Samedi 18 Mai 2024
Impair et manque
Mercredi, 13 Mars 2013

L’hommage qu’on ne lui a pas rendu…

Il y a quelques temps, Adolfo Martín était victime d’un grave accident de campo, se faisant sérieusement blesser par un de ses toros et ne devant d’avoir la vie sauve que grâce à l’intervention rapide de son fils.

A présent rétabli, le frère de Victorino a pu assister à Valencia à la corrida de ses pupilles qui, certes, n’a pas donné le résultat escompté, mais qui a compris tout de même un grand toro, le troisième, « Aviador ».

Sinon, au-delà du jeu de ses toros, on aurait pu penser, voire espérer, que compte tenu de ce qui s’était produit, les aficionados comme les toreros auraient pu avoir un « geste » à l’intention du miraculé. Hélas, rien, un impair, un manque, et c’est bien ce qu’a noté et regretté le chroniqueur José María Vivas qui en a fait part dans les colonnes de Buerladero.com et dont je partage entièrement l’avis…

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« Aujourd’hui, il a manqué quelque chose à Valencia, autant de la part de l’aficion comme des toreros, je ne sais pas, mais il m’a manqué quelque chose qui n’est autre que la reconnaissance envers quelqu’un qui il y a quelques mois a été sur le point de perdre la vie avec un de ses toros bravos, quelqu’un qui ne vit que pour ses toros, qui éprouve une authentique passion pour cette Fiesta, un professionnel des toros qui ne cesse de penser à eux 24 heures sur 24.

On a vite oublié qu’il y a peu de temps nous étions tous dans l’attente de nouvelles de celui qui était entre la vie et la mort et que nous, ses amis, étions très inquiets, même si on me traite de romantique taurin, mais peut-être qu’une ovation du public à la fin du paseo ou un brindis d’au moins un matador, ça n’aurait pas été mal !

Peut-être que je me trompe et que la passion m’emporte, mais si ça avait été un torero qui revenait après une telle blessure, il aurait eu droit à tout ça, de la part du public comme des toreros, mais n’oublions pas que dans la Fiesta, nous y sommes tous, depuis les toreros jusqu’aux banderilleros, piqueros, imprésarios, public, journalistes, etc… mais aussi les ganaderos !

C’est pourquoi mon brindis va au nom de tous vers Adolfo et sa réapparition dans une arène, et bien sûr à son fils, qui s’est comporté comme un lion le jour de l’accident et tous les jours de la récupération, nous recevant avec beaucoup d’attentions dans ces moments difficiles. « Va por vosotros, Adolfos » !!!

Tout est dit, non ?