A Rodilhan, le décor est déjà planté…

Il y a quelques jours, la porte principale des arènes de Rodilhan a été souillée. Il est clair qu’à l’approche du prochain festival, la tension – pression – montre d’un cran. Sans identifier l’auteur de cet acte aussi imbécile qu’anti-écologique, il est évident qu’il n’honore pas son ou ses auteur (s), adepte (s) des messages de l’ombre. Le courage des noctambules…

Par ailleurs, les responsables de l'ONCT et du site « Anti anti corrida » viennent de publier chacun un texte qui me semble plutôt bien résumer la situation, car il y en a marre de toujours voir les rôles inversés. Qui va pacifiquement voir un spectacle autorisé ? Qui vient sciemment le perturber ? A vous de juger…

L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES CULTURES TAURINES ALERTE LE PRÉFET DU GARD ET LE PROCUREUR DE NÎMES...

Le 8 octobre 2011, à l’initiative notamment du Comité Radicalement Anti Corrida, une centaine de manifestants, de nationalité étrangère pour la plupart, investissait les gradins et la piste des arènes du village de RODILHAN, munis de chaînes antivol et de fumigènes, afin de tenter d’empêcher la tenue d’un spectacle taurin.

Depuis, cette association a publiquement assumé le fait de s’être inscrit dans l’illégalité en n’ayant pas déclaré cette manifestation. Fort de ne pas avoir été inquiété pour ces faits jusqu'à ce jour, le Comité Radicalement Anti Corrida a décidé de réitérer le 27 octobre prochain et n'hésite pas à défier les autorités sur son site internet dans les termes suivants :

« Face à cette hyperprovocation du maire de ce sinistre village des environs de Nîmes, nous appelons tous les militants à venir manifester le dimanche 27 octobre, à Rodilhan, devant les arènes pour EMPECHER le massacre… RDV à 10h et 14h : mode opératoire précisé sur place ! »…

Hors de question de nous retrouver à distance ! …

Si les autorités veulent éviter un gigantesque trouble à l’ordre public, une seule solution, l’annulation de cette journée ».

Dans ce contexte, et compte tenu des violences perpétrées à l’appel de cette même association contre les forces de l'ordre à Rion des Landes le 24 août 2013, dans le cadre d’une action similaire et au mépris d’un arrêté municipal interdisant toute manifestation dans le périmètre des arènes, l'Observatoire National des Cultures Taurines, par l'intermédiaire de son avocat nîmois, vient de signaler ce nouveau projet de "chantage au trouble à l'ordre public" au Procureur de la République de Nîmes ainsi qu'au Préfet du Gard, afin que soit assurée la sécurité des aficionados qui se rendront aux arènes de Rodilhan le 27 octobre prochain.

ANTI ANTI CORRIDA...

« Le CRAC veut faire annuler la journée taurine de Rodilhan...

Après avoir annoncé des "légions" (pour reprendre un terme cher aux antis) à Rodilhan le 27 octobre, voici qu'au détour de l'annulation du bus qui devait venir de Bayonne, le Crac adresse au préfet du Gard une demande d'annulation pure et simple de la journée taurine de Rodilhan.

Le message de cette demande est aussi simpliste que curieux quand on vit dans un Etat de Droit : Nous, les Anti-corrida, allons provoquer des troubles de l'ordre public; cette journée taurine doit donc être annulée. Rien que ça...

Ça peut faire sourire ou agacer, au choix. Mais ça pose quand même la question de la responsabilisation des adhérents de cette organisation qui manifesteront le dimanche 27 octobre. Pour tout dire, nous aurions aimé un autre message. Par exemple, chacun est responsable de ses actes, ne vous laissez pas aveugler par la colère, etc... Mais non, c'est écrit. Quoiqu'il arrive ce jour-là, ce ne sera en aucun cas l'affaire de responsabilités individuelles car d'après leur désormais nouvelle boucle rhétorique "la corrida génère des TOP".

Ce sera donc selon le CRAC, et son communiqué marqué d'un manichéisme fleurant bon le primaire les gentils Antis, contre les méchants Afis. Car toujours selon les termes de ce communiqué du CRAC, le moindre dérapage sera, très chers amis qui aimez les taureaux, qui aimez la corrida et qui vivez sur ce terroir riche de son histoire, l’exclusive responsabilité de ceux qui se conforment à la loi. Ce sera notre responsabilité… Belle inversion des valeurs dont la vulgarité intellectuelle ne peut que laisser pantois.

Puisque au fond, qu’est-ce que ce texte du CRAC, sinon une menace explicite ?

Ce ne sera pas de gentils militants pacifistes, non, ils viendront pour provoquer, pour insulter, pour faire de l'image, ils auront des caméras, et ils mettront en scène leur vérité. Comme ils l’ont fait il y a deux ans. Mais nous le savons. Nous connaissons la manœuvre. Hélas.

Alors pour en revenir sur l'objet de cette demande, bien entendu, personne ne sera dupe, à commencer par le Préfet du Gard. Peut-on imaginer une seconde qu'un Préfet puisse annuler l'organisation d'une journée taurine prévue de longue date, dans un village de tradition taurine, parce que des activistes avouent ne pas garantir que LEUR manifestation se passera dans les meilleures conditions possibles ?

Afin que tout soit clair, les organisateurs de ce festival taurin n'ont pas demandé cette manifestation. Alors que peut-on leur reprocher au juste ?

Une provocation disent les Anti… Mais quelle provocation ?

La seule provocation que l'on peut éventuellement voir, c'est l'organisation d'une journée taurine sur les terres du Gourou, ce qui on l'avoue, doit lui être particulièrement insupportable. Mais une nouvelle fois, on ne peut décemment annuler une journée taurine pour soigner une blessure narcissique. Vivre dans une cité taurine implique qu'il y ait parfois des journées taurines.

Chers amis Aficionados, quoi qu'il arrive dimanche prochain, quelle que soit la bassesse, quelle que soit la médiocrité des propos, quelles que soient les insultes minables (que nous lisons déjà tous les jours sur les murs ou sur leurs blogs), rien ne vaudra la peine de répondre en s'interposant par les poings, et par la violence.

Nous le savons, vous le savez. A Rodilhan, il faudra rester calmes et sereins, et laisser la police faire son travail.

Parce que nous sommes dans le droit, et que notre culture est reconnue,

Parce que quoi qu'il arrive, nous serons responsables, et jugés sur cela.

Montrons par les faits que la violence n’est pas la réponse que nous ferons à la violence. »