Un cartel comme je les aime…

Etant un fidèle partisan de la diversité et des choses qui sortent quelque peu des sentiers battus, je dois dire qu’au départ, ce cartel me paraissait intéressant et en définitive, sans être la corrida du siècle, j’y ai vu chez chacun des choses qui méritaient la mention.

Padilla, tout a été dit sur lui, et le simple fait de le voir dans un costume de lumières, après ce qu’il a enduré, mérite selon moi le respect. Et sur la piste arlésienne, il a une fois de plus « payé comptant », justifiant sa présence par un cœur gros comme ça, un évident pouvoir de transmission grâce à son toreo vibrant, un poil populiste, mais toujours vecteur d’alegría, ce qui compte aussi dans une corrida.

Fandiño, j’ai envie de dire parce que Fandiño, un diestro qui a gravi somme toute en peu de temps plusieurs échelons, qui ne fait pas dans la dentelle, et qui cette fois encore a étalé des qualités de battant dignes d’intérêt. Quelqu’un qui donne envie d’être revu avec un matériel plus propice…

Enfin, Luque, à l’évidente classe naturelle, auteur de quelques gestes somptueux qui dégagent autant de facilité que d’esthétisme dès qu’il peut se relâcher… comme il a pu le faire avec son premier opposant.

Une terna atypique, certes, mais c’est finalement un peu comme en cuisine où les mélanges d’ingrédients parfois surprenants se contrarient pour finalement se fondre dans des saveurs qui ont l’agrément de nos papilles…