Mercredi 08 Mai 2024
PATRICE
Mercredi, 20 Septembre 2023
elj20pk
 
Vendanges nimoîses en haïku…
 
L’amphithéâtre.
Il porte le ciel et la terre
Pour habit de fin d’été.
 
 
 
Titus Crespius Reburrus.
Le père du vieux cirque.
Crie ses vieux ans.
 
 
 
Nîmes.
En septembre.
Au soleil.
 
 
 
Je regarde la piste.
Et perds de vue.
Le gabian des années qui passe dans le ciel.
 
 
 
Sable de l’arène.
Toute chose.
Embellit.
 
 
 
« Albe», «Levant» et trois autres Margé.
En.
Majesté de raza.
 
 
 
Et Rafi avec Adrien.
En.
Bleuets de conquête.
 
 
 
Fût-ce en mille éclats.
Elle sera toujours là.
La palissade rouge.
 
 
 
Croisés dans la foule.
Deux seins nus sous une robe.
Et un parfum de bonbon.
 
 
 
Les Pagès-Mailhan en mine d’or.
Un Valencian en promesse de diamant.
Et Vindevogel qui, si Dios quiere, deviendra «Valentin».
 
 
 
Le soleil.
Ne tombe pas.
Sur la pendule.
 
 
 
La pluie.
Ne tombe pas.
Sur la pluie.
 
 
 
Les «La Quinta» en ravissement.
Luque en larmes d’excellence.
Avec Emilio en rage de tragique.
 
 
 
Et inscrit en lettres de bronze.
Au patrimoine mondial.
Le forum impérial nimeño.
 
 
 
Diego.
Et Léa.
Qui triomphent à l’heure du soleil à son zénith.
 
 
 
Alejandro en detalles.
Thomas en bel adieu.
Et Andrés en Rey des Victoriano.
 
 
 
Dans la lumière.
Des néons.
Quand vient la nuit.
 
 
 
L’automne qui arrive.
Affaiblit.
Le chant des cigales.
 
 
 
Mais pas la fureur.
D’un sol brûlant.
Que labourent les cornes.
 
 
 
Nîmes en plaisir.
Nîmes en estrambord.
Nîmes en Vendanges.
 
 
 
Avec la danse des hommes.
Pour apaiser les dieux du diable.
Et éloigner la tempête du préfet.
 
 
 
Avec Christian Lesur.
Aux tercios.
Pour les quarante ans du CFT.
 
 
 
Lalo con garbo en quelques éclairs de María.
Diego avec la gracia constantina de Bastos.
Et le Niño en blanc de résolution avec les Fernay en interrogation.
 
 
 
Tomàs en conquistador de la taïfa.
Solal al borde avec les Victoriano bis.
Et Julián julissime en clap de fin.
 
 
 
Sans savoir pourquoi.
J'aime ce monde.
Où ils viennent pour mourir.
 
 
 
Qu'y faire ?
Sur mes contradictions.
Le vent souffle.
 
 
 
Pour emporter au son des «Peillasses».
Un haïku.
De superbes vendanges nîmoises…
 
Patrice Quiot