci étant dit, comment évaluer cette douleur ?

Les « anti-corrida » avancent pour preuve, les saignements constatés sur les toros.  Les aficionados avancent des études scientifiques effectuées en 2008.

Voici résumée une étude sur la douleur des toros, publiée en 2008 par Juan Carlos ILLERA (Pr. Titulaire en « Physiologie Animale » à l’Université de Madrid), et portant sur 220 toros de combat.

Le résumé ci-dessous est un condensé suffisamment compréhensible. Mais on peut avoir accès à cette étude complète par le lien ci-dessous : http://www.torofstf.com/infos2009/090511douleurillera.html

Oublions ce terme de « souffrance » si mal approprié et parlons de la « douleur physique » du toro de corrida.

Les réseaux nerveux d’un toro de combat, sont beaucoup moins importants que ceux du corps de l’homme qui est eu métazoaire (complexe nerveux et sensitif extrêmement développé). D’autre part, ils sont répartis différemment dans son corps, son anatomie étant différente de la nôtre.

Les blessures que les toros reçoivent pendant le combat sont essentiellement dans le morillo (cou proéminent du toro), zone la moins innervée de leur anatomie et donc la moins sensible.

Tous les scientifiques estiment que la nature sauvage et agressive du toro brave, conservée en l’état depuis des millénaires, n’est pas à comparer avec celle d’un bœuf d’élevage. Il est sauvage, il l’a toujours été, combattre est sa nature, son corps est constitué pour le combat.

Lors d’un combat, il produit énormément d’endorphines, ce qui lui permet d’avoir naturellement une importante insensibilité à la douleur et, par là, de continuer à employer

toute sa force. Le nombre de ses charges, leur force et leur répétition en sont une preuve évidente.

Cet effet est d’ailleurs souvent constaté sur l’homme. Grâce aux effets des endorphines, les soldats mais aussi les toreros, en cas de blessure lors d’une attaque, sont capables de faire preuve d’un courage et d’une résistance tout à fait hors du commun.

Cette étude espagnole, basée sur l’analyse de 220 toros, démontre clairement le doute légitime qui existe contre l’argument majeur des « anti-corrida » : « la souffrance des toros ».

Les toros de combat ont gardé leur nature sauvage. Ils vivent plus de 4 ans, dans de grands pâturages. Leur taux de mortalité dans leurs pâturages, est très élevé car leurs journées sont très souvent ponctuées par des combats entre eux. Les plus faibles, malades ou blessés, sont attaqués par tous les autres et souvent tués.

Leur mort dans un combat est certainement plus digne pour eux, que celle d’un abattoir.

Toros auxquels les anti-corridas attribuent souvent le nom de « frère », on se demande pourquoi, et qu’ils considèrent comme un humain en parlant de sa soi-disant souffrance.

Voilà le scénario d’un argumentaire commercial rédigé pour endoctriner les animalistes et élargir le nombre des anti-corridas radicaux. Mais ils n’ont aucune étude, aucune preuve, si ce n’est la vision de saignements, de cette soi-disant terrible souffrance qui s’apparente d’après eux à une torture.

Leurs affirmations sont des exagérations mensongères.

V – IMPORTANCE de la CORRIDA

Que représentent nos cultures taurines et quels risques si elles disparaissaient ?

Perte d’un patrimoine génétique :

La disparition de la race des toros de combat, descendants de l’Aurochs et, d’après les légendes grecques, dignes descendants des taureaux perdus par Hercule en Andalousie, ne tarderait pas.  Ils ne sont élevés, préservés et gérés, que pour la corrida.

Plus de corrida en France ? Plus de toros de combat. Ce serait leur extinction totale.

Catastrophe économique :

Disparition des entreprises et pertes des emplois de toute la filière taurine.

Environ 70 arènes produisent des spectacles de toros de combat.

Cela altérerait gravement l’économie touristique (hôtels, gîtes, restaurants, bars, boutiques). Un chiffre d’affaires de proximité important disparaitrait.

