Hier, à Nîmes, la tauromachie a retrouvé un air de fête…

Que ce soit avec la novillada matinale ou l’après-midi, les aficionados ont retrouvé quelques couleurs. Sans entrer dans les détails de qui aime quoi, de qui préfère qui, on a eu droit globalement à plusieurs toreros décidés et talentueux, à du bétail qui grosso modo a tenu la route, et après ce que l’on s’ingurgite ici ou là, les triomphes de Juan Leal, El Juli et Sébastien Castella sont tombés à point nommé pour nous rappeler qu’aimer la corrida, ce n’est pas toujours regarder sa montre en se disant que ce sera mieux demain…

C’est en tout cas mon sentiment, et sans tomber dans un vision angélique des choses, je pense qu’il faut aussi, lorsque c’est mérité, souligner les mérites de ceux qui se sont donnés à fond pour relever la sauce, à commencer par une bonne novillada de la Cape d’Or avec les produits de Jean-Marie Raymond (voir pages des nouvelles avec un reportage récent) et Juan Leal qui curieusement a lidié aujourd’hui les toros à qui il donnait à manger tous les jours au campo !!!



Enhorabuena au ganadero, au novillero, à Maurice Behro aussi, qui a suivi tout ça de près, en leur souhaitant que le chemin soit encore jonché de succès encourageants, quand on sait combien il est difficile de réussir dans le domaine de l’élevage... Et bien sûr, enhorabuena à Juan, qui ce matin a mis le paquet pour séduire les aficionados et pour s’adjuger un triomphe qui devrait avoir quelques répercussions...

Puis il y a eu deux pointures qui sont venues illuminer de leur classe, de leur envie, de leur entrega, de leur professionnalisme, une tarde entretenue, bien soutenues par un public tout acquis à leur cause avec en prime la bonne surprise du petit dernier, le Malagueño Jiménez Fortes, qui a tenu lui aussi à ne pas trop se faire damer le pion le jour de sa confirmation, mais qui a encore pas mal de progrès à faire s’il veut entrer dans la cour des grands…

Ce coup-ci, la feria semble bien partie, restera à présent aux autres intervenants à venir avec les mêmes dispositions. Et aux toros à se mettre au diapason, car ce sont bien eux les clés de l’énigme…