Mercredi 08 Mai 2024
ISTRES
Dimanche, 18 Juin 2023
lv18pk
 
Triomphes de Leo Valadez pour la clôture et de Nino en matinée…
 
No hay billetes, ciel voilé. Toros de Victoriano del Río (Toros de Cortés les 1 et 4) correctement présentés, de jeu inégal, monopiqués sauf les 5 et 6, meilleurs les deux premiers, a menos le troisième, mansos les autres.
 
A l’issue du paseo, Sébastien Castella a reçu en piste un trophée de la part de sa peña.
 
Sébastien Castella : oreille et silence.
Daniel Luque : oreille et silence.
Leo Valadez : silence puis deux oreilles. 
 
sc18k
 
Pour son retour, Sébastien Castella s’est distingué sur la réception de son premier au capote puis sur un excellent quite par chicuelinas. Après un bon second tercio, le Biterrois brinda au public un trasteo débuté en se ployant avant plusieurs compositions ambidextres esthétiquement méritoires suivies d’une fin plus encimista conclue par entière qui tarda un peu à faire son effet. Le cuarto s’en prit d’emblée à un burladero décoré sur fond rose avant un bon puyazo puis un salut de Rafael Viotti avec les palos. Face à un toro compliqué, Sébastien tenta de l’animer, de lui apprendre les bonnes manières et d’en tirer le meilleur, sans grandes options toutefois. Demie au second envoi.
 
dl18k
 
Daniel Luque s’est montré très à l’aise face à son premier, déjà capote en mains et après une rencontre puis un bon second tercio, c’est sous les harmonies du Concerto d’Aranjuez que le maestro de Gerena égrena des muletazos de catégorie, « al compás » avec l’orchestre Chicuelo II. Un modèle du genre de lenteur, de suavité et de sentiments qui aurait mérité deux appendices si l’entière avait été concluante, ce qui ne fut pas hélas le cas, l’emploi du verdugo étant rendu nécessaire à deux reprises, atténuant quelque peu l’impression d’ensemble. Mais ce qui était pris était pris ! Avec le quinto, Daniel n’eut pas la partie facile dans la mesure où la mansedumbre du Victoriano allait se manifester par une recherche permanente de la sortie qui rendit vain tout essai de construire quoi que ce soit d’impactant, la ferraille n’arrangeant rien.
 
lv18p
 
Pour que Leo Valadez soit dans son élément avec le caractère allègre de la course et au clin d’œil à son pays, encore fallait-il que son adversaire ait le répondant nécessaire. Ce ne fut pas hélas le cas de son premier, qui après un début assez prometteur, est allé rapidement a menos en cours de faena avant de finir gazapón au moment de conclure. La surprise est ensuite venue de l’ultime, un autre manso qui fit le spectacle en mode batacazo à deux reprises, le piquero étant envoyé dans les airs, cheval et toro se retrouvant au tapisn et les cuadrillas arrivant à la rescousse pour remettre un peu d’ordre. Par la suite, Valadez tira bien parti de la situation en se lançant dans une faena brindée au respectable totalement débridée après un quite par zapopinas endiablé, terminé à genoux qui mit le feu sur les étagères. Final euphorique près des planches avec le public dans sa poche, l’Aztèque basant dès lors son labeur sur le côté dynamique et spectaculaire qui lui valut pour un « happy end » les deux esgourdes de la grande porte après entière…
 
En matinée, par beau temps et devant demi-arène, présentation des novillos de La Golosina de Jean-Baptiste Jalabert en novillada formelle. Rien à dire sur la morphologie, mais leur comportement a été plutôt inégal, pour la plupart, bien sur la ligne Santacoloma, donnant pas mal de fil à retordre aux jeunes coletudos. Plus fréquentables les 2 et 4. 
 
Lalo de María : silence aux deux.
Nino : oreille et oreille.
 
Sobresaliente : Rafael Ponce de Leon.
 
lalo18k
 
Lalo de María débuta avec un client qui d’emblée chercha à passer dans le couloir. Bon capoteo avant batacazo, puis après un second tercio bien administré, brindis à l’auditoire avec démarrage suave, le bicho affichant tout de même un fonds de mansedumbre et de genio, finissant de surcroît rajado. Entière, un descabello. Son second se laissa en début de faena avant que les choses ne se compliquent face à un opposant perdant trop rapidement de sa vigueur. Entière.
 
nino18g
 
Nino est visiblement en période ascendante et ça s’est encore confirmé ce matin. Son premier passa dans le callejón, touchant au passage Alain Bonijol et un ayuda avant de faire un peu plus tard encore voler quelques planches puis de refaire un tour dans le callejón. Entre temps, Nino a instrumenté un bon second tercio, avec une troisième paire au quiebro. Faena décidée, donnée avec assurance et entrega, comprenant des deux côtés quelques passages méritoires, avant d’essuyer un sérieux accrochage à la conclusion qui aurait pu lui coûter très cher. Avec le dernier, qui fit une vuelta de campana après la pique, Nino partagea ensuite les palitroques avec Thomas Ubeda - saluts des deux - avant brindis au public d’une faena marquée par le sérieux du Nîmois qui se battit bec et ongles pour tirer parti, le plus souvent par passes de une par une, d’un adversaire coriace. Trasteo méritoire, mais conclusion sans grand brio.
 
nino18k
 
A l’issue de la course, Nino a été déclaré meilleur novillero…