Pour balayer quelques contrevérités ne reposant que sur des convictions…

La Feria de Nîmes est tombée à point nommé pour rétablir par une observation minutieuse quelques mensonges qui ne se fondent que sur les convictions, pour la plupart venant d’anti-corridas, alors que la réalité est tout autre…

Deux exemples : l’affluence et l’âge de la clientèle.

L’affluence ? Je ne suis pas comptable, et seule l’empresa pourra chiffrer avec exactitude le nombre d’entrées et l’évolution par rapport aux exercices précédents, mais tout de même, prétendre qu’il n’y a pratiquement plus personne qui se rend aux arènes, dénote pour le moins d’un défaut de vision nécessitant une urgente thérapie. On baigne là dans la plus mauvaise foi alors que si l’on établit un bilan d’ensemble, on peut prétendre que globalement, les aficionados étaient au rendez-vous.

Certes, tous les cartels n’avaient pas le même « tirón », et si l’on excepte les courses du mercredi et du jeudi, qui d’ailleurs, sauf pour quelques cartels exceptionnels, n’ont jamais fait le plein auparavant, les autres affiches se sont plutôt bien défendues. Avec quelques pics de haute altitude, comme le vendredi et bien sûr, le rejón du lundi matin. N’oublions pas les effets de la crise, qui valent aussi pour la tauromachie, et à partir de là, rien ne permet d’affirmer, comme certains médias bien intentionnés se sont empressés de le faire, que la corrida est en nette perte d’audience.

La deuxième contrevérité, que j’entends parfois de la bouche des aficionados aussi, concerne l’âge des spectateurs. Il est faux et archifaux de prétendre qu’il s’agit d’un public en voie de disparition, majoritairement du troisième âge. Je tiens d’ailleurs pas mal de photos à disposition… Toutes les générations sont représentées, je dis bien toutes, et il est évident, même si ça doit faire de la peine à certains, qu’il y a un renouvellement de la clientèle. On ne va pas établir une moyenne, ce serait à la fois impossible et idiot, mais de toutes mes observations il résulte une forte majorité de 30-55 ans, le reste se partageant équitablement entre plus jeunes et plus âgés. Pas de quoi faire un fromage, et surtout pas de quoi se lancer dans des considérations hâtives. Que celui qui prétend le contraire vienne un moment observer avec moi…

Il est évident que cette désinformation n’est pas innocente, et que quelque part, elle sert les intérêts, les points de vue ou les espoirs de ceux qui verraient d’un bon œil la suppression de la tauromachie. Il faudra donc qu’ils patientent encore un peu avant de voir leur désir devenir réalité…