Vendredi 29 Mars 2024
Béziers, Dax, Arles...
Dimanche, 18 Août 2013

bez18ww

Sortie a hombros de Fernando Robleño et Javier Castaño…

 miu18mi

Trois quarts d'arène environ. Six toros de Miura bien présentés, dans le type, compliqués la plupart.

Fernando Robleño : oreille, vuelta et oreille.

Javier Castaño : saluts, silence et deux oreilles.

 Fernando Robleño a fait un effort méritoire au premier, piqué en trois fois, auquel il servit une faena vaillante, arrachant les muletazos les uns après les autres. A son second, il s’engagea à fond dans un trasteo brindé à l’assistance qui transmit, Robleño traçant des derechazos ajustés, mais hélas, séchant aux aciers. Il coupa avec le quinto l’oreille de la grande porte. Le Miura prit trois puyazos mais ne s’employa guère à la muleta,  Robleño ne se décourageant pas et gagnant le front pour sortir vainqueur du combat de tranchées, en valiente disposé et accrocheur.

fr

Avec son premier, Castaño mit une nouvelle fois sa cuadrilla en évidence. D’abord avec un tercio de piques comprenant quatre assauts, le dernier avec le regatón. Ovation à Alberto Sandoval puis David Adalid avec les palos, la cuadrilla entendant la musique pour cette nouvelle prestation réussie. A la muleta, Castaño ne put rien faire face à un adversaire invalidé à la patte gauche. Avec son second, de peu de charge à la faena, mais ayant gardé sa violence, c’est surtout sa cuadrilla qui se distingua, Tito Sandoval, David Adalid et Fernando Sánchez étant ovationnés. Face à l’ultime, Castaño réussit le desquite. Après un nouveau salut pour les compères banderilleros, le Salmantino réalisa une faena volontaire comprenant notamment des mouvements droitiers valeureux, bien ponctués par une entière « a recibir ».

jc18jc

(Photos : JC Carbonne)

En matinée, devant un quart d’arène environ, Cayetano Ortiz a été le plus en vue, manquant la grande porte de trois fois rien…

tc18t

Thomas Cerqueira : silence aux deux.

 co18co

Cayetano Ortiz : vuelta et oreille.

 dd18de

Dorian Déjean : saluts et silence.

(Photos : Daniel Chicot)

DAX

Cinq toros de Valdefresno et un de Fraile Mazas (2), plus un sobrero de Valdefresno pour remplacer le Fraile Mazas qui s’est rompu l’extrémité du piton gauche. Après-midi. No hay billetes, beau temps. Lot bien présenté, avec de la tête mais au comportement divers, souvent altéré par un manque de bravoure et d’allant, meilleur le dernier.

Juan Bautista : silence aux deux.

Alberto Aguilar : silence et saluts.

David Mora : silence et oreille.

Juan Bautista signa des capotazos allurés avant un bon tercio de piques, puis brinda sa faena au public. Le bicho ne tint pas vraiment la distance et relation de cause à effet, son trasteo manqua de transmission malgré quelques passages méritoires. Entière après pinchazo. Avec le quatrième, piquée trois fois, la dernière après les clarines, il ne put réussir le desquite, son opposant s’avérant par trop avare en combativité. Entière et descabello. Entière caídita.

jb18jb

Alberto Aguilar combattit en premier lieu le sobrero qui prit deux piques avant de se lancer dans des enchaînements décidés comprenant notamment plusieurs séries droitières bien ajustées, mais il sécha avec la ferraille. Avec le cinquième, reçu par larga afarolada de rodillas, Alberto débuta bien au centre, mais son adversaire avait tendance à filer à l’anglaise sur les remates en direction des planches. Et comme ses attaques étaient plutôt molles, rien de bien relevé n’était possible. Entière tombée.

aa18a

David Mora se mit en évidence capote en mains et après deux piques, il soigna l’entame de faena jusqu’au centre. Il réalisa par la suite un trasteo bien léché sur les deux bords, mais sans trop s’engager, tirant des lignes, ce qui limita l’émotion. Entière. Avec l’ultime, le meilleur de l’envoi, il étala encore ses bonnes manières au capote et après un tercio de varas désordonné, Mora brinda à l’assistance une faena comprenant de bons moments au son de « Manolete », le tout baissant toutefois sur la fin. Entière après pinchazo pour une récompense plutôt généreuse. La veille, avec une pétition bien plus fournie, El Juli est reparti avec une escarcelle vide… Les jours se suivent et les critères ne se ressemblent pas !

dm18d

En matinée, triomphe d’Andy Cartagena et Diego Ventura qui sont sortis a hombros à l’issue d’une corrida de rejón très entretenue donnée dans une arène quasiment pleine sous les rayons du soleil.

dax18w

Andy Cartagena : deux oreilles et deux oreilles.

Diego Ventura : oreille et deux oreilles et la queue.

Léa Vicens : vuelta aux deux.

Le bétail de Fermín Bohórquez a donné un jeu divers, certains accusant une forte propension pour les planches, mais les cavaliers ont la plupart du temps masqué ce défaut. Le meilleur, sorti en cinquième position, qui sauta dans le callejón, a eu les honneurs de la vuelta posthume, le mayoral faisant la vuelta avec Ventura.

Andy Cartagena a réalisé deux prestations de haut niveau à base d’entrega, de temple et de virtuosité. Son sens des terrains et un bagage technique très étayé lui ont permis de prendre à chaque fois la mesure sur ses opposants, ajoutant à ses trasteos précision et fantaisie, jusqu’à aller faire danser une monture.

ac18c

Diego Ventura n’a pas été en reste, faisant preuve de sa fougue et de son envie habituelles, tout en se montrant peut-être plus torero qu’à une époque. Passages aboutis, sens du rythme et de la connection avec le public, avec comme « colofón » sa faena au cinquième, modèle de justesse, de dynamisme et de transmission.

dv18d

Dans ce contexte particulièrement relevé, et sous le regard de son maître Ángel Peralta, Léa Vicens ne démérita pas. La Nîmoise a été soutenue de bout en bout par un public appréciant son charisme et ses efforts pour se mettre au niveau de ses prestigieux compañeros. Elle y parvint par bribes, malgré quelques hésitations, notamment au premier, qui par sa mansedumbre ne l’aida guère. Léa exécuta plusieurs passages méritant la mention, notamment à son second, et si elle avait mieux tué, nul doute que la note aurait été encore plus élevée. Mais au vu de son pouvoir de transmission et de l’accueil de l’assistance, elle semble partie pour une belle et longue aventure. Et si en plus elle parvient à mieux conclure, alors là…

 lv18l

ARLES

arl18w