Il est revenu sur le devant de la scène pour les corridas dites « dures »…

Javier Castaño n’est pas vraiment un nouveau venu. Déjà onze ans qu’il a pris l’alternative dans la plaza d’Illumbe, à San Sebastián, et une trajectoire en dent de scie, avec des débuts prometteurs, puis un long « bache », peut-être usé prématurément pas les corridas réservées aux valientes, alors que certains de ses confrères étaient abonnés à de plus comestibles opposants. Mais Javier n’a jamais totalement baissé les bras et s’est toujours accroché pour finalement remonter à la surface, quelques triomphes finissant par le remettre au goût du jour.



Comme cette tarde du 15 septembre dernier à Nîmes, au cours de laquelle il coupa les deux oreilles de « Datilero », toro de Miura. Et depuis, les contrats se remettent à pleuvoir, ou du moins, disons qu’ils sont plus nombreux, plus suivis, même si Castaño continuera à boxer dans la catégorie des valientes.

Personnellement, je l’ai déjà vu à l’œuvre à Castellón face aux Cuadri et Miura, puis à Arles avec les Miura et enfin à Séville devant les Cuadri. On voit donc bien qu’il ne sort pas de ces quelques élevages, mais tant bien que mal, le Salmantino a toujours « mis la jambe ». A présent, l’attendent les toros de Pagés-Mailhan à St-Martin, puis son encerrona nîmoise avec six Miura et encore les Moreno de Silva à Céret. De sacrés challenges qui ne semblent guère rebuter ce torero aguerri à force de combats aléatoires. A l’heure où les premiers de la classe choisissent généralement ce que le campo comporte de douceurs, la moindre des choses, c’est que l’aficion, la vraie, soit derrière lui, non ?