Jeudi 18 Avril 2024
AAA
Dimanche, 15 Janvier 2012

Comment ne pas évoquer ce qui hante mes nuits et probablement les vôtres…

Ce coup-ci ça y est, on a fait plouf, et de plus un vendredi 13 ! Drôle de farce de la part de Standard & Poor's, une agence de notation qui vient de ranger notre pays dans la catégorie des mauvais élèves… Cela dit, l’économie et moi ça fait deux, donc pas question de me lancer dans une analyse qui n’aurait ni queue ni tête, sauf que ce que je crois avoir compris, c’est qu’on va devoir encore un peu plus se serrer la ceinture, ce qui dans mon cas va constituer un exercice assez délicat, si vous voyez ce que je veux dire !

Trêve de plaisanterie, je voudrais revenir sur un point qui n’engage que moi, mais qui me tient à cœur, car dans la sinistrose ambiante, j’y vois, à tort ou à raison, quelques motifs d’espérer…

Pour cela, il est nécessaire d’activer la machine à remonter le temps… en l’occurrence pour se retrouver environ quarante ans en arrière, dans les années 70, quand le président de l’époque, Giscard D’Estaing, est venu nous annoncer qu’il fallait s’attendre à morfler à cause du choc pétrolier ! Je crois qu’il y a eu même plusieurs chocs, mais mes souvenirs, ce sont ceux d’une jeunesse, sans être totalement dorée, qui était loin de s’apparenter au bagne !

Puis dans les années 80, autre catastrophe annoncée par certains avec l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand … les plus extrémistes allant même jusqu’à nous annoncer l’arrivée imminente des chars russes sur les Champs Elysées !!! Et pourtant, comme Sœur Anne, je n’ai jamais vu rien venir…

Je ne prétends pas que tout est facile, loin de là, et cette crise risque bien sûr de rendre le quotidien encore plus aléatoire pour une bonne partie de la population. C’est pourquoi je ne veux pas tomber dans l’angélisme ou la béatitude, ce serait bien sûr malvenu, comme l’a pu d’ailleurs le faire un député en déclarant : « Premier petit déjeuner sans AAA : le prix n'a pas changé et le café est bon ! », mais à titre personnel, j’ai décidé de réagir face à la sinistrose ambiante, pour les raison évoquées plus haut. Car dans une vingtaine d’années, parce que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait, et encore moins après-demain, certains diront peut-être devant la situation, « Ah, les années 2010, c’était le bon temps !»…

Bon, en fait, si je vous dis tout ça, c’est parce que je pourrais me risquer aussi à établir un parallèle avec les toros qui traversent certes eux aussi une période difficile, mais ce n’est pas la première… A  ce propos, il serait peut-être bon, pour se remettre un peu de baume au cœur, de relire les chroniques du temps passé…

Il n’empêche que l’on en entend aussi des vertes et des pas mûres avec tous les mauvais prophètes qui nous prédisent la fin du monde taurin car avant, c’est bien connu, tout était tellement mieux… Bien sûr qu’il y aura des difficultés, bien sûr que la tauromachie est attaquée, bien sûr que tout n’est pas beau, ni rose, mais une fois la temporada lancée, je veux encore croire que l’on aura quelques beaux moments d’émotion. Parce que là aussi, s’il faut encore se serrer la ceinture …