Vendredi 29 Mars 2024
Escribano, Saint-Martin, Dolores, Séville, Aguascalientes, CTN, Pablo Romero, CFT…

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A Saint-Martin-de-Crau, rencontre avec Manuel Escribano et son mentor Robert Pilès…

« J’avais ce jour-là une grande responsabilité, c’était dans la Maestranza, en feria, je remplaçais El Juli, je jouais très gros et finalement, je me suis régalé et les choses ont bien tourné pour moi.

Au début, le toro a fait des choses en Miura, il chargeait la tête en haut, et petit à petit, j’ai vu qu’il avait du fonds, on l’a très bien cuidé dans la lidia, en lui donnant la distance, et finalement le toro a bien répondu.

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J’ai reçu mes deux adversaires a portagayola, ce n’est pas évident car les Miura ont souvent un comportement bizarre, je les ai banderillés, j’ai exécuté quelques quites et en vérité, j’ai toréé cette corrida comme j’ai l’habitude de le faire avec les autres.

Ce triomphe, je l’ai vécu comme une récompense après tant d’années de luttes, d’entrega à ma profession, j’étais très heureux par ce que j’ai pu réaliser dans cette arène.

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Evidemment, le fait de sortir a hombros de la Maestranza a eu quelques répercussions et désormais, je peux m’attendre à une saison plus fournie et bien sûr, j’aimerais entrer dans les ferias importantes de France et d’Espagne…

J’essaie de montrer un toreo pur, de qualité, avec un registre varié, qui donne du spectacle dans une arène, surtout en affichant toujours une grande entrega. Pour moi, toutes les tardes sont importantes et je fais le maximum quelle que soit l’arène.

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J’ai décidé de porter les oreilles au Juli par respect pour le grand torero qu’il est. Il revenait cette année à Séville, c’est pour moi un modèle et je me devais de faire ce geste…

Chez vous, après Saint-Martin, je viendrai à Alès, à Vic, et certainement dans d’autres arènes qui sont en cours de discussions…

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D’une manière générale, j’espère pour cette temporada grimper encore les échelons et partager les cartels dans des ferias de catégorie avec des toreros importants pour aller encore plus haut… »

ROBERT PILÈS

« Franchement, j’ai toujours cru en Escribano et ça fait deux ans qu’on est en train d’avancer. Je ne le connaissais pas trop et au cours d’un tentadero chez Pablo Romero avec Rafaelillo, il a pégué quatre muletazos et j’ai vu en lui un torero très mentalisé, qui ne vivait que pour cette profession.

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A cette époque, il était  dans le bache, puis le temps a passé et cette année, je me suis battu pour qu’il ait la substitution du Juli à Séville, c’est ma fonction, mais le plus grand mérite lui revient…

Je le dis souvent, il faut que tous les imprésarios recherchent les jeunes qui sont valables, qui en veulent. Tout le monde, et je me mets dans cette profession, où l’on est très responsables, très coupables, va à la facilité… et combien de jeunes on a laissé sur la touche ? Combien de cocardiers qui auraient pu être « Biou d’Or » sont partis à l’abattoir parce qu’on n’a pas eu la patience ? Donc, cherchons les « Biou d’Or », la génération de demain, mais pour ça, il faut beaucoup d’investissement et surtout beaucoup d’aficion.

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C’est un besoin car le public paie une entrée très chère et il a envie d’un certain renouveau. Je ne dis pas qu’on va enlever les figuras, c’est sacré et ils le méritent, mais qu’il y ait plus de guerre, de batailles, plus d’intérêt car en tauromachie, pour que tout le monde soit gagnant, le torero, l’apoderado, l’empresa et le public, le plus beau est qu’il sorte un toro qui ne connait personne et il faut que le torero qui est face à lui gagne sa place !

La corrida à Séville commence à 18h30, et à 15h30, je buvais un café avec le Fundi et il m’a dit : « Aujourd’hui, dès qu’il y a un toro qui bouge, c’est pour Manuel ! ». Et il ne s’est pas trompé…

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Déjà, le fait que suite à mon appel à Canorea et que le lendemain Escribano soit annoncé en remplacement du Juli, on avait gagné beaucoup de choses ! Après, il faut avoir de la chance, c’est comme dans la vie, mais pour en avoir, il faut acheter un billet si on veut gagner le gros lot !

