Elle peut être douce comme savonneuse…

A Madrid, l’Union des Toreros vient de publier un communiqué concernant la pente de certains ruedos qu’ils trouvent trop accusée, un dénivelé qui d’après eux complique les gestes des toreros, ainsi que le déroulement de la lidia en favorisant les querencias pour les toros.

Principalement visées, les arènes de Las Ventas à Madrid et de Cordoue pour les plus importantes. Pour cela, ils préconisent un dénivelé compris entre 0,5 et 0,7%...

A Séville, il est aussi question de pente, plus savonneuse celle-là. En effet, côté taquilla, ça ne se bouscule pas, et pourtant, les corridas ne sont pas télévisées. La Maestranza est en train de battre un record au niveau de l’affluence, celui de la plus faible depuis son existence. Car non seulement les figuras brillent la plupart par leur absence, simple constat qui ne veut pas dire qu’elles ont raison, mais dans le domaine du bétail, certaines complications n’arrangent pas non plus les affaires de l’empresa.

Aujourd’hui, par rapport aux toros de Daniel Ruiz, des neuf présentés, cinq ont été refusés, quatre pour leur trapío et un pour ne pas atteindre le poids réglementaire, d’où le renfort de deux Fuente Ymbro pour former le lot. Or, les toros de Ricardo Gallardo n’ont pas particulièrement brillé vendredi dernier et l’aficion locale prend ça pour une provocation !

Pire, le lot de Garcigrande pour mercredi fait lui aussi problème. Des huit toros présentés, un seul a eu les faveurs des vétérinaires, sept d’entre eux ayant donc été renvoyés dans leurs verts pâturages. A quarante-huit heures de cette corrida, un seul toro est censé fouler le ruedo de la Maestranza. D’autres toros viendront à la rescousse pour sauver cette corrida, mais franchement, tout ça ne fait pas très sérieux et explique peut-être le glissement sur une pente savonneuse sur laquelle s’est engouffrée l’empresa et ses conséquences sur la taquilla. Navrant…