Vendredi 26 Avril 2024
Rafaelito
Dimanche, 25 Mars 2012

Si vous voulez lui faire plaisir, offrez-lui donc… des oreilles !!!

Je vous préviens tout de suite, c’est une bien triste histoire que je vais vous raconter car cet enfant porte en lui les stigmates de la maltraitance. Né de parents dégénérés, la preuve, ils passent leur temps à se rendre aux arènes, le petit Rafael est obligé sous la contrainte de les accompagner. Vous remarquerez d’ailleurs sur la photo le rictus significatif de l’enfant en souffrance, obligé qu’il est d’aller quémander des oreilles auprès des toreros pour ramener à la maison de quoi faire bouillir la marmite ! Drame de la malnutrition, de l’enfance exploitée par des parents indignes qui mériteraient bien un signalement…

Bon, trêve de plaisanterie, à l’heure des vueltas triomphales, Rafael est le plus heureux des bambins quand un torero lui lance un de ses trophées, comme ce fut le cas hier avec Daniel Luque. Et si ses copains collectionnent les images Panini ou toutes autres iconographies se rapportant à leurs idoles, Rafael n’est jamais plus heureux que lorsqu’il peut ramener comme un trophée de guerre son précieux butin… Aux Saintes, lorsque le hasard l’a fait venir à mes côtés, il a rattrapé l’oreille au vol, un jet de sang allant même lui éclabousser le visage… Pas peu fier, le Rafael ! Et le voilà reparti en courant dans les travées pour rejoindre ses parents, arborant ostensiblement cet appendice pour mieux faire partager sa joie.

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Mais franchement, un enfant à la joue maculée de sang promenant une oreille à la main, il va falloir que les psychologues s’occupent de son cas, non ? C’est d’ailleurs ce que devaient penser ceux qui à la même heure arpentaient les rues de Nîmes pour demander l’abolition de la corrida et qui affirment, parce qu’eux, ils savent ce qui est bon ou pas pour les autres, qu’elle est traumatisante pour les enfants. Ah, j’aurais bien aimé qu’ils voient la joie de Rafael, comme celle de ces gamins qui m’entouraient et qui à leur tour tentaient d’attirer l’attention des toreros pour récupérer eux aussi une oreille…

Et j’aurais aimé aussi qu’ils puissent constater le matin, à Saint-Gilles, la joie de toréer et d’emballer le public du jeune « Calerito », venu de Séville, entouré de son père, Pedro García, et d’autres adultes irresponsables comme Ruiz Miguel et le père d’Espartaco… Ceux-là aussi, il faudra bien finir par les dénoncer !

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J’attire donc l’attention des travailleurs sociaux, psychologues ou autres experts en santé mentale de l’enfance, pour qu’ils remettent ces enfants dans le droit chemin, qu’ils les sortent de toutes ces turpitudes afin que très jeunes, ils puissent rapidement réintégrer le moule. Celui de la pensée unique, qui ne laisse aucune place aux traditions, pas plus qu’au droit à la différence et de choisir ses émotions.

Mais pour tout dire, je préfère de loin Rafael et Calerito à tous ces moralisateurs de l’animalisme militant. Qui au passage n’ont pas le monopole de l’amour des animaux et qui le plus souvent n’ont d’autre but que d’assouvir un ego démesuré et de trouver dans leur indignation des raisons d’exister en se donnant de l’importance. Qu’ils n’ont pas.