Mercredi 08 Mai 2024
PATRICE
Lundi, 06 Novembre 2023
 am06pk
 
Toros por el mundo entero…
 
Hongrie : 
 
Le 18 octobre 1924, une corrida eut lieu à Budapest. La date pourrait être plus proche de 1926, année où on sait que le matador Lucientino Francisco López Parejo « Parejito » alla combattre à Budapest ; il avait pris l'alternative en 1925 des mains d'Ignacio Sánchez Mejías, y renonçant plus tard ; il mourut à Jaén en 1930 des suites d’une blessure causée par un toro.
 
Yougoslavie :
 
Le 2 octobre 1971, un festejo eut lieu en Yougoslavie au stade Tas de Belgrade. 
 
Toros de Carlos Núñez pour Luis Miguel « Dominguín », Roberto Piles et le rejoneador Alfredo Conde. 
 
Cet étrange voyage au nord les Balkans fut une idée originale de Miguel Zuano, réfugié de la guerre d’Espagne. Pour l’occasion, l’empresa était «Zadrugar». Mais sans la casa Dominguin, l’affaire n’aurait pas vu le jour. Luis Miguel Dominguin était bien entendu la vedette attendue et Robert fut de l’aventure.
 
Le vol 714 pour Dubrovnick partit de Barajas et fit escale à Rome. Le reste du chemin fut fait « en torero ». Par la route. En voiture. Domingo, qui n’était officiellement - pour le régime franquiste - « pas tout à fait rouge, mais d’un rosé très soutenu », navigua là-bas, loin de sa « placita » où il imprimait des tracts carrément « rouges » et où il reçut Che Guevara, comme un poisson dans l’eau, entouré par ses amis Manuel Amoros González (avocat à Madrid, qui fut président de ces deux corridas) et Jorge Semprún (qui officia comme assesseur).
 
Au dîner de gala du 1er octobre, le maréchal Tito fut présenté à Robert. Il lui tendit la main et lui parla en espagnol appris lors de son engagement dans les brigades internationales.
 
Les Núñez bousculèrent et blessèrent Luismi.
 
Le rejoneador impressionna ces slaves sudistes. Robert aussi avec ses poses de banderilles.
 
Les toros de réserve restèrent sur place.
 
Le lendemain, il y eut une autre célébration avec les mêmes toreros et le bétail de Guardiola. 
 
Au cours des deux célébrations, la signification des suertes était expliquée par un système de sonorisation.
 
Liban : 
 
Le 2 juillet 1954, le premier spectacle taurin eut lieu à Beyrouth. C'était une corrida à laquelle participaient Ramón Aran, El Exquisito et Salvador Ruiz. Il y eut d’autres célébrations dans les années cinquante et soixante. Comme la corrida du 23 octobre 1967 dans laquelle figurait Amina Assís (1941/2018), rejoneadora colombienne, de père jordanien, formée au Mexique et dont, à près de 70 ans, serait tombé follement amoureux Juan Belmonte qui avait cinquante ans de moins et qui, désespéré de se voir repoussé, se tira une balle dans la tête le 8 avril 1962 dans sa propriété d’Utrera. Mais il s'agirait d'une légende. On a retrouvé au Mexique une lettre de l'un des meilleurs amis de Juan Belmonte, qui était avec lui la veille de sa mort et qui racontait par le détail à un correspondant la fin du torero. Belmonte se serait suicidé par peur de se voir vieillir, d'être physiquement diminué, de ne plus pouvoir monter à cheval et de ne plus se livrer à son sport favori l'acoso y derribo.
 
Guatemala : 
 
Des célébrations taurines existèrent dans ce pays pendant toute la domination espagnole. Le 19 septembre 1572, pour célébrer la naissance du roi Philippe III, il y eut toros dans la capitale guatémaltèque. 
 
Cuba : 
 
La tauromachie est interdite à Cuba, où les corridas eurent de 1514 jusqu'au 10 octobre 1899, date à laquelle elles ont été abolies  après la guerre contre l'Espagne, sur ordre du général Chafee, chef de l'occupation nord-américaine. Ensuite, il y eut à nouveau des corridas jusqu'en 1947. 
 
« El sábado 30 y el domingo 31 de agosto de 1947, la capital fue testigo de un acontecimiento que dio mucho de que hablar. Y de paso, puso punto final a las corridas de toros en Cuba.
 
Ese fin de semana las faenas tuvieron como escenario el entonces Grand Stadium del Cerro, hoy Estadio Latinoamericano, y los “mataores”, los mexicanos Silverio Pérez y Fermín Espinosa, “Armillita”, quienes regalaron a los casi 30 000 asistentes dos tardes plenas de verónicas, chicuelinas y gaoneras – por haber inventado esta última suerte el también mexicano Rodolfo Gaona. Eso sí: estaba prohibido clavarle banderillas o matarlos. »
 
Italie : 
 
Les toros se donnaient dans les régions de domination espagnole pendant la durée de celle-ci. Ainsi, il est rapporté que tel fut le cas à Naples le 13 janvier 1680 pour célébrer le mariage du dernier roi des Habsbourg, Charles II l'Ensorcelé avec Marie-Louise d'Orléans. Les mêmes chroniques disent aussi qu'il y avait des corridas à Rome au début du XXe siècle, certaines au Colisée.
 
Au Vatican, des corridas furent organisées pour célébrer 1492. Un amphithéâtre fut inauguré à Florence le 1er juillet 1780, et s’y déroulèrent des corridas. La figure de ces célébrations était l'espagnol Bernardino Matas. Et il y en avait aussi à Venise et à Sienne, sur la place où se tient aujourd'hui le Palio.
 
Grande-Bretagne :
 
Les 26 et 28 mars 1870, deux expositions taurines eurent lieu à l'Agricultural Hall de Londres. Selon le journal Daily Telegraph, la Société royale pour la protection des animaux avait dénoncé les actuantes pour « cruauté dans le traitement et la torture des animaux », malgré le fait qu'il s'agissait de deux célébrations sans effusion de sang. Et après avoir été arrêtés et emprisonnés, les toreros Manuel Jiménez, Manuel Zúñiga, Pablo Mesa, Francisco Feira, Juan Fuerte et Antonio Bohigues furent jugés et finalement acquittés ; ils demeurent prácticamente desconocidos por lo que podían ser aficionados. 
 
Japon : 
 
El día 1º de abril´99 tuvo lugar una corrida histórica en Japón. En el festejo se lidiaron reses mexicanas de Real de Saltillo y Los Martínez, y actuaron los matadores españoles Sergio Sánchez y Roberto Antolín El Millonario. No se mataron los toros, porque la ley lo prohíbe. La corrida tuvo lugar en el pabellón olímpico Yoyogi de Tokio, y estuvo organizada por una empresa para sus cinco mil empleados, y asesorada por la Nueva Agrupación de Matadores y Rejoneadores Españoles.
 
Il y eut aussi des toros en Hollande, au Chili, aux Philippines, en Corée, en Angola, en Algérie, au Maroc, et jusqu’en… Arménie (Feria taurina de Yevéran 2001 : Viernes, 7 de septiembre : Toros de Domingo Hernández para El Glison y Manolo Bejarano; Sábado, 8 de septiembre : Toros de Casillón y Domingo Hernández Martín para Guillermo Albán y Santiago García Vidal ; Domingo, 9 de septiembre : Toros de Domingo Hernández Martín y Ángel Luis Peña para El Glison y Santiago García Vidal).
 
El mundo entero es una enorme plaza de toros donde el que no torea embiste” disait Ignacio Sánchez Mejías.
 
Patrice Quiot