Ce serait une réelle catastrophe pour nos grandes villes qui perdraient, avec leur féria, leur tourisme taurin et festif. Beaucoup de commerces marchands et d’accueil, autour de nos grandes arènes, ne tarderaient pas à fermer.

Quid des finances de ces villes pour qui c’est aussi un revenu, même si les « antis » le contestent, à tort.

Quid de la TVA et autres impôts reversés à l’État, corridas et activités induites ?

Sans parler du coût de la révolte d’un peuple.

Le peuple des Français du Sud conservera ses traditions taurines, peu importe le prix.

Il ne se laissera jamais manipuler, comme celui de la Catalogne, par de basses manœuvres politiques. Les animalistes ne sont pas un parti politique. Et même si leurs bulletins de vote intéressent les politiques, les nôtres sont plus nombreux et ils compteront aussi.

Par ailleurs, nous ne souhaitons pas non plus l’indépendance, comme la Catalogne.

Que la fondation Franck Weber en soit consciente et ses bons amis politiques aussi, leurs actions d’éradication de la corrida ne fonctionneront pas chez nous.

Désastre environnemental

50 éleveurs de toros de combat, représentant un cheptel de 7 500 têtes.

140 éleveurs de taureaux camarguais, représentant un cheptel de 20.000 têtes.

L'environnement serait en grand danger sans les éleveurs, qui gèrent leurs territoires comme des mini-parcs environnementaux… gratuits pour les Collectivités et l’État.

L’équilibre de l’écosystème de toute la Camargue, dont la petite Camargue, qui est la plus grande zone d’élevage (BdR et Gard), pourrait être rapidement remis en cause. Sans parler des terres d’élevage de bétail de combat dans le Sud-Ouest.

Quelles en seraient les conséquences ?

Effondrement des Cultures taurines

Un drame pour toutes les Cultures Taurines du Sud, Corrida, Camarguaise, Landaise, mais aussi toutes leurs cultures induites : littérature, philosophie, poésie, danse, musique, peinture, sculpture, mode, théâtre, cinéma, opéra, etc… Une très grande richesse culturelle.

Pourraient aussi disparaître plus de 1000 associations françaises attachées ces cultures, créant du lien social et de l’activité dans toutes nos régions, et même ailleurs en France.

VI - POURQUOI des animalistes ?

Pour se nourrir, survivre et accroître son habitat, l’homme a éliminé beaucoup d’espèces d’animaux. Pas celle de l’aurochs, qui a survécu en évoluant comme espèce domestiquée. Puis, jusqu’à l’époque actuelle, l’homme a continué sa prédation sans beaucoup de discernement ; pour devenir prospère ou par simple appât du gain, il a proposé sans limitation des produits de luxe, huile des baleines, ailerons des requins, ivoire des éléphants ou des rhinocéros, sans parler des excès de l’extraction pétrolière et minière avec ses conséquences inquiétantes sur le climat, sur l’environnement et sur la survie de tant d’êtres vivants… dont l’homme lui-même.

Ceux qui se battent pour éviter des déséquilibres irréparables de la biosphère ainsi que la disparition d’espèces, sont dignes de respect.

Par ailleurs, les diverses familles de notre civilisation urbaine ont du mal à vivre ensemble : problèmes de logement, de travail en zones urbaines, de cohabitation, et autres… Peu à peu, la solitude devient un fléau qui ne cesse de s’étendre, tant chez les personnes âgées que chez beaucoup d’autres. La conséquence en est qu’aujourd’hui, on estime presque les animaux de compagnie comme un membre de la famille. Ne sont-ils pas souvent le seul compagnon du foyer ?

Voilà qui vient singulièrement compliquer, chez certains, l’appréciation de la différence entre un homme et un animal.

Est-ce seulement parce que l’on préfère notre chat, plus facile a éduquer et reconnaissant pour sa ration de «Canicat» ? Malheureusement non. C’est souvent le seul à qui on parle.

Pour confirmer cette tendance, l’une des industries qui se développent le plus en volume et financièrement, avec d’excellents résultats dans tous les pays économiquement développés, est celle du Pet Food (nourriture pour animaux de compagnie). Savez-vous que les animaux de compagnie créent en France un chiffre d’affaires supérieur à celui des dons alimentaires pour les plus démunis ? Étonnant, n’est-ce pas ?

