José Rufino n’est pas content. Et il le dit haut et fort…

Le ganadero de Peñajara a été très surpris par le comportement déficient de ses toros le 25 mai dernierà Las Ventas lors de la dernière San Isidro, où trois d’entre eux durent même être changés.

Après la sortie des deux premiers, qui selon l’éleveur se comportèrent comme d’authentiques bœufs, le ganadero vit que quelque chose ne tournait pas rond. Impression confirmée par les trois suivants, pour autant de mouchoirs verts, et le dernier, pas plus convaincant. Rufino fit alors effectuer des prélèvements et tous donnèrent le même résultat : niveau de glucose anormalement élevé, soit une hyperglycémie.

Pour lui, même s'il n'est sûr de rien, il  a des doutes sur un accident alimentaire et émet carrément l'hypothèse d'un sabotage ! Et relation de cause à effet, il demande l'ouverture d'une enquête technique et... policière !

Un des toros du lot de Peñajara

Plus tard, il fit lidier les toros qu’il avait ramenés et tous présentaient la même anomalie, alors que les toros provenant de son campo et ceux lidiés à Torrejón de Ardoz avaient des analyses bien plus conformes à la normale.

Il est clair qu’il s’est passé quelque chose de bizarre à Las Ventas, et la question que l’on peut se poser et à laquelle les enquêteurs, si enquête il y a, devront répondre est la suivante : à qui profite le crime ? A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un mauvais équilibre de l'alimentation dans les corrales madrilènes...

D'ailleurs, les vétérinaires de Las Ventas ont réagi, l'un d'entre eux déclarant que les propos de Rufino sont absurdes, car d'après lui, qui pourrait commettre un tel acte ? Par ailleurs, un de ses confrères a souligné qu'une glycémie élevée n'entraine pas forcément une intoxication. D'autres éléments peuvent constituer un facteur à charge, dont la composition du pienso.

 En définitive, connaitra-t-on un jour la cause exacte ?

(Photo Las Ventas)