La seule oreille pour Joselito Adame…

Le genre de corrida sur laquelle on n’a pas trop envie de s’attarder. Une Maestranza vide aux deux tiers, des toros du Conde de la Maza dont le ramage ne ressemblait pas au plumage, la plupart décastés, et trois toreros motivés qui auraient mérité d’être opposés à un tout autre matériel.

Heureusement, il y a eu le sixième, en guise de dessert, alors qu’on n’y croyait plus. Avec un Joselito Adame - saluts et oreille - qui n’a pas laissé passer l’occasion d’ouvrir le score…

Pour sa présentation à Séville, le Mexicain a incontestablement marqué des points, d’abord lors d’un premier trasteo certes non abouti, mais au cours duquel il avait déjà sorti la tête de l’eau malgré la mansedumbre du pupille du Comte. Et c’est face à l’ultime qu’il allait transmettre aux tendidos son envie au cours d’une faena templée composée de séries ajustées rematées par une bonne estocade qui lui valut un trophée mérité.

Luis Bolívar - saluts aux deux - fit ce qu’il put contre deux adversaires qui avaient laissé leur caste aux vestiaires… Le Colombien se mit en évidence principalement face au quatrième, mais hélas sa faena alla a menos.

Salvador Cortés - saluts et silence - a lui aussi manifesté de bonnes intentions, mais à quelques exceptions près, il ne put jamais passer la rampe, même si sa première faena aurait mérité un meilleur sort  s’il n’avait séché avec la ferraille…

Petite parenthèse, la musique de Séville, celle qui joue lorsque son chef l’a décidé, a été un peu trop présente à mon goût par rapport à ce qui se passait réellement en piste. En clair, ça veut dire que quand on s’emmerde sur les étagères, ce n’est pas en envoyant les cuivres qu’on masque la réalité des choses…

ALÈS

GOUFFRANT

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