Mercredi 08 Mai 2024
NÎMES
Lundi, 18 Septembre 2023
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Pour l’alternative de Solalito qui a coupé une oreille, sortie a hombros d’El Juli par la Porte des Consuls et de Tomás Rufo par celle des cuadrillas…
 
Temps lourd, no hay billetes. Six toros de Victoriano del Río plus un sobrero du même fer (2bis) et un autre de Virgen María (5bis). Un lot inégal comprenant plusieurs toros contribuant à une note d’ensemble satisfaisante.  
 
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A l’issue du paseo, Frédéric Pastor a remis en piste un souvenir à El Juli, après qu’au micro il a été rappelé les grands moments de la carrière de Julián qui avait pris l’alternative ici il y a un quart de siècle. Le tout accompagné d’une vibrante Marseillaise reprise en chœur par le public…
 
Solalito : vuelta et oreille.
El Juli : deux oreilles et oreille.
Tomás Rufo : deux oreilles et saluts.
 
Tarde de sustitución, tarde de decepción ? Eh bien non en définitive, puisque à la sortie, les aficionados paraissaient satisfaits d’avoir vécu quelque chose d’historique avec à la fois le départ du Juli et l’arrivée de Solalito, le tout sous les yeux d’un Rufo inspiré.
 
Substitution avec les Garcigrande, remplacé par un second lot de Victoriano del Río, de Morante par Rufo, sans oublier un changement de date pour une corrida préalablement programmée à la dernière Pentecôte…
 
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Solalito démarra par véroniques et chicuelinas et après deux piques, la seconde furtive, il se fit applaudir aux banderilles, posées au son de « El Rey ». Transmission des trastos puis brindis à ses parents, suivi de plusieurs séries ponctuées par les notes d’Opera Flamenca trouvant écho sur les travées. Conclusion en demi-teinte limitant l’impact à une vuelta aussi fleurie que gourmande (bonbonaille !).
 
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Avec l’ultime, Solal se fit applaudir sur les véroniques de réception, son piquero voyant son palo brisé sur le premier assaut, puis le Nîmois se chargea à nouveau des banderilles avec succès. Brindis au respectable, deux cambios au centre avant de s’engager dans un combat qui ne dura guère côté bétail. Mais Solal put toutefois repartir avec un trophée pour une conclusion réussie. Pour lui, une nouvelle aventure commence. Suerte…
 
elj17h
 
El Juli débuta avec un client qui ne resta pas longtemps sur le sable, prié de réintégrer les chiqueros pour faiblesse. Sortit alors un sobrero du même fer sur lequel on n’aurait pas misé deux euros, mais qui finit par s’allumer dans une muleta souveraine. En effet, après brindis à sa famille, Julián finit par trouver le mode d’emploi par séquences qui ont transmis sur les gradins et qui lui ont valu deux oreilles après entière. Le cuarto a été banderillé par le maestro qui a partagé les palos avec Solalito, ainsi que l’ovation qui allait avec. A la muleta, il alla chercher la troisième oreille, celle de la Porte des Consuls. Malgré les carences de son opposant en termes de franche embestida, le maestro de Velilla puisa dans sa technique pour en tirer quelque chose, le public se mettant avec lui et fêtant la récompense obtenue malgré une épée tombée. Mais ce jour, le poids de vingt-cinq ans d’histoire pesait dans la balance et personne n’aurait compris qu’il en soit autrement. Adieu, l’Artiste !
 
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Tomás Rufo avait la lourde charge de faire oublier Morante et pour tout dire, il y est visiblement parvenu. D’emblée, par de soyeux capotazos, il a captivé le cirque, brindant ensuite au ciel, pour deuil familial. Belle entame au centre, puis au son de La Concha, séries templées, gestes élégants à faire oublier qui vous savez s’il continue dans ce corte. Deux oreilles avec pétition de rabo. Le quinto n’a pas confirmé l’adage, il regagna les corrales étant remplacé par un sobrero de Virgen María qui s’employa au capote. Bon quite par chicuelinas de Solal après deux piques, bien la première, second tercio applaudi, doblones soignés suivis de bons mouvements droitiers avant final encimista ponctué par entière tombée. La porte des cuadrillas confirma alors un potentiel intéressant chez un jeune diestro dont il est certain que l’on reparlera…
 
Matinée : beau temps, environ un tiers d’arène. Six novillos d’Olivier Fernay y sus Hijas donnant la plupart un jeu limité à la muleta, meilleur le 5. Avant le paseo, il a été rappelé au micro l’origine de cette ganadería qui fête cette année ses 70 ans.
 
Lalo de María : silence et saluts.
Diego Bastos : silence et saluts.
Nino Julián : saluts et silence. 
 
ldm17k
 
Lalo de María a débuté face à un client auquel il a servi quelques capotazos stylés. Deux piques sans grande histoire, second tercio médiocre puis brindis à l’assistance d’une faena allant a menos, tout comme son adversaire. Au quatrième, Lalo fit remarquer son aisance et ses bonnes manières avec un capote élégant avant deux piques préservées puis, ce coup-ci, un bon tercio de banderilles. Lalo brinda ensuite sa faena à l’alguazil Marc Marion qui, il y a peu, a annoncé son intention de se retirer. Il fit ensuite arrêter la musique, se faisant avertir et insistant au prix d’un bel effort, sans pouvoir toutefois enchainer comme il l’aurait certainement voulu. Prestation méritoire conclue par entière.
 
db17k
 
Diego Bastos se fit remarquer sur la réception capotera de son premier. Deux assauts, le second homéopathique, puis brindis à l’assemblée, Diego soignant le geste d’emblée à la muleta, sans engagement excessif, le tout s’effilochant avec la ferraille. Il toucha ensuite un adversaire qui allait lui permettre de se mettre davantage en évidence, le recevant par largas de rodillas suivies de capotazos variés. Première pique poussée, l’autre plus brève, puis saluts de Marc Antoine Romero et Felipe Peña au second tercio. Brindis familial, deux cambios au centre, la suite dynamique mais entrecoupée d’un sérieux avertissement qui fit arrêter l’orphéon. Diego se reprit bien, trouva écho sur les tendidos, même si à mon avis il composa un peu trop la figure. Mais il a incontestablement le sens du beau geste. Entière suivie d’un accrochage pour Marc-Antoine Romero qui dut gagner l’infirmerie, rassurant tout le monde lorsqu’on le vit plus tard en ressortir.
 
nino17k
 
Nino portait pour la première fois le traje de luces dans sa ville. Bon capoteo à son premier, à la superbe pinta, par véroniques et chicuelinas, piques inconsistantes compte tenu du peu de forces du bicho suivies d’une ovation avec les palos pour le Nîmois. Brindis à son frère, mais hélas pour lui, son novillo ne tarda pas à étaler un handicap des postérieurs qui annihila toute émotion. Quasi entière. Avec l’ultime, bonne réception puis deux piques sans soulever ni le cheval, ni le public, faena brindée au conclave par un Nino généreux comme d’habitude, ne se départant jamais de son entrega, mais face à un novillo qui ne répétait pas et défendait chèrement sa peau, il eut quelques difficultés à proposer quelque chose de totalement abouti, d’autant plus que les aciers l’ont trahi. Sa volonté et sa connivence avec le public me fait dire qu’il devrait tirer son épingle du jeu en piquée…