Jeudi 16 Mai 2024
Txupinazo
Vendredi, 06 Juillet 2012

"¡ Iruindarrak, Pamploneses, Pamplonesas, y todos cuantos habéis venido a disfrutar con nosotros, Viva San Fermín, Gora San Fermín !"...

A midi pile, ce vendredi 6 juillet, quand Iñaki Cabasés, Conseiller Municipal de Pamplona, a prononcé ces paroles de bienvenue depuis le balcon de l’Ayuntamiento, le pétard a explosé… et comme chaque année, sur la place, des milliers de personnes avec le pañuelito rojo tendu à bout de bras se sont écriés « : « Viva San Fermín !!! Gora San Fermín !!! »…

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Cette ferveur populaire est impressionnante à voir, une authentique marée humaine, des dizaines de milliers de mozos, d’aficionados, de touristes, toutes catégories confondues, qui vont festoyer jusqu’au 14 juillet. Les esprits chagrins auront beau dire et s’insurger, de voir ça, ça vous secoue les tripes, non ?

Tiens, eux, la veille, ils faisaient leur manif, se peinturlurant en rouge et noir, se plantant de fausses banderilles sur le dos, certaines trimbalant leur pecho découvert comme d’autres arborent des pancartes… La caravane est passée, et comme au Tour de France, après elle, on en est venu aux choses sérieuses, ou plutôt authentiques.

Celles qui sont l’âme d’un peuple, avec ses particularités, ses élans portés vers la fête et ce culte du toro qu’on retrouve pendant huit jours aussi bien dans l’arène que dans les rues. Pour des encierros qui eux aussi drainent une foule considérable, sans aucune mesure avec le bataillon de protestataires, qui n’étaient pas plus d’une trentaine !

Venus de France, d’Australie et d’Angleterre pour renflouer le bataillon local, ils ne sont même pas parvenus à remplir un autocar ! Ridicule… Mais bien sûr, on alerte les médias, comme s’il s’agissait de la révolution en marche… Voilà ce qu’est en réalité ce collectif Peta et “AnimaNaturalis”, une poignée d’activistes à la recherche de sensationnel, venus en Espagne pour délivrer ce message : “Stop Bullfight”, ce que le Pamplonais de base, forcément diplômé d’anglais, aura évidemment compris !

Qui sont-ils ces gens pour avoir la prétention d’empêcher un peuple d’accéder à sa culture et qui d’une année sur l’autre ne fait que la perpétuer ? Nul n’est obligé de se rendre à Pamplona, ni même de cautionner, mais une bonne fois pour toutes, si tous les censeurs de la Terre pouvaient admettre qu’ils ne sont pas la conscience universelle, pas plus que le nombril du monde, ça nous ferait des vacances. Et tant pis pour les marchands de peinture…

(Pour vous donner une idée du Txupinazo, la vidéo de Feria TV en cliquant ICI)