Certains s’en vont, d’autres reviennent…

 Pour Anibal Ruiz, l’affaire est entendue. Après une quinzaine de temporadas en tant que matador, le maestro d’Alcázar de San Juan a décidé de jeter l’éponge. « Je pars car je pense que c’est le moment de le faire »…

Il faut dire qu’après un début de novillero prometteur, Aníbal n’a jamais trouvé la bonne distance et ses apparitions ont été souvent épisodiques. Les années passent, et à 33 ans, ce diestro pense logiquement à sa reconversion hors des ruedos. Ça passera par une dernière saison, puis Aníbal tournera la page, avec priorité à sa famille. Un constat lucide, même s’il ne sait pas encore quelle tournure va prendre ensuite son quotidien. Avec tout de même une priorité pour le monde des toros… dont on ne se sort pas comme ça !

En revanche, pour Jorge Gutiérrez et Juan Diego, le gusanillo a fini de les titiller au point qu’ils viennent d’annoncer leur retour. Le premier, après sept ans d’absence, se sent à nouveau des fourmis dans les jambes… à 56 ans, et reviendra pour un jour, dit-il, pour ouvrir un cartel de luxe à Santa María de Querétaro lors d’une corrida de beneficencia le 17 janvier prochain.

En fait, tout ça est la conséquence d’une promesse faite lors du décès de son compañero Jorge San Román qui a perdu la vie dans un accident de la circulation en septembre dernier. Le bénéfice de ce festival ira d’ailleurs à sa famille. Mais comme il dit, c’est pour Gutiérrez une sorte de renaissance après avoir passé sept ans sans toucher une muleta…

L’autre, depuis quelques temps à la tête du syndicat des matadors, a repris le collier après une courte absence, mais il faut dire que ses dernières temporadas étaient peu fournies en contrats. Au demeurant bon torero, Juan Diego réussira-t-il cette seconde étape ?

Dans ce mouvement perpétuel, dans cette roue qui tourne dans tous les sens, un mot revient souvent, l’illusion. Celle qu’on perd ou qu’on retrouve. Quel que soit le sens du chemin emprunté, on va leur souhaiter bonne route… y que Dios reparta suerte !