On compte en France 28 millions d’animaux de compagnie, hors poissons et oiseaux.

Pourquoi une telle compassion envers les animaux en général, alors que, sur terre, des centaines de milliers, voire des millions de personnes, vivent et meurent dans des conditions

indignes ? Est-ce le signe d’une inadaptation de certains au monde moderne ? Le signe d’un certain pessimisme à l’égard de l’humanité ? Un désir de trouver refuge dans un style de vie plus sécurisant par peur d’affronter les réalités inhumaines de notre monde, très relayées par les médias ? Les réponses sont multiples et certainement plus compliquées que ces quelques interrogations. Mais…

Notre compassion doit-elle, de préférence et en priorité, concerner les animaux ?

Je pense à ce que diraient nos aînés : « Aujourd’hui, nous marchons sur la tête ». Une autre époque, certainement …

En déracinant l’homme de sa terre originelle, en créant les viandes en barquettes et la solitude, notre civilisation a engendré une compassion pour les animaux de compagnie. Leurs propriétaires sont ainsi devenus, comme à leur insu, des défenseurs des animaux.

En premier lieu protecteurs de leurs animaux de compagnie, la plupart des citadins ont étendu leur compassion à une réalité animale qu’ils ne voient plus, qu’ils ne fréquentent plus et qu’ils ne connaissent plus, mais qu’ils veulent protéger.

En soi, c’est heureux car, désormais, la nature – dont nous faisons partie - ne peut survivre que si nous en prenons soin. Mais cette évolution représente une profonde modification de l’approche et de la sensibilité de l’homme envers tous les animaux : ce bienfait n’est pourtant pas exempt de dérives problématiques.

Concluons simplement en affirmant que l’histoire et la personnalité de chaque personne et de chaque groupe humain sont différentes et ne le font pas réagir comme les autres.

Le changement très rapide de notre mode de vie a augmenté le décalage entre le rural et l’urbain, entre la sensibilité de ceux qui considèrent les animaux presque comme des humains et celle d’autres aux comportements ruraux qui vivent entourés d’animaux et sont plus en phase avec leur style de vie. Voilà une vision simple, qui n’est pas très loin de la vérité.

Est-ce qu’il est raisonnable de s’opposer et que les anti-corridas radicaux nous fassent une guerre ?

VII - LES ANTI CORRIDA : Leurs actions

Tous les animalistes ne sont pas, fort heureusement, des « anti-corrida » sectaires, violents et abolitionnistes, je le répète. Une grande majorité respecte nos cultures taurines et bon nombre d’aficionados ont aussi des animaux de compagnie. S’il existe plus de 28 millions d’animaux de compagnie (hors poissons et oiseaux) en France, cela concerne la très grande majorité des foyers français, toutes catégories confondues.

Il existe plusieurs catégories d’animalistes :

Les animalistes actifs, œuvrant au niveau mondial, qui s’occupent de la survie des espèces et de leur biotope. Félicitons-les.

Les animalistes qui aiment les animaux comme chacun d’entre-nous.

Les animalistes qui manifestent gentiment et s’expriment dans la rue. Ils pensent à leur chat, leur chien, et veulent étendre leur protection aux autres animaux.

Les Végans, qui militent pour que nous ne mangions plus du tout d’êtres vivants, ni n’utilisions aucun produit animal (lait, œufs, cuir…). Que nous nous chaussions avec du plastique. Ces illuminés vivant sur une autre planète sont peu nombreux en France pour l’instant, mais nous savons que leurs thèses radicales peuvent séduire certaines personnes.

Parfois violents, ils peuvent être dangereux (voir leur statut aux USA).

Les « anti-corrida » animalistes radicaux qui ont un but bien défini : abolir la corrida. C'est-à-dire prendre la responsabilité d’éradiquer toute une espèce… pour la protéger !

Mais ces taureaux ne servant que la culture taurine, plus de corridas, plus de taureaux.

