Pour le Madrilène, l’encerrona de Céret correspond à son intention de sortir de l’ornière…

Qu’on le veuille ou non, il faut en avoir une sacrée paire pour se pointer à Céret afin d’aller défier six toros de José Escolar Gil… Déjà que deux, ce n’est pas forcément de la tarte, alors trois fois plus, ça représente un pari un peu fou, en tout cas un challenge qui mérite la mention.

Il y a quelques temps, on avait pensé la même chose de Javier Castaño à Nîmes où il était venu affronter six Miura… et on a vu ce qui s’est passé ! Quelque part, c’est le bon exemple, et si le petit Madrilène - mais grand par le courage - veut s’imposer, il est certain que la lidia, de A à Z, aura toute son importance. En cela, le choix des six picadors et des neuf banderilleros qui vont l’entourer est significatif et on peut faire confiance à Fernando pour donner aussi toute l’importance aux toros.

On est là sur quelque chose de particulier, sur le geste d’un torero qui fait partie de la race de ceux qui se prennent tout ce que le campo recèle de « toros-toros », avec ce que ça signifie… la présentation de Céret, la présence, l’ambiance, et nul doute que l’aficion torista sera avec lui. Il en a besoin, lui qui a récemment déclaré que s’il avait décidé d’engager ce pari, c’était bien pour retenir l’attention, de la profession comme du public, car en tant qu’indépendant, et même après douze années d’alternative qui l’ont aguerri aux combats les plus incertains, il lui est encore difficile d’obtenir des postes et de rentrer dans certaines ferias.

Une chose est sûre, et il le dit lui-même, il s’est préparé à fond et il donnera tout ce qu’il a dans les tripes, son seul souhait étant de tomber sur deux ou trois toros qui lui permettent de s’exprimer et de remporter ce défi. Dans une arène qui lui tient particulièrement à cœur, souhaitons le meilleur à Fernando. Qu’il se rassure, je suis certain que l’aficion sera à  fond derrière lui. Suerte, Fernando…