Vendredi 19 Avril 2024
Comme un boomerang
Jeudi, 22 Mars 2012

Que faut-il penser de la conférence de presse de Roberto Domínguez ?

En premier lieu, évidemment, qu’elle est symptomatique du malaise qui s’est installé dans le monde des toros pour lequel son  protégé n’est pas pour rien. Et de non engagement en non engagement, il était fatal que tôt ou tard la cocotte explose…

Comme le dindon d’une mauvaise farce avec pour cerise sur le cake sa mise à l’écart des cartels de Séville et Madrid. Pour un premier de la classe, c’est certainement très difficile à supporter et il est clair que la temporada 2012 du Juli semble bien comprise, même s’il lui arrive encore d’aller couper des oreilles dans des arènes de moindre importance… et des toros qui parfois en ont encore moins !

D’où l’urgence, si possible, à vider l’abcès, ce qui n’aura rien d’évident depuis que le G10 a fait la trouvaille de la société AMS concernant la défense de leurs droits d’image. Complications dans la composition des premiers cartels, menaces sur les retransmissions télévisées, le panorama pourrait être plus rose.

Dernière cible en date, Taurodelta, l’empresa de Madrid, avec un déballage de chiffres, de comptes d’épiciers, dans lesquels on a du mal à se retrouver, avec même des impayés de droits télé courant sur la saison précédente qui en fait ont été payés, et tout à l’avenant… Mais derrière les chiffres, il y a l’essentiel, à savoir un grand désarroi lié à une situation inopinée face à laquelle on sent bien, derrière les critiques, une volonté de quelque chose qui pourrait ressembler à une sortie de crise. Ça passera certainement par des concessions et surtout une meilleure communication, mais on imagine mal que cette situation puisse s’enliser.

Pour l’heure, ces tensions ne se règleront sûrement pas avec des conférences ou des déclarations, pas plus qu’avec des accusations. Mais bel et bien avec une réflexion sur le fond et une autre façon de s’y prendre dans les négociations. Car pour le moment, pour El Juli, ça prend plutôt des allures d’effet boomerang, non ?