Vendredi 26 Avril 2024
Arles
Dimanche, 31 Mars 2013

Sortie a hombros de Juan José Padilla pour avoir coupé les deux oreilles du quatrième Torrestrella…

 

Ciel capricieux, pluie au troisième, environ deux entiers d’arène. Six toros de Torrestrella bien présentés, variés de robes, maniables, mais la plupart au moteur trop vite essoufflé.

Juan José Padilla : saluts et deux oreilles.

Iván Fandiño : silence et oreille.

Daniel Luque : oreille et silence.

Juan José Padilla ouvrit les hostilités par capotazos appliqués et après deux assauts agressifs, le Pirate voulut répliquer à un excellent quite de Fandiño, frôlant la correctionnelle pour avoir trébuché et être resté à la merci de son adversaire. Ovation aux banderilles, puis brindis à l’assistance et début par génuflexions avant jet de l’éponge prématuré, le Torrestrella s’invalidant puis perdant un sabot. Padilla réussit le desquite avec le quatrième qui après un tercio de piques protesté permit au Jerezano de se faire acclamer une nouvelle fois palos en mains. La suite vit le Cyclone chauffer les gradins avec étalage de la panoplie complète de son registre, mêlant entrega, rythme et aguante pour un trasteo complet dans le corte maison…

 

Iván Fandiño n’est pas tombé sur les meilleurs, mais il a entrecoupé ses deux faenas de gestes toreros relevés, aussi bien au capote qu’avec le drapelet, qui une nouvelle fois étaient en phase avec le sérieux et un recours technique indéniable. Le maestro d’Orduña a toutefois séché avec les aciers à son premier avant de coucher le quinto, frôlant les  600 kg sur la romaine, d’un estocodón qui à lui seul justifiait l’oreille accordée.

Sous la pluie, Daniel Luque a fait admirer avec son premier client la finesse d’un toreo relâché, parfois vertical, sur des séquences essentiellement droitières du meilleur effet. A gauche, ce fut moins évident, mais le maestro de Gerena parvint à composer pas mal de mouvements à l’esthétique remarquable, le tout étant conclu par entière trasera puis un descabello. Oreille. L’ultime, un superbe melocotón, s’avéra rapidement réservé dans ses charges et Luque ne put  manifester autant de brio.

(Voir chronique du jour : « Atypiques »)