Jeudi 28 Mars 2024
Vergèze, Madrid, Marine…
Dimanche, 01 Avril 2012

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L’unique oreille de la tarde pour Guillermo Albán, des Yonnet ovationnés…

Il est à peu près certain que dans le souvenir des aficionados présents, qui remplissaient l’arène environ aux deux tiers, ce qui restera ancré sera pour une grosse majorité  les toros d’Hubert et Françoise Yonnet. D’ailleurs, à l’issue des débats, le mayoral a salué et le couple Yonnet a longtemps été ovationné. Et pour cause, des toros très bien présentés, sérieux, et pour la plupart encastés.

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Guillermo Albán a ouvert les débats avec un exemplaire sérieux qui alla deux fois au cheval, puis l’Equatorien brinda au public une faena irrégulière qui manqua de ligazón, comprenant toutefois quelques séquences méritoires, le tout étant dévalué par des aciers défaillants. Silence.

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Avec le quatrième, Albán se fit bouger au capote et après une lidia pour le moins désordonnée, il prit peu à peu confiance et s’engagea dans un trasteo décidé sans excès de transmission, mais suffisamment entretenu pour lui valoir une oreille après une entière sur la deuxième tentative.

Bonne réception au capote de son premier par un Luis González visiblement désireux de se montrer, ses bonnes dispositions étant ensuite confirmées sur un excellent quite. Deux assauts au cheval puis faena brindée à l’auditoire avec plusieurs passages droitiers bien orchestrés, le tout étant dévalué par une conclusion pour le moins poussive. Silence.

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Bon tercio de piques du quinto sur deux rencontres applaudies, mais le deuxième puyazo, peut-être trop appuyé, leva une partie du moral d’un toro qu’on aurait aimé voir retourner au cheval pour ses arrancadas… s’il avait été mieux lidié. La faena s’avéra longuette et répétitive, sans grande profondeur, le premier avis sonnant même avant que González n’ait pris l’épée. Nouvelles difficultés avec la ferraille, silence.

Jonathan Veyrunes prit un troisième qui posa plus de difficultés que les deux premiers. Menacé sur les premiers capotazos, il eut ensuite du mal, après deux bons puyazos, à trouver la bonne cadence. Silence.

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Face à l’ultime, applaudi à sa sortie, le Nîmois put compter avec la bonne lidia instrumentée par David Romero et aussi avec la prestation bien dosée de son picador, Olivier Riboulet. Malgré une évidente volonté, sa faena pêcha par manque de régularité et de liant dans les mouvements. Entière tombée, autre silence.

Dans le domaine de la distribution des prix,  c’est Guillermo Albán qui remporta la timbale, ainsi que Gabin Rehabi chez les picadors.

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Notons encore qu’en matinée, Víctor Tallón s’est distingué en coupant une oreille de chacun de ses adversaires de Roland Durand, alors que le Catalan Arrebola écoutait deux fois le silence et que le Colombien Sánchez Mejía était ovationné pour avoir affiché ses « ganas » face à un opposant de « La Sardana » un peu trop faiblard.

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Le prix Yves Lacombe est allé à Víctor Tallón et le trophée Jean-Pierre Di Jusco a été remis pour le Bolsín à Sánchez Mejía qui l’a partagé avec El Diego…

MADRID

Plus de race chez les toreros que chez les toros… Une phrase qui résume parfaitement ce qu’a été le mano a mano entre Iván Fandiño et David Mora se soldant par ailleurs par cinq silences et une seule ovation pour Fandiño à son troisième. On pourrait sortir aussi le vieil adage : « Corrida de expectación, corrida de decepción »…

Deux tiers d’arène environ avec rafales qui compliquèrent les choses.

Pour Fandiño, après avoir affiché ses bonnes intentions au capote, les choses allèrent a menos avec un premier Jandilla qui baissa rapidement de ton. Avec le troisième, le maestro de Orduña ne put pratiquement rien faire de notable face à un adversaire qui prenait les muletazos à contrecœur. C’est finalement avec le quinto qu’Iván Fandiño allait pouvoir le mieux s’exprimer avec des capotazos méritant la mention puis un début de faena très prometteur avant de retomber quelque peu à cause d’une baisse de régime du moteur de son Jandilla. Mais sur plusieurs séquences, il venait de se justifier.

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David Mora ne fut pas mieux servi, recevant son premier, portant le fer de Vegahermosa, à genoux, mais devant se résoudre à un travail d’infirmier face à cet opposant non dénué de noblesse mais qui peinait à donner le change à cause de ses forces limitées. Avec le quatrième, Mora tomba sur un autre adversaire manquant de forces, fit illusion sur les premiers muletazos, mais ne put faire monter la température face à un toro qui s’éteignit trop vite. Face à l’ultime, le Toledano ne put réussir le desquite, le toro s’avérant protestón et dénué de race. La fin des illusions. Mais en tout état de cause, si le public s’est retiré déçu, il semble qu’il ait conservé son estime pour les deux toreros pour la bonne raison que cet échec ne leur est pas imputable. Otra vez será…

MARINE

Cette journée taurine dominicale de Vergèze a été marquée par la venue  du président d’un nouveau club taurin un peu particulier, puisqu’il s’agit du « Club Taurin Marine »… Franchement, en cette période de campagne électorale, j’ai trouvé ça un peu gonflé d’afficher ainsi ses idées, lui faisant remarquer que les toros avaient toujours deux cornes, la droite et la gauche…

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« Attention, ne mélanchons pas tout ! », m’a-t-il déclaré, insistant qu’il était venu sans souci de prosélytisme, uniquement pour voir la corrida. Pour le reste, ce noble au nom à particule, Claude R. d’O, quelque peu iconoclaste et déjanté, m’a promis de me dévoiler rapidement dans le détail l’essentiel des projets de son club. Je reste à l’écoute…