Les groupuscules violents devenus « anti-corridas » et qui trouvent là une raison de nuire.

Nous ne parlerons que des deux derniers, qui manifestent souvent ensemble, car les autres catégories sont dignes de respect, excepté les Végans radicaux.

Tentons d’expliquer les « antis-corrida ». Non pas ce qu’ils sont en tant que personnes, mais ce qu’ils veulent, leurs actions, la stratégie de leurs chefs.

Intellectuellement, le mot de « torture », qu’ils emploient très souvent, est très malvenu dans leur discours, car il lui donne une connotation malveillante et outrageante. Ils oublient les hommes qui ont subi la torture et en sont morts. Certains d’entre-nous, Français ou Espagnols, s’en rappellent encore. Pareille utilisation « commerciale » du mot « torture » est une insulte profonde à l’homme, à notre culture et à nous-mêmes.

Les « anti-corridas » se disent défenseurs des animaux, mais ils sont souvent accompagnés par ces groupuscules violents qui manifestent partout où il peut y avoir de la violence (portiques de la taxe carbone, futur barrage Sirven, futur aéroport de Nantes…).

Surprenant peut-être, mais vrai. Ces groupuscules de manifestants violents semi-professionnels font souvent partie des manifestations dures des « antis ».

Certains animalistes, répétons-le, sont sincères et participent aux manifestations avec l’honnêteté de leur conviction. Mais ils sont surtout utilisés, aujourd’hui, pour faire nombre et acte de présence dans les villes définies comme non stratégiques par leurs chefs. De fait, ils deviennent ainsi des otages inconscients de la violence sauvage des anti-corridas radicaux.

La stratégie de leurs chefs est d’adapter le profil des manifestants au style de l’action à mener, depuis l’action pacifique un peu bruyante occupant le terrain, jusqu’à la mission de destruction.

Comment ces anti-corridas, d’une mauvaise foi totale, peuvent-ils défendre l’idée de la souffrance des animaux et en faire un étendard, tout en commettant des violences sur les personnes et les biens ?

Voici un état (incomplet) de leurs actions remarquables, dont ils sont fiers, mais pour lesquelles des plaintes ont tout de même été déposées :

- jeter sur un cheval et son cavalier des pots de peinture rouge. Palavas en mai 2015 ;

- assourdir et peindre (encore) en rouge un avocat aficionado. Rodilhan 2013 ;

- brûler le véhicule d’un Maire. Céret 2015 ;

- agresser dans la rue un torero en civil ou le public des arènes. Vauvert et Rodilhan 2015.

- attaquer un camion de transport de toros pour tenter de les libérer en zone urbaine. Rion des Landes 2013 - Arles 2015 ;

- détruire ou abîmer des œuvres d’art en mémoire de toreros morts devant les toros. Nimes 2013, Millas 2015 ;

- agresser les spectateurs de corridas en les insultant et leur crachant dessus. Depuis 2011 ;

- détériorer les véhicules ayant un toro en autocollant. Chaque année depuis 2011 ;

- détériorer les arènes par des tags, serrures cassées, huile de vidange sur les sièges. Depuis 2010 ;

- envahir une piste d’arène et s’enchaîner pour stopper le spectacle. Céret 2009 - Rodilhan 2011 ;

- jeter des clous sur la piste pour nuire aux toreros. Bouillargues 2014, Châteaurenard 2015 ;

- perturber les spectacles en sautant en piste. 2013, 14, 15 ;

- Perturber la circulation du quartier des arènes avec un comportement agressif. Alès 2013 ;

- agresser les employés d’un hôtel hébergeant des toreros. Nîmes 2015 ;

- provoquer des bagarres et les filmer, se victimisant eux-mêmes pour attendrir les médias qui diffusent sans état d’âme. Ce sont de vrais professionnels de la provocation et de la mise en scène. Rodilhan 2011, Bouillargues 2014 ;

- de façon permanente, perturber les spectacles taurins par un vacarme infernal.

- et tant d’autres.

Ils se comportent réellement comme des terroristes et font honte à l’ensemble de leurs mouvements. Ce qui ne les empêche pas de se réclamer, sans vergogne aucune, d’une « démarche citoyenne ».

