Samedi 18 Mai 2024
Fallas
Jeudi, 26 Janvier 2012

Des cartels bien en phase avec la situation actuelle du monde des toros…

A leur lecture, il ne faut pas être grand clerc pour imaginer que les discussions ont été longues et serrées, et même si un peu de lest a été visiblement lâché des deux côtés pour arriver à boucler l’affaire, certaines absences, surtout celles du Juli, de Morante et de Perera, voire de Cayetano, montrent bien que le différend n’est pas réglé sur le fond… et qu’il risque de remonter rapidement à la surface. Mais pour l’heure, l’essentiel semble sauvé.

All Sports Medias s’en sort avec dix cachets pour seulement six postes pour le G10, sur le coup amputé des figuras apodérées par des indépendants, et de cette côte mal taillée ressortent tout de même quelques centres d’intérêt non négligeables… compte tenu des circonstances.  

Côté torista, on relève la présence des Adolfo Martín pour l’ouverture, puis des Alcurrucén, Fuente Ymbro et Victorino Martín, avec en face quelques toreros qui montent, la prime allant incontestablement à la triplette Urdiales, Fandiño et Mora sur la même affiche.

On remarquera encore l’inclusion de Juan José Padilla dans un cartel inhabituel pour lui, mais compréhensible en tenant compte du contexte particulier. Parce que Manzanares et Talavante, avant, il les croisait plus souvent sur les aires d’autoroutes que dans un ruedo !

Notons aussi que trois toreros français, Castella, Bautista et Dufau, seront présents à l’appel. Concernant Bautista, avec son engagement d’Istres, ça lui fera une double confrontation avec les Victorino… aux côtés du spécialiste qui semble revenir à ses premières amours, El Cid.

Ajoutons quelques diestros qui sont sur une spirale ascendante, comme Castaño, Aguilar, Silveti, Fortés et Saldívar, et qui auront là de belles cartes à jouer pour sortir du lot, et avec quelques chevronnés, on se retrouve devant quelque chose d’équilibré.

Evidemment, chacun pensera ce qu’il veut de ces cartels, mais dans la pesante atmosphère qui a accompagné leur gestation, cette palette variée et ouverte, compte tenu aussi  du caractère des arènes de la Calle Xátiva, présente quelques attraits. Certes, les cartes ont été quelque peu brouillées et la règle du jeu modifiée,  mais au fond, faire quelques impasses ne changera pas la face du monde. Et ce n’est peut-être que le début…