Vendredi 29 Mars 2024
Préparation
Vendredi, 17 Février 2012

La campagne électorale est lancée et les antis s’activent…

Avec une nouvelle vague de mails, adressés à tous ceux qui de près ou de loin gravitent autour des toros. Mais aussi aux responsables politiques… jusqu’au Président de la République.

Si j’évoque ces courriers, c’est avant tout pour en souligner l’outrance. Notamment d’un, reçu ce matin, particulièrement explicite, mais pour le moins outrancier, voire diffamatoire. Ci-dessous, un extrait significatif…

« Cette danseuse sans mérite qui tue un taureau déjà préparé avant le combat. Oui, ce que vous feignez d’ignorer monsieur Sarkozy et public sadique, c’est que ce taureau a subit, «dans les coulisses», un traitement de choc pour l’empêcher d’embrocher la danseuse ridicule :

Les yeux enduits de vaseline afin de le désorienter, usage en dose massive de tranquillisants, d’hypnotiques, et même de sprays paralysants (CS, moutarde ou autres). Pattes enduites d’essence de térébenthine, ce qui lui procure des brûlures insupportables, dans le but de l’empêcher de rester tranquille. Aiguilles cassées dans les testicules, dans le but d’empêcher le taureau de s’asseoir ou de s’affaler. Coton enfoncé dans les narines et qui descend jusque dans la gorge, dans le but de rendre plus difficile la respiration. Coups de pieds et de planche sur l’échine et sur les reins, pour ne laisser aucune trace. Les sabots limés, voire incisés, dans lesquelles on a enfoncé des coins de bois entre les onglons, sans oublier « l’afeitado ».

Oui, parlons-en de l’afeitado. Une pratique barbare qui consiste à scier à vif 5 à 10 cm de corne. Une opération qui dure une vingtaine de minutes et génère d’horribles souffrances pour l’animal enfermé dans un caisson où seules les cornes dépassent. Cette mutilation modifie la perception de l’espace pour le taureau. Tous les toreros réclament l’afeitado. En termes de douleur, cette intervention reviendrait à nous scier une dent à vif… Les cornes sont ensuite poncées et éventuellement reconstituées avec de la résine. Nous avons les preuves vidéo de ce que nous avançons.

Pour finir, juste avant de rentrer dans l’arène, on lui laissera tomber une trentaine de fois des sacs de sable de 100 kg sur les reins, après l’avoir immobilisé… Où est « l’honneur » du taureau amoindri par l’homme qui va l’abattre ? Où est le courage du toréador ? Où est le spectacle ? Où est l’art ? »

Les fraudes, les manipulations, des sujets maintes fois évoqués et décriés par les aficionados, certes, mais ce n’est pas en noircissant le tableau avec de telles affirmations que les détracteurs de la corrida donneront de la force à leurs arguments. Une description apocalyptique, un grossissement du trait à la limite de l’abject, aussi ridicules qu’infondés.

J’invite leurs auteurs à aller eux-mêmes s’adonner à de telles pratiques sur un toro de combat, ne serait-ce que d’aller leur administrer quelques coups de pied sur l’échine… D’ailleurs, en parlant de coups de pieds, il y en a pas mal qui se perdent, non ? Et pas que sur l’échine !!!

Pour info, réaction de l’Observatoire des Cultures Taurines…

Monsieur,

Les propos diffusés dans cette lettre sont mensongers et diffamatoires.

Nous envisageons de porter plainte contre ceux qui, comme vous, les diffusent.

Et dans la mesure où la violence de vos propos nous paraît pouvoir déboucher sur des actes délictueux, nous transmettons votre courrier à la police.

André Viard
Président de l'Observatoire National des Cultures Taurines.