Quand Datilero est sorti, j’ai eu très peur ! Après l’avoir reçu a portagayola puis toréé de capote, j’ai vu le toro un poil faible et j’avais peur qu’il se démoralise sans pouvoir aller jusqu’au bout. Je lui ai dit de le cuider, de lui donner de l’air, et là  il s’est passé quelque chose de phénoménal…

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Dans les tendidos, un homme s’est levé et s’est mis à chanter un fandango et tout le monde croyait après la corrida que c’était moi qui lui avais demandé de le faire ! Or, je ne connaissais pas cet homme, d’ailleurs, j’aimerais le rencontrer… Il a chanté dans un silence absolu et là, Manuel a rematé une série à gauche et dès que l’homme s’est arrêté de chanter, la musique a démarré en jouant « Puerta Grande » !!!

La répercussion, c’est fantastique. Quand on voit les trophées de la Maestranza, il n’y a que deux toreros qui ont impacté, le Juli et Manuel ! Après, il y a eu Manzanares et Nazaré, mais la répercussion va être importante, on va rentrer dans beaucoup d’arènes, on va toréer une quarantaine de corridas, mais soyons réalistes, l’escalier est haut et long...

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Grâce à Séville, au lieu de gravir une marche, on a fait d’un seul coup un bond de cinq ou six ! Mais il en reste beaucoup à monter, et ça va commencer aujourd’hui car il ne faut pas qu’on s’endorme. Une chose est d’ailleurs très importante, tous les contrats déjà signés avec les gens qui nous ont fait confiance seront respectés, je ne changerai rien, car pour moi, la fidélité et la reconnaissance du ventre, c’est sacré !!! »

ALAIN MONTCOUQUIOL

« J’ai connu Manuel à l’époque où je travaillais avec son père, Paco Escribano, qui habite Gerena. Nous étions assez souvent chez lui, avec sa femme Lola et leurs enfants, et le souvenir que j’ai de Manuel, c’est que dans le jardin de leur maison, alors qu’il n’avait que six ou sept ans, il passait des après-midis entières à estoquer un tas de sable. Ma femme me demandait alors de l’arrêter, car elle avait peur qu’il prenne un coup… de soleil ! J’allais alors le voir, je lui disais que son tas de sable était mort…

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Maintenant, les tas de sable qu’il estoque viennent de l’entrainer vers la gloire et dans notre ère moderne, la tauromachie est encore un terrain extraordinaire pour des aventures romantiques et romanesques, on pourrait se croire dans un roman alors qu’on est encore dans la vraie vie, avec ce gamin, cette famille, qui luttent, qui se bagarrent, qui ne baissent pas les bras et qui un jour…

Je pensais ces derniers temps que ça doit être extraordinaire de se réveiller un matin et de se dire qu’hier, j’ai coupé deux oreilles à un toro de Miura à Séville. Quel beau matin ! Et c’est ce qui est arrivé à ce petit. Quelle merveille !

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C’est bien le rêve qui fait avancer, car si l’on est raisonnable, on n’a rien à faire dans la tauromachie ! »

SAINT-MARTIN

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DOLORES

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En hommage à Dolores Aguirre, voir les photos de Josemi en cliquant ICI

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SÉVILLE

Avec Feria TV, résumé de la novillada de Núñez del Cuvillo…

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Cliquez ICI

AGUASCALIENTES

Toujours avec Feria TV, résumés de la corrida qui a vu le triomphe de Diego Silveti en cliquant ICI

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Résumé de la corrida du triomphe de Sergio Flores en cliquant

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CTN

CENTRE DE TAUROMACHIE DE NIMES - GRAINES DE TORERO-AGGLO Y TOROS…

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Samedi 4 mai aux arènes de Saint-Côme à 16h30, quatre novillos pour EL DIEGO, élève du Centre de Tauromachie de Nîmes et deux élèves de l'école taurine de Béziers et un becerro pour les jeunes apprentis toreros de l'école. Ganadería Barcelo.

(Communiqué)

PABLO ROMERO

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CFT

Suite de l’expo pour le XXXème anniversaire du CFT au Club de l’Impé…

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Expo visible jusqu’à la Feria de Pentecôte :

- Le vendredi à 15h, visite privée guidée. S’inscrire auprès de Marie-Reine au 06 83 12 05 27.

- Le samedi, visite libre de 14h30 à 18h30.

- Le dimanche : visite libre de 10h à 13h.

- Pendant la feria de Pentecôte, visites libres le jeudi 16 mai de 18h à 21h et du vendredi 17 au lundi 20 mai inclus de 10h à 21h.

(Club de l’Impé, grande porte en bois juste avant l’hôtel Imperator à Nîmes).

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