Le premier et unique exemple de débordement des aficionados, eut lieu il y a 4 ans, après l’invasion, par un groupe d’anti-corrida du CRAC, des arènes d’un petit village près de Nîmes, et leur propre enchainement au centre de la piste dans l’intention de stopper le spectacle. Village où le Président du CRAC, M. Garrigues, travaille. Étonnant n’est-ce pas ?

Ils ont été sortis des arènes manu militari. C’était la première action des « antis » et c’est le seul exemple de réponse du public aficionado, surpris par cette invasion agressive, imprévue et illicite.

Alès, lieu de résidence de M. Garrigues, est aussi pour lui un terrain de contestation privilégié.

Arles, Nîmes, Céret… le deuxième trimestre 2015 fut le plus violent que nous ayons connu.

La violence de leurs actions ne cesse d’augmenter d’une année sur l’autre.

Pourquoi s’obstinent-ils à vouloir imposer violemment leurs dogmes ? Ils reproduisent le comportement de personnes ou de groupes qui se croient supérieurs, détenteurs de la vérité, et qui stigmatisent les communautés ne leur convenant pas. Depuis très longtemps, juifs, musulmans, chrétiens, protestants, noirs, pauvres, immigrés, illettrés, handicapés et bien d’autres en ont été les victimes. Leur doctrine totalitaire et leurs procédés sont inquiétants. Leur manque de respect envers l’autre est tragique. Honte à ceux-là.

D’un point de vue juridique et de lobbying, beaucoup de leurs actions passent pour être financées par les fondations animalistes. Elles-mêmes très proches des Industries du Pet Food.

Suite à un certain nombre de violences et d’exactions ayant donné lieu à des plaintes, ils ont été invités à comparaître devant différents tribunaux : les « antis » ont perdu des procès et aussi pas mal d’argent. Mais ils continuent. Qui donc les finance ?

Leur stratégie a changé. Seules les manifestations "gentilles" font l’objet d’une demande en Préfecture au nom de leur association. Les autres se veulent seulement citoyennes et impersonnelles. Leurs raids violents et leurs destructions nocturnes relèvent du pur terrorisme.

L’inscription de la Corrida au PCI

Faisant feu de tout bois, ils s’attaquent à des dispositions réglementaires : ils ont réussi à faire désinscrire la corrida du Patrimoine Culturel Immatériel Français. Ils ont gagné la manche n°1 en trichant, selon nous. Ils risquent de perdre la manche n° 2, malgré les articles arrangés, proches du mensonge, qu’ils publient dans les journaux, et malgré leur lobbying.

Le projet de loi – Interdiction de la corrida aux moins de 16 ans

Ils veulent interdire l’accès des arènes aux moins de 16 ans, et font pression sur beaucoup de politiques ingénus et/ou espérant ainsi gagner des voix.

Alors même que, parallèlement, nous utilisons la tauromachie pour de la formation/réinsertion de jeunes en difficulté.

De plus, jamais aucun traumatisme psychologique d’enfants n’a été constaté dans nos régions, où ils vont aux arènes avec quelqu’un de leur famille qui leur explique, et ils peuvent en reparler. Aucun traumatisme, c’est même le contraire qui se produit.

La loi ne peut et ne doit pas se substituer à l’autorité parentale : c’est un abus de droit flagrant, qui stigmatise notre rôle de parent et notre culture.

Nous ne pouvons pas accepter que cette loi soit votée.

Les « antis » radicaux souhaiteraient-ils nous dicter nos passions et maintenant élever nos enfants ! Disons-le une fois de plus, en abusant des personnes mal informées, qu’elles soient ou non des politiques. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Oui, ils abusent impunément des personnes de bonne foi, non informées sur la réalité de la culture taurine… mais ils savent aussi parfaitement se taire sur la violence de leurs propres actions.

Voilà présentées, succinctement, les caractéristiques des « anti-corridas » radicaux, qui utilisent le mensonge, la manipulation de l’information et la dissimulation de leurs méthodes terroristes.

