Mercredi 08 Mai 2024
PATRICE
Jeudi, 27 Juillet 2023
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Riscle : Érase una vez… (1)
Nous sommes.
A la fin des sixties.
Nous sommes.
Là-bas dans le Gers.
Vers Vic-Fezensac.
Et Mirande.
Sur les bords de la Baïse.
Au pays du maïs, des canards.
De l’Ugni blanc, du Colombard.
Et de la Folle blanche.
Un pays de franchise.
A la grâce du simple.
Et où la chose des toros.
Importe.
Michel et Jean-Louis.
Les aimaient.
Peut-être encore plus.
Que d’autres.
A sept ans.
Jean-Louis se délectait.
Des photos glacées.
Du dictionnaire Larousse.
Et.
Devant l’armoire à glace de sa chambre.
Avec un palo fait d’un cintre.
Et une chemisette comme muleta.
Il toréait.
Des rêves.
Sa tante de Vic.
Lui avait injecté le veneno.
Le jardin de la maison des parents de Michel.
Donnait sur les arènes de Vic.
Il vivait.
A leur ombre.
Et le ruedo
Était sa cour d’école.
Là, il se gendarmait.
A voler des passes au carretón.
Là, les cow-boys devenaient
Vaqueros.
Les Indiens avaient le visage exotique.
De Jaime González «El Puno».
Et ses jeux de piste.
L’entraînaient vers le Guadalquivir.
Jean-Louis et Michel.
Avaient l’âge.
De Joselito quand, à Jerez, il s’habilla.
De lumières pour la première fois.
Plus tard, Jean-Louis et Michel se connurent.
Par le rugby.
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Michel jouait demi de mêlée.
Et Jean-Louis talonneur.
Une complémentarité de poste
Une connivence d’esprit.
Magnifiquement.
Les rapprocha.
Des Berbizier.
Et Dubroca gascons.
Des «Pierre et Jean» de Maupassant.
Qui ne se seraient jamais jalousés.
Les deux compères.
Etaient faits pour s’entendre.
Ça viendra plus tard.
Nous sommes à la fin des seventies.
Là-bas dans le Gers.
Les toreros français.
Vont de l’avant.
Robert, Simon, Jacques.
Frédéric, Christian, Lucien, Lesur et Patrick sont matadores de toros.
Bientôt le sera Richard.
Et plus tard André.
Michel.
Avait débuté en novillada sans picador.
C’était à St Sever.
C’était le 25 juin 1979.
Puis en novillada piquée.
A Eauze le 12 juillet 1982.
S’était présenté à Madrid
Le 21 mai 1984.
A Nîmes le 19 mai 1985.
Avec les novillos du Comte de la Maza.
Et le farol.
De rodillas.
Jean-Louis lui.
Travaillait à la ferme.
Suivait avec affection
La carrière de son compère.
Et avait envie.
D’aller plus loin avec lui.
Avec l’aventure.
Comme horizon.
Alors.
En 1987.
Sur un coup de cœur gouverné par la folie.
Ils décidèrent d’unir leurs trajectoires.
Jean-Louis serait.
Le valet d’épée de Michel.
Emmanuel Faure «Le Blond».
Lui apprit.
La façon de plier les capotes.
Et la manière de monter les muletas.
Et Jean-Louis fit sa présentation de mozo de Michel.
A Collioure, le 15 août.
C’était parti.
Dans le sillage.
De Robert, Simon, Jacques, Frédéric, Christian, Lucien, Lesur, Patrick, Richard, André.
Et plus récemment.
Dans celui de Curro, Joël et Paquito.
Une belle histoire commune commençait.
Elle allait durer six belles années.
A suivre…