Jeudi 28 Mars 2024
Nîmes, Céret, Fuenlabrada…
Samedi, 15 Septembre 2012

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Sortie a homnbros par la Porte des Consuls pour Pablo Hermoso de Mendoza et Andy Cartagena...

Double triomphe en matinée, mano a mano décevant l’après-midi, la journée nîmoise a soufflé le chaud puis le froid…

Devant environ trois quarts d’arène et par beau temps malgré encore quelques rafales, Pablo Hermoso de Mendoza (deux oreilles puis deux oreilles et la queue) entama les hostilités avec un toro manso qu’il réussit à fixer grâce à sa technique hors pair. Une fois placé selon sa volonté, le maestro d’Estella s’en donna à cœur joie avec Manolete, Icaro et Chabola, posant les banderilles avec une éclatante virtuosité. Rejón efficace. Avec son second Bohórquez, Pablo sortit encore une partition achevée. Après avoir fixé son opposant avec Estella, s’ensuivit une nouvelle démonstration de temple, de monte et de torería avec Van Gogh, Disparate puis Chabola, alignant quiebros et courtes avec un réel bonheur et transmettant sa joie de toréer sur les gradins. Autre coup de canon avec le rejón de muerte.

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Andy Cartagena (oreille et deux oreilles et la queue) a lui aussi remué le public sur un premier trasteo dynamique et ajusté, exécutant un authentique festival de pirouettes et posant quatre banderilles puis trois courtes dans l’alegría générale. Rejón trasero, toro long à tomber. Avec le quinto, Cartagena posa quatre banderilles spectaculaires puis trois courtes et une paire à deux mains, faisant rugir les gradins avant un rejón de mort d’effet rapide.

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Joao Moura (saluts aux deux) brinda à Jacques Bonnier une prestation positive et malgré un adversaire assez rétif, il réussit quelques somptueux enchaînements avec banderilles et courtes, dansant sur les cites, mais pinchant à deux reprises avant un rejón caído. Avec l’ultime, le fils Moura cloua cinq banderilles avec plus ou moins de précision, puis ce fut mieux sur cinq courtes, mais face à un toro rajado, il éprouva encore quelques difficultés au moment de conclure, en finissant part un rejón puis quatre descabellos.

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L’après-midi, dans une arène pleine et par beau temps, le mano a mano entre Morante de la Puebla et Manzanares n’a pas atteint les sommets escomptés pour trois raisons essentielles, le jeu très inégal des Victoriano del Río, un Morante apparemment peu disposé à sortir le grand jeu et un José Mari Manzanares qui a perdu son efficacité avec l’épée.  Ajoutez le tout, secouez, et vous autre une corrida parsemée de détails de classe, mais trop parcimonieux pour en faire un nectar de grande cuvée…

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Après une ovation aux deux maestros en guise d’accueil, Morante de la Puebla (silence, bronca aux deux autres) entama les débats avec un adversaire qui ne se fixa pas et qui se révéla faible en deux puyazos puis tardo  au cours d’une faena faite de détails dont on retiendra trois derechazos de catégorie avant expédition des affaires courantes. Trois quarts de lame. Avec le troisième, Morante signa un chapelet de véroniques allurées, ce qu’il fit de mieux avant une brève faena sans grande consistance face à un bicho qui ne lui laissa aucune option. Pinchazo et demie. Devant le quinto, qui se montra rapidement compliqué, Morante la joua en mode « sale temps pour la pêche » et plia illico les gaules… S’ensuivit une bronca de gala, certainement à la hauteur de la déception…

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Manzanares (saluts aux deux premiers puis oreille) ne sait plus tuer ! Simple constat. Lui qui alignait les coups de canon se retrouve maintenant systématiquement à la peine. Malchance ? Maladresse ? Handicap ? Difficultés liées à sa reprise ou à l’état de sa main ? Allez savoir, toujours est-il que ça lui a déjà joué pas mal de tours depuis sa reprise, Nîmes ne faisant pas exception. Pourtant, sans ce gros bémol, on a trouvé un Manzana plutôt décidé, toujours aussi élégant et templé, remuant les étagères à plusieurs reprises, mais ternissant l’impact de ses trasteos pour la raison évoquée ci-dessus. L’oreille au dernier a été protestée par une partie du conclave et l’Alicantino la confia rapidement à un de ses subalternes.

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Pour voir le résumé de Feria TV sur la despedida de Julien Lescarret, cliquez ICI

CÉRET

Devant un peu plus de quart d’arène environ et face aux toros de Prieto de la Cal donnant un jeu inégal mais intéressant - avec vuelta al ruedo au quinto -, Javier Castaño a triomphé pour avoir obtenu un trophée de chacun de ses adversaires et Marc Serrano a coupé une oreille de son second, seul Serafín Marín, peu en verve, rentrant bredouille. 19 piques au total.

David Adalid a salué les deux fois, ainsi que Tito Sandoval pour un bon tercio de piques.

A noter que le quatrième a été changé, Marc Serrano devant le tuer en piste avant de prendre un tío du même fer face auquel il s’est arrimé, obtenant un trophée mérité.

FUNDI

Pour sa despedida dans sa ville natale, El Fundi a fait le plein, obtenant un total de dix oreilles et deux queues lors de son encerrona face à six toros de Ramón Carreño, Escolar Gil et Domingo Hernández…