Mardi 07 Mai 2024
Grau du Roi
Samedi, 05 Mai 2012

Deux élus viennent d’être condamnés, suite à un accident mortel survenu au cours d’un abrivado…

C’est l’histoire d’une tragédie survenue lors d’une fête et lorsqu’il y a mort d’homme, il est logique qu’une enquête soit diligentée par la gendarmerie. On le sait, il y a quelques risques dans certaines de nos traditions liées au taureau, que ce soit dans les courses camarguaises avec des spectateurs en contrepiste, ou bien sur les parcours des abrivados et bandidos. Et lorsque ça tourne mal, les organisateurs sont dorénavant tenus pour responsables, malgré toutes les précautions d’annonces. En leur nom propre !

En condamnant deux conseillers municipaux du Grau du Roi (30), suite à ce tragique accident, la Justice a créé un précédent qui dans un proche avenir va faire réfléchir à deux fois tous ceux qui sont potentiellement impliqués dès lors qu’une telle manifestation est organisée. Qui va encore en prendre le risque ?  Quel maire, quel adjoint, va se mettre en avant… au risque de se retrouver ensuite derrière les barreaux ?

Malgré les précautions d’usage, que la commune soit condamnée, soit, mais que des personnes bénévoles ou élues deviennent les boucs émissaires, c’est un peu plus difficile à concevoir. Le danger est partout, dans la rue, sur la route, lors de nombreuses activités, notamment sportives, et malheureusement, le risque zéro n’existe pas. Pour autant, que je sache, lorsqu’il y a un accident, on n’accuse pas celui qui a construit la route, la piscine, ou le stade…

Au sortir du procès, un des élus mis en cause a déclaré : "Aujourd’hui, c’est la commune qui aurait dû être condamnée. La responsabilité, en nom propre, nous choque énormément. Nous ne sommes pas des adjoints, nous n’avons pas de délégations spécifiques. Nous sommes des bénévoles sur le terrain qui faisons tout pour que cela se passe bien. C’est lourd une fête votive à organiser. Tous les préfets en parlent et font des mises en garde sur l’organisation. Je crois qu’on arrive au bout... Aujourd’hui on a sonné le glas de nos traditions. Il n’y aura pas beaucoup de bénévoles qui accepteront de prendre le relais."

Tout le problème est résumé dans ces quelques lignes… Les deux personnes condamnées ont fait appel.