Le deuxième défi de Castellón a été marqué par la performance de David Adalid…

La scène s’est déroulée au cinquième acte, plus précisément au second tercio, avec un Cuadri un peu distrait et surprenant, mais qui finalement chargeait avec une certaine classe. Déjà auteur d’une première paire applaudie, David Adalid allait enchanter les tendidos avec une troisième paire qui fut longue à se dessiner, le Cuadri tournant ostensiblement la tête vers le lidiando, tous les efforts déployés pour le faire changer de direction restant vains...

Après je ne sais combien de tentatives de le remettre dans le droit chemin, David finit par le provoquer et casqua une paire très spectaculaire, dans le berceau, exemple même de ce qu’un banderillero habile et consciencieux peut faire pour redorer le blason d’un tercio trop souvent exécuté à la sauvette.

Un grand exemple de professionnalisme, d’entrega et d’aguante de la part d’un banderillero qui fait honneur au costume. Le public ne s’y est pas trompé, lui réservant une ovation sonore, ainsi qu’au lidiando, Marcos Galán. Une séquence qui démontre à merveille combien ces détails, ces phases de la lidia, font aussi partie de ce qui peut nous donner de l’émotion dans une arène. Et quand elle est présente, la corrida prend alors une tout autre tournure. Dans les toros, il n’y a pas de seconds rôles…