| PATRICE |
| Mercredi, 10 Janvier 2024 | |||
 Singulier…
A l’époque de La Fontaine.
Corneille, Boileau, Calderón de la Barca.
Et de Carlos II Von Habsbourg.
On l’appelait.
Sombrero chambergo.
Fait sur le modèle.
Du costume militaire.
Du régiment.
Du maréchal de Schomberg.
Les toreros le portaient.
Juan Díez Íñiguez de Baldosera.
En 1607.
Torea à Pampelune.
Sur des échasses.
Le sombrero chambergo sur la tête.
Pour protéger du soleil.
Il prit ensuite la tournure.
D’un demi-fromage.
Forme dans laquelle on le retrouve.
Lors les corridas goyesques.
Francisco Montes «Paquiro».
S’en débarrasse.
Et impose.
L’usage.
De ce qui s’associera à son nom.
En astrakan.
Ou.
Laine noire.
Recouverte.
De petites boules.
Montera «Mickey»
Aux larges protubérances latérales.
Ou montera clásica.
Les deux.
De cordón o de morillas.
Le dessus.
En motifs d’Alcazar.
A l’intérieur
La doublure.
En soie.
Elle le suit partout
Des pueblos de mala muerte.
Où elle collecte les sous.
Jusqu’à la loge maestrante
De Felipe de Borbón y Grecia, roi d’Espagne.
Il fait le paseo avec ou pas.
Il salue avec ou pas.
Avec, il demande.
De changer le tercio.
Ou pas.
Il l’offre en un brindis à quelqu’un, au ciel.
Ou pas.
Il la pose sur le sable ou pas.
Il peut la porter en toréant.
Ou pas.
Elle peut remplacer la muleta.
Pour tuer avec.
Dans le ruedo.
Avec il peut tout faire.
Sauf cracher.
A Madrid.
Une rue.
Qui monte de la Puerta del Sol.
A la Gran Vía.
Porte son nom.
Vassal du sastre Fermín López.
Diego Ramos González.
En est le grand maitre.
Elle coûte entre 400 et 800€.
Souvent plus, beaucoup plus.
Eclectique.
Et sans exclusive.
C’est une espiègle.
Qui n’aime pas.
Le lit.
Et, lorsqu’il ne la porte pas.
Elle attend.
Précieuse, secrète.
Lascive.
Dans une boite de cuir.
Etrange.
Unique.
Singulière.
Montera.
Se llama.
Patrice Quiot
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