St-Martin, Séville, Orthez, CFT, Román, Expo… |
Samedi, 28 Avril 2012 | |||
La seule oreille pour Miguel Ángel Delgado dans une tarde quelque peu décevante malgré la vuelta du second Pagés-Mailhan… Ciel gris, vent du Sud avec rafales intermittentes, demi-arène. En préambule, deux hommages ont été décernés, à Julien Lescarret à l’occasion de sa retirada et à l’ex-matador Paco Corpas, qui a ensuite œuvré pour la défense sociale de ses compañeros et qui a notamment passé trois années entre Arles et Saint-Martin-de-Crau.
Corrida entrant dans le cadre de l’opération « Toros de France 2012 », avec en outre une annonce faite au micro pour l’attribution d’un prix au meilleur picador… qui en fin de compte restera desierto. Il faut dire que si deux tercios de piques ont constitué un quelconque attrait, la plupart ont été sans relief, à l’image d’un lot de toros s’avérant pour le moins irrégulier de comportement. Javier Castaño - silence aux deux - toucha deux adversaires portant étonnamment des cornes en pinceaux qui soulevèrent quelques protestations. Le premier, qui remata fort aux planches, s’avéra faible dès le premier tercio, impression confirmée par la suite. Castaño se contentant de le faire passer sur le voyage, le manque de forces de son adversaire l’empêchant hélas d’affirmer sans réserve sa bonne dose de noblesse. Faillite aux aciers. Avec le quatrième, Tito Sandoval anima le tercio de piques en trois rencontres applaudies, le toro s’arranquant mais s’exprimant sans classe sous le fer. Au second tercio, saluts de David Adalid après deux bonnes paires. La faena verra un Castaño volontaire, mais le plus souvent marginal, sauf sur quelques gestes isolés de meilleur impact. Epée en mains, il citera à trois reprises son opposant pour placer un recibir… Julien Lescarret - silence et saluts - tomba en premier lieu sur un client qui tenta de passer dans le callejón et qui prit ensuite trois bons puyazos administrés par Marc Reynaud. Brindant au public, le maestro de Pissos se montra décidé et dut rapidement aguanter des embestidas brusques, subissant même une voltereta sans dégâts apparents, de la part d’un adversaire trompeur et exigeant auquel il ne put prendre totalement le dessus. Demie tendida et vuelta pour le toro. Probablement pour le tercio de piques… Face au cinquième, le plus beau de l’envoi, qui prit trois piques dont deux en arrière et qui ensuite faillit cueillir un banderillero, Lescarret s’engagea dans un combat âpre pour tirer quelques muletazos isolés de tracé estimable ressortant d’un ensemble quelque peu décousu. Entière au deuxième envoi. Miguel Ángel Delgado - saluts et oreille - se distingua d’emblée sur un capoteo alluré, et après deux piques sans grand relief, il brinda à l’assistance une faena qui dans sa première phase comprit plusieurs séries agréablement dessinés. La suite fut plus aléatoire, notamment à gauche, corne sur laquelle le jeune diestro d’Écija n’insista pas. Entière puis descabello. Avec l’ultime, Miguel Ángel (on reconnaîtra son père Paco, banderillero, sur la photo du haut) allait réussir le desquite dans une faena brindée à Juan Bautista dont les plus beaux mouvements sont venus de séries templées sur la rive droite. Entière. SÉVILLE Arènes pleines, vent, temps pluvieux avec averses à partir du troisième. Six toros de Torrestrella bien présentés, donnant un jeu irrégulier, parfois perturbé par l’état du sol, meilleur le troisième. El Cordobés - silence et saluts – ouvrit le bal avec un toro qui ne s’employa guère à la muleta, les choses tournant court prématurément. Avec le quatrième, Manuel Díaz perdit son capote d’emblée, puis enchaîna les séries essentiellement droitières avec un certain relâchement sous les gouttes lors d’une faena marquée par son entrega, bien rematée avec l’estoc. Juan José Padilla - saluts aux deux -, le plus mal servi, mit