Vendredi 19 Avril 2024
Chroniques du Lundi
Dimanche, 10 Mai 2015

Ganado, Valverde, Illumbe, Rey, Ruedos, Cuenca, Brigade, Troubles…

 

GANADO

Le sujet est sérieux, voire préoccupant. Depuis la découverte de la fièvre catarrhale chez trois toros du Conde de la Maza, les éleveurs de toros, mais aussi ceux des ovins, vivent dans l’attente de nouvelles rassurantes quant à l’éventuelle propagation de la langue bleue.

Pour l’heure, on en est au stade des résolutions et des observations, mais avant de connaître officiellement les résultats des premiers prélèvements, qu’on dit en coulisse plutôt rassurants, une question se pose : comment les autorités sanitaires espagnoles ont pu laisser entrer en France des toros contaminés ?

Je ne suis pas vétérinaire, mais quand-même… Ils ont pour le moins agi avec pas mal de légèreté, me semble-t-il. Et seront tenus pour responsables s’il arrivait que cette fièvre se propage, non ?

VALVERDE

Dans la logique d’un périmètre de sécurité qui interdit toute entrée ou sortie de toros dans un rayon de vingt kilomètres, la ganadería de Valverde, à présent propriété de Jean-Luc Couturier, aurait dû subir les conséquences de cette règlementation, à savoir ne pas pouvoir être lidiée samedi prochain à Alès.

Or, avec l’obtention d’une dérogation, cette corrida aura bien lieu. On s’en réjouit pour les organisateurs et bien sûr, le ganadero. L’esprit Saint du Curé aurait-il soufflé sur les autorités ?

ILLUMBE

Fermées depuis trois ans par décision municipale, les arènes d’Illumbe à San Sebastián vont-elles rouvrir leurs portes ? Tout va dépendre du résultat des élections municipales du 24 mai.

Les sondages n’étant pas trop favorables à l’équipe sortante de BILDU, les espoirs renaissent dans l’aficion locale et les aficionados alentour, dont pas mal de notre pays. Mais les sondages ne sont que des sondages, la prudence est donc encore de mise. Il n’y a plus qu’à espérer que les oracles nous soient favorables pour que l’aficion de San Sebastián retrouve le chemin de sa plaza.

Les frères Chopera se disent intéressés pour reprendre du service dans l’arène édifiée par le grand Manolo, leur père, qui il y a une vingtaine d’année, ne pouvait imaginer que l’ostracisme d’une bande de politicards obtus en viennent à bout. Ojala… que le changement soit pour maintenant !

REY

En assistant à la première corrida de la San Isidro à Las Ventas aux côtés d’Eduado Dávila Miura et Palomo Linares, le Roi Felipe VI, qui ne passe pas pour un grand aficionado mais qui a ainsi fait preuve d’un grand respect envers la tauromachie, s’est attiré une grosse ovation et a reçu le brindis des trois toreros, Joselito Adame, Pepe Moral et Juan del Álamo.

Une marque de considération réciproque qui est bien passée auprès des aficionados venteños, comme l’était à l’époque celle pour Juan Carlos et surtout sa mère, une assidue des corridas.

N’étant pas plus royaliste que le Roi, j’estime toutefois que toute présence de personnalités en faveur de la Fiesta, à commencer par les plus prestigieuses, de n’importe quel bord qu’elles soient, ne peut que servir notre cause à un moment où d’autres font leur possible pour nous en priver…

RUEDOS

A la demande de la FIT, nouvelle entité à la tête des arènes de Cordoue, le ruedo a été remodelé en abaissant son pourcentage de déclivité. Il est vrai que dans pas mal d’arènes, Las Ventas en est le meilleur exemple, le pourcentage entre le centre et les tablas est très important, ce caractère bombé s’expliquant par la volonté d’obtenir un meilleur drainage.

Reste que ça n’explique pas tout et qu’à chaque fois qu’il y a eu un triomphe dans ces arènes, personne n’a plus pensé à invoquer la configuration de la piste !

Las Ventas, justement… Où on se renvoie la balle, suite à une demande de l’Union des Matadors pour que soient réalisés des travaux pour diminuer la déclivité très importante dans ce ruedo, entre la Comunidad, qui se déclare défavorable à cette modification et qui renvoie le bébé à l’empresa… qui ne peut rien faire sans l’accord… de la Comunidad !!! Un cercle vicieux dont on n’est probablement pas près d’en sortir, le cycle isidril ayant débuté.

Mais sans préjuger du bien fondé de cette requête, il est clair que ce n’est jamais une pelouse qui a fait perdre une équipe, pas plus que la pente d’un ruedo n’a ôté un triomphe à un torero ! Si ça doit apporter un plus aux toreros - et au toro -, tant mieux, mais pour améliorer les choses, on peut penser qu’il y a des problèmes plus importants à régler, non ? A commencer par celui des toros…

CUENCA

Si chaque année de nombreuses municipalités lancent des appels d’offres pour la concession temporaire de leur plaza de toros, celle de Cuenca se distingue par son originalité.

En effet, alors qu’elle se voit dans l’obligation d’entreprendre d’importants travaux de mise en conformité dans un contexte où elle n’a pas le moindre euro pour se lancer dans une telle entreprise, les responsables ont pensé inscrire dans le futur cahier des charges cette contrainte de rénovation. Et en mode donnant-donnant, la redevance devrait être minime.

Quant à ce nouveau bail, il courrait sur… vingt-cinq ans !!! Soit de la temporada 2016 jusqu’en 2040… A ma connaissance, du jamais vu à ce niveau !

BRIGADE

Une certaine Brigade Anti Corrida, appellation militariste qui en dit long, a publié une liste des sites taurins qui « polluent le net avec leur merde taurine »… Au moins, c’est clairement énoncé, et étant cité aux première loges, à ce personnage qui s’autorise une prose aussi imagée, heureusement pas odorante au travers de l’ordi, je ne peux que lui répondre que la merde, le la lui renvoie avec grand plaisir !!!

Au fait, les listes, c’est plutôt à la mode par les temps qui courent, non ?

TROUBLES

Dans la série « troubles à l’ordre public », la dernière nous vient de Palavas où ce dimanche, quelques individus ont aspergé de peinture rouge Andy Cartagena et sa monture. Un acte lamentable, voire un déni de respect, qui est bien loin des manifestations pacifiques revendiquées par les antis. Ou alors, on ne doit pas avoir la même conception du pacifisme...

La semaine prochaine, c’est Alès. Va-t-on devoir y aller avec une combinaison et un bouclier de protection ? La balle est dans le camp des autorités… et de la justice !