VIII - Synthèse de cette analyse

Les différentes tauromachies, fondement de notre culture, ont plus de 23.000 ans.

Le toro de combat est un animal sauvage et violent, qui ne ressent que très peu, voire pas du tout, la douleur pendant son combat et ne connait pas la souffrance.

Le toro meurt comme il a vécu, comme il est depuis toujours, en combattant.

Oui, la corrida est une activité culturelle, un vrai spectacle culturel vivant. C’est un rituel qui évoque une cérémonie sacrificielle, dans un combat à mort entre l’homme et le toro.

Le toro de combat est adulé par tout le peuple taurin.

Il est élevé avec attention, respect, pendant plus de 4 ans, selon une charte éthique stricte, adoptée par tous les éleveurs français. Peu d’animaux sont aussi bien traités.

Nous comprenons et partageons le comportement des « animalistes ».

Les « Anti-Corrida » radicaux et obtus, cherchent trop souvent la violence.

Notre légitimité est illégalement contestée par des personnes, fussent-elles des responsables politiques, qui ignorent malheureusement la réalité et la vérité de la corrida.

L’implantation de nos cultures taurines n’est pas, comme certains pourraient le croire, un simple amusement du dimanche ou une simple animation festive pendant les férias de toutes nos villes taurines. C’est une culture dont l’abolition n’est pas envisageable.

Plus de 2 millions de personnes vont assister à des corridas dans nos régions.

C’est aussi une véritable et importante source d’activités culturelles et artistiques, dont la production dépasse largement nos frontières du Sud. Plus de 1 000 associations la font vivre.

Elle est aussi un vrai lien social entre tous ses adeptes, elle vit toute l’année et fait partie intégrante de toutes les animations culturelles des villes du Sud et de ses 12 départements taurins.

Elle existe de façon pérenne et fait partie, dans nos mairies, de la compétence de l’adjoint à la culture et/ou à la Tauromachie.

La culture taurine est une de celles qui ont la plus grande richesse d’expressions. Elle est une source intarissable pour la créativité.

Au-delà de la passion taurine de son public, elle est aussi, et en conséquence, une véritable économie installée depuis longtemps et créant de la richesse.

Voici résumé en cinq lignes l’opinion du peuple taurin :

Nous n’avons pas inventé la Culture Taurine, mais elle fait partie de nos racines profondes.

Oui aux animalistes. Non aux « anti corrida » radicaux, obtus et violents

La situation actuelle faite de perturbations et de violence ne pourra pas durer.

L’incompréhension actuelle, au plus haut niveau, des enjeux nous semble grave et dangereuse.

L’abolition de la corrida, ne pourrait être sans conséquences.

Pour illustrer le comportement des aficionados voici la réponse, caricaturale certes mais tout de même représentative, d’un Commandant de Gendarmerie, très souvent dans la surveillance de grands spectacles populaires. Il est interrogé par un Psychiatre sur le comportement des publics.

« Dans un match de foot, si chaque spectateurs a une arme, il n’y a pas de survivant à la fin. »

« Dans un match de rugby, il y a quelques baffes pendant et une 3ème mi-temps fraternelle après ».

« La corrida est le plus tranquille de tous les rassemblements, aucun incident, ce sont des pacifiques ».

Découvrez les noms de quelques personnes inconnues, incultes et insensibles, mais qui estiment pourtant que la tauromachie est un art : Pablo Picasso, Manet, Delacroix, Goya, Salvador Dali, Ernest Hemingway, Jean Cocteau, Théophile Gautier, F. Garcia Lorca, José Bergamin, Pablo Neruda, Orson Wels, Prosper Mérimée…

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de ces cultures, il existe une très importante production culturelle taurine : littérature, philosophie, musique, poésie, danse, peinture, sculpture, opéra, théâtre, cinéma, et autres. Sans parler des innombrables livres didactiques.

Alain Gaido

Septembre 2015

L’histoire de l’origine de toutes les tauromachies

« Tauromachies Universelles »

Réalisée par l’ONCT et produite par l’UVTF sera publiée fin 2015.