le feu aux banderilles partagées avec le Fandi. Rien de bien probant par la suite face à un adversaire parado tombé d’un estoconazo. Devant le cinquième, reçu à genoux par larga cambiada, Padilla s’illustra encore au capote puis après avoir ignoré les banderilles, tomba plus tard sur un opposant qui ne lui laissa guère d’options. Faena de tanteo et autre grand coup de rapière. El Fandi - oreille et vuelta - reçut son premier par deux largas, brilla encore capote en mains puis rendit la politesse à Padilla avec les palos pour une grande ovation. Faena débutée genoux sur le sable, puis vibrantes séries sur les deux rives du bourbier. Face au dernier, le Fandi tenta de doubler la mise sous le déluge, affichant une belle envie lors d’un trasteo pétitionné par un public trempé jusqu’aux os, le tout se terminant par une vuelta chaudement mais humidement fêtée ! ORTHEZ
CFT Programme des courses prévues pour les élèves du Centre Français de Tauromachie… • 29 Avril, Azille, Novillada Sans Picador, sans mise à mort • 4 Août, Boujan sur Libron, NSP en costume de lumière, 1 novillo de Pagès Mailhan pour Alejandro de Benito Pour consulter le site du CFT, cliquez ICI ROMÁN L’invité de la dernière émission est le novillero franco-espagnol Román. Avec aussi des sujets sur le festival de Guijuelo, la corrida de rejón de Cuéllar, le festival de rejón de Toro, la première partie de la Feria de Sevilla, les courses en Amérique du Sud et le point technique avec le pecho… Cliquez HEMINGWAY PRIX HEMINGWAY 2012, LITTERATURE ET TAUROMACHIE... Avec 202 nouvelles en course dont105 textes en français et 97 rédigées en espagnol, le prix Hemingway (8ème édition) bat tous ses records de participation Né en 2004 (avec alors 35 candidats !), ce prix qui récompense une nouvelle tauromachique, séduit des candidats issus de trente pays différents dont la France (99), l’Espagne (50), l’Argentine (8), le Mexique (8 ), etc... Le jury, composé entre autre de Laure Adler, Simon Casas, Michel Cardoze, Eddie Pons, Marion Mazauric ou encore Claude Sérillon, dévoilera le nom du vainqueur, sur le sable des arènes de Nîmes, après la corrida. L’association Les Avocats du Diable, organisatrice, a annoncé qu’une version espagnole serait créée en 2013 avec la complicité du directeur des arènes de Nîmes, Simon Casas, désormais directeur des animations culturelles et artistiques aux arènes de Las Ventas ( Madrid ). La présentation de l’édition 2012 a eu lieu dans les salons de l’hôtel Imperator Concorde en présence de la presse locale. Jacques Olivier Liby et Fabienne Comte ont organisé les débats. Un apéritif a clôturé la conférence de presse en présence de Dominique Perron et Bernard Planchon de l’Uctpr, partenaire de ce concours de nouvelles littéraires, Lulu Bodrero représentant Simon Casas. Programme de la feria : La tauromachie est un art, une culture, un patrimoine. C’est une façon d’aimer la vie et certaines valeurs qui honorent la pensée humaine (Dominique Perron). EXPO Christine, c'est l'étonnement. Permanent. Devant un rire ou un geste inattendu, face à un détail infime, une lumière qui s'intensifie, une odeur qui passe, un regard qui traduit le bonheur d'être là, ou un signe discret mais chargé de plus de mots que toutes les longues tirades... Christine, c'est l'attirance vers tout ce qui séduit, touche et émeut. C'est la curiosité et le penchant pour le détail. Rien de plus normal que la tauromachie, avec sa part de mystère, d'imprévisible, d'éphémère, de grandeur et de contrastes l'ait conquise. Dans cette expression si riche de peurs et de puissance, de fragilité et de maîtrise, de couleurs et de bruits, de galops et de lenteur, elle saisit à la fois la fulgurance et la profondeur. Vernissage le jeudi 3 mai à 19 heures. Dégustation de vins. Musique avec MIKA MARTINENKO.
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