Jeudi 28 Mars 2024
PALAVAS
Mardi, 08 Mai 2012

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Sortie a hombros pour El Juli et Juan Bautista pour la clôture de la Feria de la Mer…

Si la veille, pour la journée des minots, la météo s’était montrée très clémente, il n’en a pas été de même aujourd’hui puisque le ciel a fait quelques caprices, déversant même quelques larmes une heure avant la corrida. Toutefois, si blousons et parapluies étaient de mise, les choses se sont arrangées à l’heure du paseo et la corrida a pu finalement se dérouler normalement, avec un ciel couvert, mais sans la moindre goutte venue perturber les débats…

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Devant une arène quasiment pleine, du moins à plus de trois quarts, les toros de Santiago Domecq Bohórquez, n’ont pas vraiment donné le jeu escompté. De la noblesse et de la maniabilité, certes, mais aussi pas mal de faiblesse - une pique à chaque fois, la plupart homéopathiques - et une mollesse qui a privé la plupart des échanges d’un minimum de piquant… et donc d’émotion, le dernier s’avérant plus compliqué.

Mais en face, il y avait deux grands professionnels qui ont tenté au mieux d’en tirer tout ce qu’ils pouvaient… pour le plus grand plaisir d’un public tout acquis à leur cause. El Juli - oreille, silence et deux oreilles - a ouvert les hostilités par un trasteo qui ressemblait à un mini récital, version acoustique. Après une seconde faena manquant de relief à cause de forces trop limitées de son opposant, il sortit l’orchestre symphonique avec le quinto, pour enfin de vraies vibrations du côté des étagères. Un authentique récital en temple majeur face à un bon toro, certes pas overdosé de forces, mais lui permettant d’aller au bout de  plusieurs solos harmoniques, le tout montant en puissance avec un final encimista du goût de l’assistance.

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Juan Bautiste - oreille aux trois - a obtenu une égalisation parfaite par sa régularité et surtout son entrega jamais mise en défaut. Elégant au capote, il s’évertua tout l’après-midi à satisfaire l’auditoire par la variété de son répertoire, allant même jusqu’à aller poser les banderilles à l’ultime. Et comme le Juli, il tua rapidement. Notons aussi que Jean-Baptiste a permis à Morenito de Nîmes, sobresaliente, de réaliser un quite par chicuelinas au dernier toro.

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En matinée, l’organisation avait convié les « afeciouna » à une course camarguaise, deuxième journée du Trophée Albert Dubout entrant dans le Trophée des As, catégorie Excellence.

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En piste, le haut du panier des raseteurs, Sabri Allouani, Hadrien Poujol, Loïc Auzolle, Bastien Four, Julien Oufre, Anthony Ayme… opposés à sept cocardiers de renom, Aiglon de L’occitane, Alésien de Briaux, Yvan de Lou Pantaï, Garlan (Biou d’Or 2011) des Baumelles, Sparagus de Janin, Ama Deus de Lautier et hors concours, Sueño de Rouquette-Vincent.

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Compte tenu de l’affiche, on aurait aimé voir davantage d’actions d’éclat et de mouvement. Certes, il y en a eu, mais sur certains taureaux, au compte-gouttes, les plus fréquentes et spectaculaires venant d’Hadrien Poujol. Et question bétail, selon moi, c’est Garlan qui a dominé le lot.

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En tout état de cause, compte tenu de la belle entrée enregistrée malgré un ciel couvert et menaçant, cette course s’est bien intégrée dans la programmation. On va donc souhaiter de la voir se perpétuer à la même place.

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Avec un peu plus de panache et de rythme, ce serait une bien belle ouverture… de la journée de clôture !